Le Congrès américain s'approche d'un accord pour éviter une crise de la dette

La Maison Blanche avait réagi tièdement mercredi à la proposition des républicains, sa porte-parole Jen Psaki les appelant à «ne pas repousser les problèmes» alors qu'une solution de long terme pourrait être trouvée dès maintenant. (AFP)
La Maison Blanche avait réagi tièdement mercredi à la proposition des républicains, sa porte-parole Jen Psaki les appelant à «ne pas repousser les problèmes» alors qu'une solution de long terme pourrait être trouvée dès maintenant. (AFP)
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Publié le Jeudi 07 octobre 2021

Le Congrès américain s'approche d'un accord pour éviter une crise de la dette

  • Les républicains refusent absolument d'approuver toute mesure pour relever ou suspendre le plafond de la dette
  • Ce montant maximum d'endettement des Etats-Unis, géré par le Congrès, est fixé à un peu plus de 28 000 milliards de dollars. 

WASHINGTON: Le chef démocrate du Sénat américain Chuck Schumer a dit espérer parvenir à un accord jeudi matin pour éviter un défaut de paiement potentiellement catastrophique des Etats-Unis, après des heures de négociations avec les républicains qui ont proposé une solution temporaire. 


Affirmant vouloir "protéger les Américains" d'une crise "provoquée par les démocrates", le chef des sénateurs républicains Mitch McConnell avait offert mercredi à ses adversaires de les laisser finalement, après plusieurs blocages, voter au plus vite pour relever le plafond de la dette, mais seulement jusqu'en décembre.


Il a exhorté les démocrates, dont la marge de manoeuvre législative est entravée par leur très mince majorité, à profiter de ce répit pour trouver, seuls, une solution plus pérenne.


Mais celle-ci passerait, selon l'offre de Mitch McConnell, par une voie législative compliquée que le camp du président Joe Biden refuse jusqu'ici d'emprunter pour la dette.


"Nous avançons bien. Nous n'y sommes pas encore mais nous espérons pouvoir parvenir à un accord demain matin", a déclaré Chuck Schumer dans l'hémicycle, après environ dix heures de discussions en coulisses. 


La séance a été ajournée jusqu'à 10H00 jeudi (14H00 GMT).

Biden fragilisé 
Les républicains refusent absolument d'approuver toute mesure pour relever ou suspendre le plafond de la dette car ils affirment que cela reviendrait à donner un chèque en blanc à Joe Biden pour financer ses vastes plans d'investissements.


Ces plans n'ont toutefois pas encore été adoptés par le Congrès. Et relever le plafond de la dette sert à rembourser des sommes déjà empruntées, dont des milliers de milliards de dollars dépensés sous la présidence de Donald Trump.


La Maison Blanche avait réagi tièdement mercredi à la proposition des républicains, sa porte-parole Jen Psaki les appelant à "ne pas repousser les problèmes" alors qu'une solution de long terme pourrait être trouvée dès maintenant. 


Mais Wall Street avait terminé en hausse mercredi, déjà satisfaite de cette esquisse de solution. 


Le Trésor américain avait fixé au 18 octobre la date à partir de laquelle la première économie mondiale pourrait se retrouver en cessation de paiement, si son Congrès ne parvenait pas à "augmenter le plafond de la dette". En clair: à augmenter la capacité d'endettement du pays.


Ce montant maximum d'endettement des Etats-Unis, géré par le Congrès, est fixé à un peu plus de 28.000 milliards de dollars. 


La pression est montée très nettement cette semaine sur les républicains, venue notamment de Joe Biden. 


Le président américain, fragilisé par le retrait chaotique d'Afghanistan, et qui peine par ailleurs à faire passer ses grandes réformes économiques et sociales, ne veut pas en plus d'un cataclysme financier.


Il avait convié mercredi à la Maison Blanche, physiquement ou par visioconférence, de grands noms de Wall Street pour mettre en garde contre les conséquences d'un défaut de paiement, qui serait une première dans l'histoire américaine.


«Roulette russe»
"Nous jouons avec le feu", s'était alarmée la patronne de la banque Citi, Jane Fraser.


Joe Biden s'en est lui pris une nouvelle fois aux républicains, leur demandant de "cesser de jouer à la roulette russe" avec l'économie américaine et avec la réputation financière de l'Amérique.


La date du 18 octobre n'est pas rigide, mais la secrétaire au Trésor Janet Yellen a indiqué mercredi que faute de solution législative, le pays disposerait seulement de "très peu de liquidités" après ce jour. 


Le gouvernement se verrait donc obligé de sabrer dans ses dépenses, et donc potentiellement dans les salaires de fonctionnaires ou les prestations sociales de certaines catégories de la population.


Les Etats-Unis, qui comme toutes les grandes économies ou presque vivent à crédit depuis des décennies pour ce qui concerne la dépense publique, ont déjà relevé à de multiples reprises ce fameux "plafond".


Mais les républicains avaient commencé pendant la présidence Obama à faire de cette manoeuvre législative de routine un instrument de pression politique.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.