ANKARA: Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a déclaré dimanche qu’il rencontrera le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies la semaine prochaine à New York.
Les membres de l’OTAN et rivaux régionaux sont en désaccord au sujet d’une multitude de questions maritimes en Méditerranée et sur la migration.
Mitsotakis a annoncé vendredi que la Turquie est un partenaire important dans la lutte contre tout défi de migration vers l’Europe et a besoin de soutien.
Lors d’une conférence de presse avant son départ pour New York, Erdogan a déclaré que la Turquie, qui accueille plus de 4 million de réfugiés, dont la plupart est Syrienne, «souffrait du plus grand fardeau et des inconvénients les plus durs» de la migration, ajoutant que la Turquie prendrait les mesures nécessaires si ses homologues ne le faisaient pas.
Le président turc a de même déclaré que son pays était prêt pour des discussions avec l’Arménie mais a ajouté qu’Erevan devrait prendre des mesures pour ouvrir une liaison de transport controversée à travers son territoire.
L’Arménie et la Turquie n’ont jamais établi de relations diplomatiques et leur frontière commune a été fermée depuis les années 1990.
Les liens se sont détériorés à cause du soutien de la Turquie pour son allié régional, l’Azerbaïdjan, qui s’est battu avec l’Arménie l’année dernière pour le contrôle de la région disputée du Nagorny Karabakh.
Mais plus tôt ce mois-ci, le Premier ministre arménien, Nikol Pashinyan, a annoncé qu’Erevan était prêt à tenir des discussions afin de réparer les relations avec Ankara.
«S’il (Pashinyan) désire rencontrer Tayyip Erdogan, certaines mesures doivent être mises en place» a déclaré Erdogan.
Il faisait référence à la création d’un corridor de transit qui devrait traverser l’Arménie pour connecter l’Azerbaïdjan à son enclave Nakchivan qui borde la Turquie et l’Iran.
«Nous ne sommes pas contre des discussions (avec l’Arménie), nous tiendrons les discussions», a-t-il ajouté.
«J’espère qu’une approche positive plutôt que négative règnera là-bas», a-t-il dit. «Si Dieu veut, le problème entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie sera surmonté avec l’ouverture des corridors».
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com