Depuis des années, on parle de la nécessité de relever le défi de la sécurité alimentaire avec au menu une série de décisions, mais aussi d’innombrables difficultés. Avec l’avènement de cette pandémie, la fermeture des frontières et la multiplication des mesures protectionnistes à travers le monde, comment se présentent les conditions pour relever ce défi ?
Les grandes crises, comme celle que vit le monde actuellement, constituent pour les sociétés réflexives des moments privilégiés pour se remettre en cause et évaluer la pertinence de leurs choix stratégiques et la robustesse des systèmes dont dépendent leur existence et leur bien-être.
L’ampleur de cette crise et la profondeur de ses effets sur l’économie et la société dans ses différentes composantes exigent, une fois la gestion des conséquences urgentes maîtrisée, un sérieux travail d’évaluation et de remise en perspective des choix économiques et sociétaux de base, car cette crise est annonciatrice d’un avenir de plus en plus incertain.
Une incertitude accentuée par l’ampleur de la mondialisation économique qui par le jeu de l’intégration économique et la division internationale du travail a densifié, diversifié et complexifié les rapports économiques et géopolitiques entre pays.