TÉHÉRAN: Le nouveau ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, doit se rendre lundi à New York pour son premier voyage officiel aux Etats-Unis, où il rencontrera ses homologues allemand, chinois, français, britannique et russe, parties à l'accord sur le nucléaire iranien.
En déplacement à New York à l'occasion de l'Assemblée générale des Nations unies qui débutera officiellement mardi, M. Amir-Abdollahian « aura des réunions séparées et bilatérales » avec les chefs de la diplomatie de Chine, France, Grande-Bretagne, Russie et d'Allemagne, a déclaré le porte-parole des Affaires étrangères iraniennes, Saïd Khatibzadeh, lors d'une conférence de presse à Téhéran.
Une rencontre avec les responsables américains n'est, elle, « pas à l'ordre du jour », a ajouté le ministre, nommé en août.
Conclu en 2015, l'accord de Vienne sur le nucléaire iranien offrait à Téhéran un allègement des sanctions occidentales et onusiennes en échange de son engagement à ne jamais se doter de l'arme atomique, et d'une réduction drastique de son programme nucléaire, placé sous strict contrôle de l'ONU.
Mais après le retrait unilatéral des Américains de l'accord en 2018 sous la présidence de Donald Trump, l'Iran a progressivement abandonné la plupart de ses engagements.
Des discussions, au point mort depuis juin, ont commencé en avril à Vienne entre l'Iran et les cinq puissances encore parties à l'accord pour ressusciter ce pacte en y réintégrant Washington.
« Concernant la tenue d'une réunion (des Etats parties à l'accord de Vienne, NDLR) », M. Khatibzadeh a cependant indiqué qu'« aucune décision n'a(vait) encore été prise, et que cette dernière dépendrait de si elle est »utile pour les négociations ».
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a conclu le 12 septembre -- quelques jours après que le gendarme onusien du nucléaire a dénoncé un manque de coopération à ce sujet--, un accord avec l'Iran sur la surveillance de son programme, laissant espérer une reprise des pourparlers de Vienne.