Bouteflika, un accro du pouvoir finalement chassé par la rue

Cette photo prise le 8 février 2009 montre le président algérien Abdelaziz Bouteflika assistant à une conférence de presse conjointe avec son homologue cubain Raul Castro (invisible) au palais présidentiel à Alger (Photo, AFP)
Cette photo prise le 8 février 2009 montre le président algérien Abdelaziz Bouteflika assistant à une conférence de presse conjointe avec son homologue cubain Raul Castro (invisible) au palais présidentiel à Alger (Photo, AFP)
Dans cette photo d'archives prise le 23 novembre 2017, le président algérien Abdelaziz Bouteflika est vu en train de voter dans un bureau de vote à Alger alors que les algériens se rendent aux urnes pour les élections locales (Photo, AFP)
Dans cette photo d'archives prise le 23 novembre 2017, le président algérien Abdelaziz Bouteflika est vu en train de voter dans un bureau de vote à Alger alors que les algériens se rendent aux urnes pour les élections locales (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 18 septembre 2021

Bouteflika, un accro du pouvoir finalement chassé par la rue

  • «Je suis l'Algérie tout entière», lance en arrivant au pouvoir celui dont le destin se confond avec l'histoire contemporaine de son pays
  • Il accède à la tête de l'Algérie en 1999, auréolé d'une image de sauveur dans un pays déchiré par une guerre civile

ALGER : Jamais un président algérien n'aura régné aussi longtemps. Mais Abdelaziz Bouteflika, décédé vendredi à l'âge de 84 ans, restera comme le seul dirigeant de l'Algérie indépendante qui, agrippé au pouvoir malgré la maladie, en aura été chassé par la rue.


Plus de 35 ans après son premier poste ministériel, Bouteflika accède à la tête de l'Algérie en 1999, auréolé d'une image de sauveur dans un pays déchiré par une guerre civile. Vingt ans après, il en est chassé sans égards par l'armée, pilier du régime, sous la pression d'un mouvement ("Hirak") de contestation inédit.


Sommé de quitter le pouvoir par l'état-major, "Boutef", comme l'appellent familièrement ses compatriotes, jette l'éponge le 2 avril 2019, après une improbable tentative de briguer un cinquième mandat malgré l'attaque cérébrale qui l'avait cloué sur un fauteuil roulant, quasi inerte, six ans plus tôt.

Humiliation de trop

Cette candidature a été perçue comme l'humiliation de trop par des millions d'Algériens, souvent jeunes et décrits à tort comme résignés.


Elu pour la première fois en 1999, constamment réélu au premier tour avec plus de 80% des voix en 2004, 2009 et 2014, ce cinquième mandat semblait acquis aux yeux du régime.


Mais six semaines de mobilisation massive du "Hirak" --du jamais vu en Algérie-- poussent le patron de l'armée, le général Ahmed Gaid Salah, un de ses fidèles, à obtenir sa démission.


Jusqu'au bout, Abdelaziz Bouteflika aura voulu s'accrocher, bravant l'évidence: celui qui fut à 26 ans le plus jeune ministre des Affaires étrangères au monde ne renvoyait plus que l'image d'un vieillard muet et reclus en son palais.


Un contraste saisissant avec le début de sa présidence, quand ce beau parleur aux yeux clairs et en costume trois pièces, amateur de cigare, s'affichait en dirigeant hyperactif.


"Je suis l'Algérie tout entière", lance en arrivant au pouvoir celui dont le destin se confond avec l'histoire contemporaine de son pays.


Né le 2 mars 1937 à Oujda (Maroc), dans une famille originaire de la région de Tlemcen (nord-ouest), Bouteflika rejoint dès 19 ans l'Armée de libération nationale (ALN) qui combat la puissance coloniale française.


A l'indépendance en 1962, il est, à 25 ans, ministre des Sports et du Tourisme, avant d'hériter un an plus tard du portefeuille convoité de la diplomatie, qu'il conserve jusqu'en 1979, une époque où l'Algérie s'affiche en leader du "tiers-monde".


En 1965, il soutient le coup d'Etat de Houari Boumédiène, alors ministre de la Défense, qui s'empare du pouvoir en déposant le président Ahmed Ben Bella.


S'affirmant comme le dauphin de Boumédiène --"le père qu'il n'a pas eu", dira ce dernier--, qui décède en 1978, il est pourtant écarté de la succession par l'armée puis de la scène politique sur fond d'accusations de malversations. Il s'exile à Dubaï et Genève.


C'est pourtant l'armée qui l'impose en 1999 comme candidat à la présidentielle: il l'emporte après le retrait de ses adversaires qui dénoncent des fraudes.


Sa priorité: rétablir la paix en Algérie, plongée dans la guerre civile depuis 1992 contre une guérilla islamiste (quelque 200.000 morts en dix ans, officiellement).


Deux lois d'amnistie, en 1999 et 2005, convainquent nombre d'islamistes de déposer les armes.


Accusé par ses détracteurs d'être une marionnette de l'armée, Bouteflika travaille à desserrer l'emprise de la puissante institution.

«Mémorisation phénoménale»

Promettant qu'il ne sera pas un "trois quarts de président", il devient tout puissant.


"Bouteflika n'aime pas consulter les dossiers, ne lit ni les notes ni les fiches que lui préparent conseillers, ministres ou diplomates. Toutefois, il a une capacité de mémorisation phénoménale", raconte le journaliste algérien Farid Alilat dans une biographie ("Bouteflika, l'histoire secrète", éditions du Rocher).


Avec la France, la relation reste à vif, même si le chef d'Etat algérien, qui sait nouer des relations étroites, parfois amicales, est apprécié des dirigeants français, en particulier de Jacques Chirac. Il a aussi fait de nombreux séjours à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce à Paris, dans la plus grande discrétion, avant d'aller se faire soigner à Genève.


Sur la scène intérieure, Abdelaziz Bouteflika impose au Parlement de supprimer la limitation du nombre de mandats pour en conquérir un troisième en 2009, puis brave les oppositions affichées jusqu'au sein de l'appareil sécuritaire pour en gagner un quatrième, un an après son AVC.


Très affaibli physiquement, il n'en renforce pas moins ses pouvoirs en dissolvant début 2016 le Département du renseignement et de la sécurité (DRS, services secrets), après avoir congédié son chef, le général Mohamed Médiène, jadis considéré indéboulonnable.


Mais ce quatrième mandat se déroule sur fond de dégringolade des prix du pétrole pour une économie très dépendante des hydrocarbures.


Les caisses sont vides et il n'est plus possible d'acheter la paix sociale, comme en 2011 quand le Printemps arabe balaie la région.


Au-delà des difficultés économiques enfle surtout la frustration d'une population outrée du symbole que représente ce président mutique et paralysé. Jusqu'à l'avènement spectaculaire du Hirak, mouvement pluriel, non violent et sans leadership.


La culture et l'histoire du Royaume sont célébrées dans le cadre de l'événement « Mémoire de la terre »

Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
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  • L'événement fait revivre le patrimoine à travers des expositions, de la musique, de l'artisanat et des expériences interactives.
  • Organisé près du parc du roi Abdulaziz, il propose une série d'activités inspirées par le patrimoine naturel et culturel de l'Arabie saoudite.

RIYAD : Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé une manifestation intitulée « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation.

L'événement propose un voyage immersif à travers la riche histoire et le patrimoine culturel du pays, avec des expositions interactives, des spectacles musicaux et des démonstrations d'artisanat qui, selon un rapport de l'agence de presse saoudienne, « donnent vie aux récits historiques ».

À Qassim, une zone est réservée aux enfants et propose des expériences attrayantes pour découvrir l'histoire du Royaume, tandis qu'un espace familial comprend des « activités de divertissement telles que des puzzles et des jeux passionnants », selon la SPA.

L'événement comprend également des spectacles musicaux, des expositions d'arts du spectacle, un espace de restauration pour tous les publics et une section d'artisans soutenant l'initiative de l'Année de l'artisanat.

L'événement a pour but de mettre en valeur le patrimoine culturel du Royaume, de raviver les célébrations de sa fondation et de renforcer la prise de conscience nationale de son histoire.

Dans la région du nord du pays, des expositions comprenant des stations interactives détaillent les étapes importantes qui ont façonné l'État saoudien. 

L'événement vise à sensibiliser la population nationale en recréant des événements, des personnages et des costumes historiques, tout en mettant en valeur le patrimoine culturel grâce à un mélange de styles traditionnels et modernes, a déclaré la SPA.

La zone des artisans a présenté les compétences de ces derniers, offrant aux visiteurs un aperçu du riche patrimoine artisanal du Royaume. Une zone pour les enfants proposait des leçons d'histoire interactives, et il y avait également une zone familiale avec des puzzles et des jeux.

À Najran, l'événement a attiré un nombre « remarquable » de citoyens et de résidents qui ont pu « explorer la création de l'État saoudien à travers des éléments clés de l'histoire, de la culture et du patrimoine, ainsi que des personnages notables et des vêtements traditionnels », a rapporté l'agence SPA.

Organisé près du parc du roi Abdulaziz, l'événement proposait une série d'activités inspirées par le patrimoine naturel et culturel de l'Arabie saoudite. L'espace réservé aux artisans a été l'un des points forts de l'événement, avec la présentation d'objets traditionnels tels que les brûleurs d'encens et le tissage Sadu, ainsi que l'Al-Khous, une méthode de tissage traditionnelle utilisant des feuilles de palmier, qui constitue une part importante du patrimoine culturel et social de Najran. 

« Le processus consiste à les couper, les laver, les sécher et les empaqueter, puis à les tremper dans l'eau pour les ramollir. Elles sont ensuite cousues ensemble, façonnées en tissu et soigneusement découpées pour éliminer les épines. Une fois préparées, les frondes sont colorées et transformées en produits finis », explique la SPA.

À Jazan, les habitants ont exprimé leur fierté nationale en portant des vêtements traditionnels et en arborant des drapeaux et des symboles saoudiens. Accompagnés de leurs parents, les enfants ont pu explorer l'événement et découvrir l'histoire de l'Arabie saoudite, qui s'étend sur plus de trois siècles.

L'événement comprenait également une série d'activités s'inspirant des éléments naturels et culturels de l'Arabie saoudite et apportant une touche de modernité. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le président du Conseil de la Choura dirige la délégation saoudienne à la conférence du Parlement arabe

Le président du Conseil de la Shoura, Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, a conduit la délégation saoudienne à la septième conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes, qui s'est tenue  samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire. (SPA
Le président du Conseil de la Shoura, Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, a conduit la délégation saoudienne à la septième conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes, qui s'est tenue samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire. (SPA
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  • La conférence a porté sur le renforcement de l'unité parlementaire arabe, avec un point clé de l'ordre du jour consacré au soutien du peuple palestinien.
  • Les participants ont travaillé à la formulation d'une position parlementaire arabe unifiée pour défendre les droits des Palestiniens.

Le Caire : Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, président du Conseil de la Choura, a conduit la délégation saoudienne à la 7e Conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes.

La conférence, qui s'est tenue samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire, portait sur le renforcement de l'unité parlementaire arabe.

Un point de l'ordre du jour était consacré au soutien du peuple palestinien et au rejet de toute proposition de déplacement forcé. Dans le cadre des discussions, les participants ont travaillé à la formulation d'une position parlementaire arabe unifiée pour défendre les droits des Palestiniens. Le résultat a été la publication d'un plan d'action parlementaire arabe unifié décrivant les mesures concrètes que les parlementaires arabes pourraient prendre.

Avant son approbation officielle, les présidents des conseils et parlements arabes ont tenu une session consultative à huis clos pour finaliser les principaux aspects du plan, qui sera soumis au sommet arabe pour adoption.

La délégation du Royaume à la conférence comprenait le secrétaire général du Conseil de la Choura, Mohammed bin Dakhil Al-Mutairi, ainsi que les membres du Conseil Saad bin Salib Al-Otaibi, Tariq bin Saeed Al-Shammari, Hanan bint Abdullah Al-Sammari, Abdullah bin Abdulaziz bin Aifan et Amal bint Abdulaziz Al-Hazani.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'ambassade saoudienne en Syrie célèbre le jour de la fondation du Royaume

Le vice-ministre des affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration. (Photo Fournie)
Le vice-ministre des affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration. (Photo Fournie)
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  • Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, ainsi que des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration.
  • Le ministre saoudien des Communications et des Technologies de l'information, Abdullah Al-Swaha, a rencontré des cadres supérieurs de grandes entreprises mondiales lors de la Future Investment Initiative à Miami.

DAMAS : L'ambassade d'Arabie saoudite en République arabe syrienne a organisé une réception à l'occasion de la Journée de la fondation du Royaume à son siège dans la capitale syrienne, Damas.

Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, ainsi que des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration, a rapporté samedi l'agence de presse saoudienne.

Parallèlement, le ministre saoudien des Communications et des Technologies de l'information, Abdullah Al-Swaha, a tenu des réunions de haut niveau avec des cadres supérieurs de grandes entreprises mondiales lors de la Future Investment Initiative à Miami, afin de renforcer les partenariats dans les domaines de la technologie, de l'intelligence artificielle, de l'investissement et du secteur spatial.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com