L'Égypte est «l'un des pays les plus touchés par le changement climatique»

Les eaux en crue à Alexandrie, en Égypte. (Photo AP)
Les eaux en crue à Alexandrie, en Égypte. (Photo AP)
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Publié le Dimanche 19 septembre 2021

L'Égypte est «l'un des pays les plus touchés par le changement climatique»

  • Mohamed Abdel-Aty déclare que le changement climatique a un impact négatif sur les ressources en eau et menace le développement durable et le droit humain à l'eau
  • Il s'exprimait lors d'une réunion avec Ayat Soliman, directrice régionale du Département du développement durable pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord du Groupe de la Banque mondiale, et la délégation qui l'accompagne.

Mohamed Abdel-Aty déclare que le changement climatique a un impact négatif sur les ressources en eau et menace le développement durable et le droit humain à l'eau

Le ministre précise que plus de 1 500 structures ont été mises en place pour se prémunir contre les dangers des pluies torrentielles – tout en protégeant les individus et les installations

Mohamed Abdel-Aty, ministre égyptien des ressources hydrauliques et de l'irrigation, déclare que son pays est l'un des plus touchés par le changement climatique.

Cela est dû à l'élévation du niveau de la mer et à l'impact du changement climatique sur les sources du Nil, et aux phénomènes météorologiques extrêmes tels que les vagues de chaleur, de froid et les pluies torrentielles qui affectent les ressources en eau, l'agriculture et les secteurs de l'alimentation, de l'énergie et de la santé, ainsi que les régions côtières et les lacs du nord.

Cela s'ajoute aux risques affectant 12 à 15% des terres les plus fertiles du delta en raison de l'élévation attendue du niveau de la mer et de l'intrusion d'eau saline, qui touche la qualité des eaux souterraines.

Abdel-Aty déclare que le changement climatique a un impact négatif sur les ressources en eau et menace le développement durable et le droit humain à l'eau.

Il s'exprimait lors d'une réunion avec Ayat Soliman, directrice régionale du Département du développement durable pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord du Groupe de la Banque mondiale, et la délégation qui l'accompagne. La réunion visait à examiner un rapport en cours de préparation par des experts de la Banque mondiale en coopération avec le ministère de la Coopération internationale sur le climat et le développement en Égypte.

Le ministre souligne que plus de 1 500 structures ont été mises en place pour se prémunir contre les dangers des pluies torrentielles et protéger les individus et les installations clés de leurs effets destructeurs, en plus de collecter l'eau de pluie pour l’usage des communautés bédouines dans les zones environnantes.

Au cours de la réunion, Abdel-Aty a passé en revue les efforts du ministère dans l'adaptation au changement climatique à travers la mise en œuvre de plusieurs projets pour se prémunir contre les pluies torrentielles, protéger les plages égyptiennes et développer la réutilisation des eaux de drainage agricoles comme une ressource en eau afin de répondre à une demande croissante.

L'Égypte met en œuvre un certain nombre de grands projets visant à protéger sa côte (couvrant environ 3 000 kms), à sécuriser les personnes, les installations, les propriétés publiques et privées, les routes et les investissements dans les zones côtières, à lutter contre le déclin du littoral et à recouvrer les plages disparues en raison de l'érosion et à protéger les terres agricoles et les villages.

Le pays œuvre également au développement de la pêche dans les lacs du nord. Le projet « Promotion de l'adaptation aux changements climatiques sur la côte nord et le delta du Nil » a été lancé dans le but d'établir des systèmes de protection, sur une distance de 69 kms, en cinq points sur la côte du delta du Nil, et de mettre en place des centres d'alerte précoce à différentes profondeurs en Méditerranée pour obtenir des données relatives aux ondes de tempête et aux phénomènes naturels soudains.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 


Le ministre israélien de la Défense s'oppose à ce qu'Israël contrôle Gaza après la guerre

Le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
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  • «Je le répète clairement: je n'accepterai pas l'établissement d'une administration militaire israélienne dans Gaza, Israël ne doit pas avoir de contrôle civil sur la bande de Gaza»
  • Netanyahu avait plus tôt estimé vaine toute discussion sur l'avenir de la bande de Gaza avant que le Hamas soit anéanti

TEL-AVIV: Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, s'est opposé mercredi à ce qu'Israël exerce un "contrôle" militaire ou civil sur la bande de Gaza une fois la guerre terminée et appelé à une alternative palestinienne au Hamas pour gouverner le territoire palestinien.

"Je le répète clairement: je n'accepterai pas l'établissement d'une administration militaire israélienne dans Gaza, Israël ne doit pas avoir de contrôle civil sur la bande de Gaza", a déclaré M. Gallant lors d'un point de presse.

"J'appelle le Premier ministre Benjamin Netanyahu à (...) déclarer qu'Israël ne mettra pas en place un contrôle civil sur la bande de Gaza (...) pas en place une direction militaire dans la bande de Gaza et qu'une alternative gouvernementale au Hamas va être préparée immédiatement", a-t-il ajouté.

M. Netanyahu avait plus tôt estimé vaine toute discussion sur l'avenir de la bande de Gaza avant que le Hamas soit anéanti. "Les discours sur le +jour d'après+, tant que le Hamas n'est pas détruit, resteront de simples mots, des mots vides de contenu", a-t-il déclaré.

"La fin de la campagne militaire doit s'accompagner d'une action politique", a répondu M. Gallant, alors qu'Israël mène depuis près de 10 jours des opérations au sol dans Rafah, à l'extrême-sud du territoire palestinien, pour y anéantir les derniers bataillons du mouvement islamiste palestinien.

Selon M. Gallant, "le +jour d'après le Hamas+ n'existera qu'avec des entités palestiniennes prenant le contrôle de Gaza, accompagnées par des acteurs internationaux, formant une alternative de gouvernement au régime du Hamas. C'est, par dessus tout, dans l'intérêt de l'Etat d'Israël".

"L'idée d'une direction militaire et civile dans Gaza" est "négative et dangereuse pour l'Etat d'Israël", a-t-il insisté.

Si cela devait arriver "l'administration militaire de Gaza deviendrait le principal effort militaire et sécuritaire de l'Etat d'Israël ces prochaines années (...). Le prix à payer serait un bain de sang et des victimes, ainsi qu'un lourd coût économique".

Volée de critiques

Selon lui, le "plan de bataille" présenté par l'appareil militaire après l'attaque sanglante menée le 7 octobre par le Hamas en Israël, prévoyait d'oeuvrer "simultanément" à la destruction militaire du Hamas et "à la mise en place d'une alternative gouvernementale palestinienne non hostile" à Israël.

"J'ai soulevé ce sujet de façon répétée au gouvernement et n'ai reçu aucune réponse", a déploré M. Gallant.

"La première condition pour préparer le terrain à une autre entité est de détruire le Hamas et le faire sans chercher des excuses", a réagi sur Telegram M. Netanyahu, semblant implicitement critiquer le bilan de son ministre.

"Le ministre de la Défense qui a échoué le 7 octobre et qui continue d’échouer encore aujourd’hui (...) doit être remplacé afin d’atteindre les objectifs de la guerre", a lui réagi le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, d'extrême droite.

"Le peuple israélien n’acceptera pas de remettre Gaza au contrôle de l’Autorité terroriste palestinienne" et sa sécurité "ne sera assurée que par la détermination à gagner" a pour sa part rétorqué le ministre de la Justice, Yariv Levin, membre du Likoud de M. Netanyahu.

M. Gallant a "annoncé aujourd'hui son soutien à la création d'un Etat terroriste palestinien", a fustigé Betzalel Smotrich, ministre des Finances d'extrême droite.

L'attaque du Hamas a entraîné la mort de plus de 1.170 personnes, majoritairement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes. Plus de 250 personnes ont été enlevées et 128 restent captives à Gaza, dont 36 considérées mortes, selon l'armée.

L'offensive israélienne déclenchée en riposte à Gaza a fait plus de 35.000 morts, essentiellement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.

 


Pour Erdogan, Israël s'en prendra à la Turquie si le Hamas est vaincu

Le président turc Recep Tayyip Erdogan (AP)
Le président turc Recep Tayyip Erdogan (AP)
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  • La Turquie, rare pays à majorité musulmane à reconnaître Israël, a récemment suspendu ses relations commerciales avec Israël
  • « Ne pensez pas qu'Israël s'arrêtera à Gaza», a lancé le chef de l'Etat aux députés de son parti, l'AKP, à Ankara

ISTANBUL: Le président turc Recep Tayyip Erdogan a soutenu mercredi qu'Israël s'en prendra à la Turquie "tôt ou tard" s'il parvient à défaire le Hamas dans la bande de Gaza.

"Ne pensez pas qu'Israël s'arrêtera à Gaza", a lancé le chef de l'Etat aux députés de son parti, l'AKP, à Ankara.

"Si on ne l'arrête pas, cet État voyou et terroriste jettera tôt ou tard son dévolu sur l'Anatolie", a-t-il jugé, faisant référence à la partie de la Turquie située en Asie mineure et qui représente la plus grande partie de son territoire.

La Turquie, rare pays à majorité musulmane à reconnaître Israël, a récemment suspendu ses relations commerciales avec Israël pour le "forcer à accepter un cessez-le-feu et à augmenter le volume d'aide humanitaire entrant" à Gaza.

Contrairement aux Etats-Unis, à Israël et à l'Union européenne qui considèrent le Hamas comme une organisation terroriste, Recep Tayyip Erdogan multiplie les déclarations de soutien au mouvement palestinien.

"Nous continuerons à soutenir le Hamas, qui lutte pour l'indépendance de son propre pays et qui défend l'Anatolie", a-t-il affirmé devant les députés de l'AKP.

Le 7 octobre, des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza ont mené une attaque contre Israël, faisant plus de 1.170 morts, majoritairement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Plus de 250 personnes ont été enlevées ce jour-là et 128 restent captives à Gaza, dont 36 seraient mortes, selon l'armée.

En riposte, Israël a promis d'anéantir le Hamas, menant une vaste opération militaire dans la bande de Gaza, qui a fait plus de 35.000 morts, selon un nouveau bilan communiqué lundi par le ministère de la Santé du Hamas.

 

 


L'émir du Koweït demande au nouveau gouvernement de mener des réformes

L’émir du Koweït, le cheikh Mechaal al-Ahmed al-Jaber al-Sabah. (AFP)
L’émir du Koweït, le cheikh Mechaal al-Ahmed al-Jaber al-Sabah. (AFP)
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  • L’émir du Koweït, le cheikh Mechaal al-Ahmed al-Jaber al-Sabah, s’est entretenu mercredi avec le nouveau Premier ministre et son gouvernement
  • Le cheikh Mechaal a nommé le cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah au poste de Premier ministre en avril

RIYAD: L’émir du Koweït, le cheikh Mechaal al-Ahmed al-Jaber al-Sabah, s’est entretenu mercredi avec le nouveau Premier ministre et son gouvernement.

Selon l’agence de presse du Koweït, le cheikh Mechaal a déclaré: «Nous entamons une nouvelle phase de réformes, ce qui signifie que des mesures sérieuses doivent être prises.»

Il a ajouté que les ministres devraient «accélérer la mise en œuvre des projets de développement tant attendus, s’occuper des dossiers nécessaires et travailler sur les projets d’infrastructure, améliorer les soins de santé et le système éducatif et veiller à la transparence et à la préservation des fonds publics».

Le cheikh Mechaal a nommé le cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah au poste de Premier ministre en avril et il a dissous le Parlement vendredi dernier lors d’un discours télévisé.

Il a exhorté les ministres à faire en sorte que le Koweït dispose d’une économie forte et durable en investissant dans le capital humain et en assurant la promotion de l’innovation et de la recherche scientifique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com