Israël arrête 4 prisonniers palestiniens fugitifs

Des manifestants arabes israéliens brandissent des cuillères, outils que six prisonniers palestiniens auraient utilisé pour s'évader de la prison israélienne de Gilboa. (AFP)
Des manifestants arabes israéliens brandissent des cuillères, outils que six prisonniers palestiniens auraient utilisé pour s'évader de la prison israélienne de Gilboa. (AFP)
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Publié le Samedi 11 septembre 2021

Israël arrête 4 prisonniers palestiniens fugitifs

  • En début de journée, lundi, les six hommes ont utilisé un tunnel creusé à partir d'un trou dans leur cellule, à côté des toilettes, pour s’évader
  • Une vidéo circulant sur les réseaux sociaux montre des officiers israéliens embarquant chacun des deux hommes à l'arrière de deux véhicules de police

JERUSALEM : Samedi, la police israélienne a déclaré avoir arrêté quatre des six Palestiniens qui se sont évadés d'une prison de haute sécurité cette semaine, dont un dirigeant militant qui est devenu une figure célèbre en Israël en raison des exploits qu'il a accomplis au fil des ans.

A la lumière de ces arrestations, Israël est sur le point de clore un épisode embarrassant qui a fait apparaître les profondes failles qui existent dans son système pénitentiaire et a propulsé les prisonniers fugitifs au rang de héros palestiniens. Tard dans la journée de vendredi, des militants palestiniens présents dans la bande de Gaza ont tiré une roquette sur Israël en signe évident de solidarité, ce qui a déclenché des frappes aériennes israéliennes en représailles.

Une série d'arrestations dans le nord d'Israël a permis d'arrêter les quatre fugitifs.

En début de journée samedi, la police a annoncé avoir arrêté deux hommes, dont Zakaria Zubeidi, dans la ville arabe d'Oum Al-Ghanam. Lors du deuxième soulèvement palestinien, survenu au début des années 2000, Zubeidi était un dirigeant militaire.

Lié à des attaques contre des Israéliens, il est aussi bien connu pour ses nombreuses interviews dans les médias et pour l'amitié qu'il a entretenue avec une Israélienne. Au fil des ans, Zubeidi a reçu l'amnistie et suivi des cours à l’université, mis il a aussi participé à un mouvement de théâtre en Cisjordanie avant d'être de nouveau arrêté en 2019, pour des soupçons d'implication dans des attaques.

Les photos publiées par la police montrent deux policiers qui emmènent un Zubeidi menotté, et les yeux bandés par un foulard blanc.

Dans son communiqué, la police a expliqué que les forces de sécurité israéliennes, dont l'armée, ont travaillé « 24 heures sur 24 » pour appréhender les fugitifs.

« Toutes nos forces ont été pleinement mobilisées ; elles ont fouillé les zones ouvertes, collecté toutes les informations avant de parvenir à résoudre le puzzle qui a permis de repérer l'endroit où se cachaient ces deux fugitifs », y compris Zubeidi, comme l'a indiqué la police. Les opérations de recherche se poursuivent pour trouver les deux derniers prisonniers.

Plus tôt, deux autres prisonniers avaient été arrêtés à Nazareth, une ville arabe située dans le nord d'Israël, située à l'ouest d'Oum Al-Ghanam.

Une vidéo fait le tour des médias sociaux : on y voit la police israélienne enchaîner l'un des prisonniers, Yaacoub Kadari, sur la banquette arrière d'un véhicule de police en lui demandant son nom. L'homme, en jean et T-shirt vert, s'identifie calmement comme étant Kadari et répond par l'affirmative lorsqu'on lui demande s'il fait partie des évadés. Kadari purgeait deux peines de prison à vie pour tentative de meurtre et dépôt de bombe.

En outre, les médias israéliens rapportent que des habitants des deux villes ont dénoncé les prisonniers.

En effet, les six Palestiniens ont creusé un tunnel pour s’évader de la prison de Gilboa lundi, ce qui a déclenché une chasse à l'homme effrénée en Israël et en Cisjordanie.

Côté palestinien, les fugitifs ont été salués pour avoir réussi à se libérer après avoir été condamnés à plusieurs peines de prison à vie. Beaucoup sont fiers de se battre contre Israël et de participer à des attaques contre l'armée ou les civils israéliens. Les prisonniers détenus dans les prisons israéliennes font figure de héros de la cause nationale aux yeux des Palestiniens.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".