La mort aura été pour Bouteflika un grand soulagement, une délivrance, non seulement par rapport aux souffrances physiques et morales endurées depuis son AVC, mais aussi au sentiment d’humiliation suprême d’une fin de régne peu glorieuse subie, la mort dans l’âme, pour avoir été poussé à la démission par la contestation populaire.
Soulagement aussi, et surtout, d’avoir échappé aux rets de la justice lorsque la rue réclamait, avec force, de le faire venir à la barre pour rendre compte du bilan de sa gouvernance contestée, longue de deux décennies et où la corruption fut érigée en système de gouvernement.
L’incarcération des hommes du premier cercle présidentiel, entre anciens Premiers ministres et oligarques ayant bâti des fortunes colossales à l’ombre de la commande publique transformée en caisse noire de la République, avait laissé penser, un moment, que le fil d’Ariane de la prévarication du système allait mener tout droit les enquêteurs sur les traces de feu Abdelaziz Bouteflika en tant que parrain du système mis en place sous son règne, lequel est qualifié de « îssaba » par la nouvelle équipe dirigeante au pouvoir.
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