Quatre morts dans la fusillade d'Aden alors que les séparatistes du Yémen entrent en guerre

Des membres du Conseil séparatiste de transition du Sud ont installé samedi un poste de contrôle dans la ville d'Aden, dans le sud du Yémen, alors que les habitants étaient vivement conseillés de rester chez eux. (Photo, REUTERS)
Des membres du Conseil séparatiste de transition du Sud ont installé samedi un poste de contrôle dans la ville d'Aden, dans le sud du Yémen, alors que les habitants étaient vivement conseillés de rester chez eux. (Photo, REUTERS)
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Publié le Dimanche 03 octobre 2021

Quatre morts dans la fusillade d'Aden alors que les séparatistes du Yémen entrent en guerre

  • Les habitants du district de Cratère vivement conseillés de rester chez eux
  • Des véhicules blindés déployés pour rétablir l'ordre

DJEDDAH : Au moins quatre combattants sont morts samedi dans des combats armés dans la ville d'Aden, dans le sud du Yémen, lors d'une lutte pour le pouvoir entre les forces séparatistes.

Les habitants du district central de Cratère de la ville ont été vivement conseillés de rester chez eux et des véhicules blindés ont été déployés par le Conseil séparatiste de transition du Sud pour rétablir l'ordre.

Il y a eu des tirs nourris tout au long de la journée dans le district de Cratère, la zone qui abrite le siège du gouvernement ainsi que la banque centrale. Aden a été le point de mire des tensions entre le gouvernement internationalement reconnu et le Conseil de transition du Sud (STC) sur le contrôle du sud du pays.

«Nous demandons aux citoyens de Cratère de rester chez eux pendant les prochaines heures afin que les forces de sécurité et de lutte contre le terrorisme nettoient la ville de certains éléments hors-la-loi», a déclaré samedi l'unité des forces de la ceinture de sécurité du STC. Des véhicules blindés sont entrés plus tard dans la zone, ont indiqué des habitants.

Le Premier ministre yéménite Maeen Abdelmalek Saeed est rentré à Aden la semaine dernière en provenance d'Arabie saoudite et réside au palais présidentiel du district de Cratère avec d'autres ministres du gouvernement. Le président Abd-Rabbu Mansour Hadi, quant à lui, est installé à Riyad.

Le Yémen du Sud a été paralysé par la lutte pour le pouvoir entre le gouvernement et le STC, ce qui a conduit à des protestations ces derniers mois, contre la pauvreté généralisée et la médiocrité des services publics. Le riyal yéménite a perdu de sa valeur, ce que le gouvernement attribue aux spéculateurs sur les devises et à une « économie parallèle» exploitée par la milice houthie soutenue par l'Iran, qui contrôle la majeure partie du nord du Yémen.

L'Arabie saoudite a négocié un accord visant à mettre fin à l'impasse entre le gouvernement et le STC, notamment un nouveau gouvernement qui inclut des séparatistes, mais un redéploiement des troupes prévu par les deux parties en dehors d'Aden et d'autres régions du sud n'a pas eu lieu.

La coalition arabe est intervenue au Yémen en 2015 contre les Houthis mais le conflit a traîné trop longtemps, faisant des dizaines de milliers de morts et poussant le pays au bord de la famine.

Dans le nord du Yémen, les combats se sont poursuivis samedi autour de la ville stratégiquement importante de Marib. 

Les Houthis ont lancé une offensive en février dans le but de s'emparer de la ville, qui contrôle la plupart des réserves de pétrole du Yémen, mais ont été repoussés par les forces gouvernementales et les tribus alliées, soutenues par la puissance aérienne saoudienne.

La chute des débris d'un drone Houthi chargé d'explosifs intercepté par les défenses aériennes saoudiennes tôt samedi, a endommagé des maisons et des magasins dans la région sud de Jazan.

Les fragments de drones se sont dispersés dans un quartier résidentiel du gouvernorat d'Uhud Al-Masarah, mais n'ont fait aucun dommage humain ou matériel, a déclaré le colonel Mohammed Al-Ghamdi, porte-parole de la Direction de la défense civile, à Jazan.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.