Qui sont les six Palestiniens évadés d'une prison israélienne?

Des agents de sécurité israéliens recherchent des preuves à l'extérieur de la prison de Gilboa, dans le nord d'Israël, après l'évasion de six Palestiniens, le 6 septembre 2021. (AFP)
Des agents de sécurité israéliens recherchent des preuves à l'extérieur de la prison de Gilboa, dans le nord d'Israël, après l'évasion de six Palestiniens, le 6 septembre 2021. (AFP)
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Publié le Mardi 07 septembre 2021

Qui sont les six Palestiniens évadés d'une prison israélienne?

  • Cet ancien chef à Jénine des Brigades des martyrs d'Al-Aqsa était l'une des figures connues de la seconde Intifada
  • Auteur de plusieurs livres, Mahmoud Abdullah Ardah avait été placé à l'isolement en 2014 après la découverte d'un tunnel secret visant à exfiltrer des Palestiniens de la prison israélienne de Shata

JERUSALEM: Les six Palestiniens qui se sont volatilisés lundi de la prison du nord d'Israël, dans un scénario d'évasion presque inspiré de Hollywood, sont des prisonniers endurcis, membres du Jihad islamique ou du Fatah, écroués pour des attaques contre l'Etat hébreu.


Voici une série d'éléments biographiques sur ces désormais ex-prisonniers en cavale, dont l'évasion a été saluée par des factions et des organisations palestiniennes:

Zakaria al-Zoubeidi, 46 ans 
Cet ancien chef à Jénine des Brigades des martyrs d'Al-Aqsa, la branche armée du parti laïc Fatah, était l'une des figures connues de la seconde Intifada (soulèvement palestinien, 2000-2005). Il s'était engagé en 2007 à déposer les armes en échange d'un accord avec Israël visant à le retirer de la liste des Palestiniens recherchés.


Mais les autorités israéliennes ont ensuite renoncé à cet accord, le service de sécurité intérieure israélien affirmant qu'il avait été impliqué dans "différentes attaques".


Selon le service de sécurité intérieure israélien, il avait notamment utilisé, avec un complice, un véhicule officiel de l'Autorité palestinienne et tiré à plusieurs reprises contre des bus civils israéliens entre novembre 2018 et janvier 2019, près de colonies israéliennes dans la zone de Ramallah. 


L'homme, originaire du camp de réfugiés de Jénine (nord de la Cisjordanie occupée), avait été arrêté et écroué en 2019.


Auparavant, il avait été accusé par l'Autorité palestinienne d'avoir participé à une attaque à l'arme à feu contre la résidence du gouverneur de Jénine, Qaddoura Moussa, en 2002. Il a observé une grève de la faim pendant une partie de sa détention, pour en dénoncer les conditions. Il avait été libéré en 2012.

Mahmoud Abdullah Ardah, 45 ans
Originaire d'Arraba, près de Jénine, ce membre du Jihad islamique, un des principaux mouvements armés palestiniens d'ailleurs réputé proche de l'Iran, avait fait de la prison au début des années 90 avant d'être libéré dans la foulée des accords d'Oslo.


Après quelques mois de liberté, il a de nouveau été écroué en 1996 pour son rôle dans des attaques contre l'Etat hébreu revendiquées par le Jihad islamique et a été condamné à perpétuité en Israël. 


Auteur de plusieurs livres, Mahmoud Abdullah Ardah avait été placé à l'isolement en 2014 après la découverte d'un tunnel secret visant à exfiltrer des Palestiniens de la prison israélienne de Shata, selon sa biographie rédigée par le Jihad islamique qui en fait son "émir" pour la prison de Gilboa, d'où il s'est évadé lundi.


Plus ancien détenu des six fugitifs, Mahmoud Abdullah Ardah est aussi présenté par certains médias locaux et régionaux comme l'architecte de cette opération rappelant le film américain à succès "Shawshank Redemption" (Les évadés).

Mohammad Qassem Ardah, 39 ans
Mohammad Qassem Ardah s'est fait remarqué dès l'adolescence en publiant un magazine pour les jeunes supporters du Djihad islamique dans le nord de la Cisjordanie, puis en lançant des cocktails Molotov sur des soldats israélien. 


En 2002, en pleine seconde Intifada, il a été arrêté par l'armée israélienne pour son rôle dans la branche armée du Jihad islamique et condamné à perpétuité. Selon sa biographie diffusée par le Jihad islamique, il a complété à distance une licence en histoire à l'université al-Aqsa de Gaza, et un master en administration publique à l'université du Caire en Egypte.

Yaqoub Mahmoud Qadri, 48 ans
Né aussi près de la ville de Jénine, dans la ville de Bir al-Basha, il a été arrêté en 2003 pour son rôle dans une attaque perpétrée un an plus tôt, le 18 septembre 2002, contre des colons près de Jénine, et condamné à la prison à perpétuité. 

Selon une dépêche AFP de l'époque, des Palestiniens avaient ouvert le feu sur un Israélien et un Roumain circulant sur une route non loin de la colonie de Chaked. L'Israélien avait été tué et le Roumain blessé.

Ayham Kamamji, 35 ans
Originaire de Kafr Dan, près de Jénine, ce membre du Djihad islamique a été arrêté en 2006 et condamné à perpétuité pour le kidnapping et l'assassinat d'Eliahou Ashéri, un jeune colon israélien.


Selon le Djihad islamique, il a contracté des maladies abdominales et intestinales en prison et a été victime de "négligences médicales" de la part des autorités pénitentiaires.

Munadel Infeiat, 26 ans
Originaire de Yabad près de Jénine, il a été arrêté en 2020 d'après le Djihad islamique, groupe dont il est membre. 

Il attendait sa condamnation et avait déjà été emprisonné par le passé à plusieurs reprises pour ses activités au sein du mouvement armé.


Cellule terroriste: Amman partage les détails de l’enquête avec Beyrouth

Le roi Abdallah de Jordanie et le président libanais Joseph Aoun. (AFP)
Le roi Abdallah de Jordanie et le président libanais Joseph Aoun. (AFP)
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  • Beyrouth ne sait pas si des citoyens libanais sont impliqués dans un groupe de fabrication de missiles
  • Les services de renseignement de l'armée arrêtent deux Palestiniens pour contrebande d'armes à la frontière libano-syrienne

BEYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a été informé, mercredi, par le roi Abdallah de Jordanie des résultats de l'enquête sur une cellule de fabrication de missiles découverte en Jordanie. Deux membres de cette cellule avaient été envoyés au Liban pour y suivre une formation.

Selon son bureau de presse, M. Aoun a exprimé la «pleine disposition du Liban à la coordination et à la coopération» entre les deux pays et a chargé le ministre de la Justice Adel Nassar de travailler avec son homologue jordanien, en coopération avec les agences de sécurité et judiciaires, sur les enquêtes et l'échange d'informations.

Une source judiciaire a déclaré à Arab News que les services de renseignement de l'armée libanaise «suivaient de près l'affaire de la cellule terroriste et nous ne savons pas encore si des Libanais sont impliqués».

«Cette agence a demandé à la Jordanie de lui fournir des informations concernant les enquêtes, de s'appuyer sur les enquêtes libanaises et, dans le cas où une implication libanaise serait prouvée, l'affaire serait alors renvoyée à la justice libanaise», a déclaré cette personne.

Parallèlement, les services de renseignement de l'armée libanaise ont déclaré avoir arrêté deux Palestiniens dans la ville de Sidon, dans le sud du pays, pour «commerce et contrebande d'armes militaires à travers la frontière libano-syrienne, et ont saisi plusieurs armes et munitions militaires en leur possession».

Le commandement de l'armée a déclaré que les détenus faisaient l'objet d'une enquête sous la supervision du pouvoir judiciaire.

Les médias ont rapporté que les deux hommes étaient des membres de l'appareil de sécurité du mouvement Hamas à Sidon.

Aucune agence de sécurité officielle n'a confirmé l'existence d'un lien entre les arrestations et la cellule jordanienne.

Mardi, l'agence de presse jordanienne a cité des responsables des services de renseignement qui ont déclaré qu'«une série de complots visant la sécurité nationale du pays ont été déjoués et 16 personnes soupçonnées de préparer des actes de chaos et de sabotage ont été arrêtées».

Les plans prévoyaient la production de missiles à l'aide de matériaux locaux et de composants importés. Des explosifs et des armes à feu ont été découverts, ainsi qu'un missile dissimulé prêt à être utilisé.

Les 16 suspects sont soupçonnés d'avoir participé à la mise au point de drones, d'avoir recruté et formé des individus au niveau national et d'en avoir envoyé d'autres à l'étranger pour qu'ils y poursuivent leur formation.

Selon les déclarations des suspects, deux membres de la cellule – Abdallah Hicham et Muath al-Ghanem – ont été envoyés au Liban pour coordonner leurs activités avec une figure importante de l'organisation et recevoir une formation.

En décembre, l'armée libanaise a lancé un processus de désarmement des factions palestiniennes situées à l'extérieur des camps de réfugiés palestiniens. Ces factions, fidèles à l'ancien régime syrien, étaient principalement basées dans la région de la Békaa, le long de la frontière avec la Syrie, et dans la région méridionale.

Le Premier ministre Nawaf Salam a exprimé «l'entière solidarité du Liban avec la Jordanie dans la lutte contre les complots qui menacent sa sécurité et sa stabilité» et sa «volonté de coopérer avec les autorités jordaniennes en cas de besoin concernant les informations selon lesquelles certaines personnes impliquées dans ces complots ont reçu une formation au Liban», selon son bureau de presse.

Lors du lancement du projet de réhabilitation de la route de l'aéroport de Beyrouth, M. Salam a déclaré que les questions de sécurité sur la route de l'aéroport étaient «en cours d'examen avec le ministre de la Défense Michel Menassa et le ministre de l'Intérieur Ahmed Hajjar».

Au cours des dernières 48 heures, la municipalité de Beyrouth a entrepris des efforts pour retirer des rues de la capitale les drapeaux des partis et les images des politiciens et des chefs de partis, en particulier ceux qui sont associés au Hezbollah.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Liban: deux morts dans de nouvelles frappes israéliennes sur le sud

Le Liban a fait état de deux morts dans des frappes israéliennes distinctes sur le sud du pays mercredi, alors que l'armée israélienne a déclaré avoir tué un agent du Hezbollah, malgré le cessez-le-feu entre les deux parties. (X/@MajaletAzhar_)
Le Liban a fait état de deux morts dans des frappes israéliennes distinctes sur le sud du pays mercredi, alors que l'armée israélienne a déclaré avoir tué un agent du Hezbollah, malgré le cessez-le-feu entre les deux parties. (X/@MajaletAzhar_)
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  • Deux personnes ont été tuées dans deux nouvelles frappes israéliennes sur le sud du Liban mercredi
  • Malgré le cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre, Israël continue de mener régulièrement des attaques au Liban

BEYROUTH: Deux personnes ont été tuées dans deux nouvelles frappes israéliennes sur le sud du Liban mercredi, a indiqué le ministère libanais de la Santé, l'armée israélienne disant avoir visé deux combattants du Hezbollah.

Malgré le cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre, Israël continue de mener régulièrement des attaques au Liban, affirmant viser le Hezbollah pro-iranien.

"La frappe menée par l'ennemi israélien à l'aide d'un drone sur une voiture (...) a fait un mort" dans la région de Wadi al-Hujair, a indiqué le ministère de la Santé, "un terroriste de la force al-Radwan du Hezbollah", selon l'armée israélienne.

Une deuxième frappe israélienne sur la localité de Hanine a "coûté la vie à un civil et en a blessé un autre", selon le ministère de la Santé libanais. D'après l'agence nationale d’information officielle Ani, la frappe visait une "moto".

L'armée israélienne a indiqué avoir visé "un terroriste du Hezbollah" dans ce secteur, sans préciser s'il avait été tué ou non.

Mardi, une attaque de drone israélien sur une voiture dans le secteur de Aïtaroun a fait deux morts, selon un nouveau bilan du ministère de la Santé, l'un des trois blessés, un adolescent âgé de 17 ans, étant décédé.

L'armée israélienne avait affirmé mardi avoir éliminé "un commandant appartenant à la division des opérations spéciales du Hezbollah" dans cette région du sud du Liban.

Le même jour, l'ONU a indiqué que 71 civils, y compris plusieurs femmes et enfants, avaient été tués par l'armée israélienne au Liban depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu ayant mis fin le 27 novembre à une guerre meurtrière entre Israël et le Hezbollah.

L'accord de cessez-le-feu prévoit que seuls les Casques bleus de l'ONU et l'armée libanaise soient déployés dans le sud du Liban, frontalier d'Israël.

Le Hezbollah, très affaibli par la guerre, doit pour sa part se retirer au nord du fleuve Litani, à quelque 30 km de la frontière israélienne, et démanteler ses infrastructures militaires restantes dans le sud.

L'armée israélienne devait se retirer entièrement du sud du Liban mais elle s'est maintenue dans cinq points stratégiques.

Déclenchée en octobre 2023, la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza a poussé le Hezbollah à ouvrir un front depuis le sud du Liban en soutien au mouvement palestinien.

En septembre 2024, le conflit a dégénéré en guerre ouverte: les bombardements israéliens ont décimé la direction du Hezbollah et fait plus de 4.000 morts.


Le ministre saoudien des Affaires étrangères participe à la réunion du CCG et des pays d'Asie centrale au Koweït

Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane. (SPA)
Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane. (SPA)
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  • La réunion a permis de discuter des moyens de renforcer les relations entre les pays du Golfe et les pays d'Asie centrale
  • Les dirigeants ont abordé la préparation du prochain sommet qui se tiendra dans la ville de Samarkand, en Ouzbékistan

RIYAD : Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a participé mercredi à la troisième réunion de dialogue stratégique entre le Conseil de coopération du Golfe et les pays d'Asie centrale.

Cette réunion, organisée par le Koweït, a permis de discuter des moyens de renforcer les relations entre le CCG et les pays d'Asie centrale dans divers domaines et d'intensifier la coordination multilatérale sur les questions d'intérêt commun, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Les dirigeants ont abordé la préparation du prochain sommet entre le CCG et les pays d'Asie centrale, qui se tiendra dans la ville de Samarkand, en Ouzbékistan, en mai. L'Arabie saoudite a accueilli le premier sommet CCG-Asie centrale à Djeddah en 2023.

Le prince Sultan ben Saad ben Khalid, ambassadeur saoudien au Koweït, a également assisté à la réunion.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com