Mostra de Venise: Yvan Attal s'attaque au consentement et à la "zone grise"

Le réalisateur français Yvan Attal assiste à un photocall pour le film "Les Choses Humaines" (L'Accusation) présenté hors compétition le 9 septembre 2021 lors de la 78e Mostra de Venise au Lido de Venise. (Marco Bertorello/AFP)
Le réalisateur français Yvan Attal assiste à un photocall pour le film "Les Choses Humaines" (L'Accusation) présenté hors compétition le 9 septembre 2021 lors de la 78e Mostra de Venise au Lido de Venise. (Marco Bertorello/AFP)
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Publié le Vendredi 10 septembre 2021

Mostra de Venise: Yvan Attal s'attaque au consentement et à la "zone grise"

  • Le film reprend la trame du roman de Karine Tuil: une jeune femme porte plainte contre le fils de la nouvelle compagne de son père, qui l'aurait violée à la fin d'une soirée étudiante
  • Le film ne tranche jamais en faveur de l'un ou de l'autre protagoniste, laissant le spectateur se faire son intime conviction entre les deux versions des mêmes faits

VENISE, Italie : Le cinéaste Yvan Attal s'attaque à la question de l'existence d'une "zone grise" autour du consentement dans "Les choses humaines", adaptation d'un roman à succès présenté jeudi à la Mostra de Venise, dans lequel il enrôle son fils.

Le film, présenté hors compétition et qui sort le 1er décembre en France, reprend la trame du roman de Karine Tuil, prix Goncourt des lycéens et prix Interallié en 2019: une jeune femme porte plainte contre le fils de la nouvelle compagne de son père, qui l'aurait violée à la fin d'une soirée étudiante.

Ce dernier, issu de la haute bourgeoisie intellectuelle et médiatique parisienne, nie tout rapport sexuel contraint, invoquant la "zone grise" du consentement face à une partenaire qui n'aurait pas dit "non", mais va finir par être mis en examen pour viol et jugé.

Le film ne tranche jamais en faveur de l'un ou de l'autre protagoniste, laissant le spectateur se faire son intime conviction entre les deux versions des mêmes faits, qui ne sont jamais montrés à l'écran. "Le but ultime, c'est d'être bringuebalé entre les deux", explique Yvan Attal.

Le réalisateur de "Mon chien stupide" (2018) et "Le Brio" (2017), 56 ans, a fait une nouvelle fois appel à sa compagne, Charlotte Gainsbourg, pour interpréter la mère du jeune accusé, une militante féministe, et a aussi entraîné dans l'aventure leur fils Ben Attal, à qui il offre le premier rôle.

Se mettre dans la peau de ce jeune étudiant brillant de Stanford qui n'arrive pas à prendre conscience qu'il a agressé une jeune femme sur laquelle il a de l'ascendant était "très, très compliqué", explique Ben Attal, 24 ans, à l'AFP.

"J'aimerais aimer ce personnage mais je ne comprends pas comment quelqu'un d'aussi intelligent puisse ne pas comprendre l'émotion de l'autre", ajoute-t-il. "Je ne peux pas cautionner ça".

Face à lui, la victime, Mila, est jouée par un nouvelle venue, Suzanne Jouannet, qui espère que le film puisse permettre "d'ouvrir le dialogue. Sur la +zone grise+, les gens ne sont pas à l'aise, c'est subjectif".

Pourquoi Yvan Attal a-t-il choisi son fils ? "Je voulais un garçon pour lequel on ne ressente pas tout de suite une répulsion, un gentil garçon", a répondu le réalisateur, qui s'intéresse à "ce qui fait qu'il n'a pas pu voir que cette fille ne voulait pas".

Dernier tour de piste à la Mostra avec Ben Affleck et Matt Damon

Toujours à la Mostra, Ben Affleck et Matt Damon s'apprêtent à enflammer le tapis rouge vendredi à Venise pour "Le dernier duel", le nouveau film de Ridley Scott, à la veille de la clôture d'une Mostra marquée par le comeback de Hollywood et une compétition de haut vol.

Après dix jours de célébration du septième art sur le Lido, les organisateurs du plus ancien festival de cinéma du monde s'offrent une nouvelle dose de stars internationales avec ce film en costume à grand spectacle, qui se déroule dans la France du Moyen-Âge, sous le règne de Charles VI.

Les paparazzi ont pu s'en donner à cœur joie dès jeudi, Ben Affleck et sa compagne la chanteuse Jennifer Lopez traversant la lagune, en plein soleil, à bord d'un bateau-taxi.

L'acteur américain Ben Affleck et l'actrice et chanteuse américaine Jennifer Lopez voyagent à bord d'un bateau-taxi vaporetto le 9 septembre 2021 après leur arrivée pour assister au 78e Festival du film de Venise à Venise. Filippo MONTEFORTE / AFP
L'acteur américain Ben Affleck et l'actrice et chanteuse américaine Jennifer Lopez voyagent à bord d'un bateau-taxi vaporetto le 9 septembre 2021 après leur arrivée pour assister au 78e Festival du film de Venise à Venise.
Filippo MONTEFORTE / AFP

Au casting du film, figurent également Adam Driver (Kylo Ren dans "Star Wars") et l'actrice britannique Jodie Comer.

"Le dernier duel" marque le retour à l'écriture d'un duo, Ben Affleck et Matt Damon, qui s'étaient fait connaître il y a un quart de siècle avec "Will Hunting", projet qu'ils avaient déjà co-écrit et que Gus Van Sant avait réalisé.

Projeter sur le Lido cette grosse production, signée Ridley Scott, créateur de "Blade Runner" ou "Gladiator", est un signe supplémentaire de l'influence de la Mostra de Venise, qui a fait son succès ces dernières années en mêlant cinéma d'auteur et films des plus gros studios, et en devenant une rampe de lancement pour les Oscars.

Outre "Le dernier duel", Venise a également accueilli cette année le feu d'artifice "Dune", nouvelle adaptation très attendue du roman phare de la science-fiction, avec Timothée Chalamet, Rebecca Ferguson, Oscar Isaac ou encore Javier Bardem.

Cet afflux de stars dans la cité lacustre est aussi une preuve de la volonté de redémarrage de l'industrie mondiale du cinéma, qui a été mise à genoux par la crise sanitaire.

Celle-ci a favorisé un essor sans précédent des plateformes, d'ailleurs présentes en force à Venise cette année, avec plusieurs films produits par Netflix et distribués directement sur la plateforme parmi les plus sérieux candidats au Lion d'or, comme "La part du Chien" de Jane Campion ou "La main de Dieu" de Paolo Sorrentino.

- Kristen Stewart en princesse Diana -

La récompense suprême doit être décernée samedi soir lors de la cérémonie de clôture de cette 78e Mostra.

Le jury, présidé par le cinéaste sud-coréen Bong Joon-Ho, lauréat de la Palme d'Or 2019 à Cannes avec "Parasite" et au sein duquel siègent également la cinéaste sino-américaine Chloé Zhao, oscarisée pour "Nomadland", doit encore voir vendredi le 21e et ultime film de la sélection, "Un autre monde".

L'actrice américaine Kristen Stewart pose à son arrivée pour la projection du film "Spencer" présenté en compétition le 3 septembre 2021 lors de la 78e Mostra de Venise au Lido de Venise. Filippo MONTEFORTE / AFP
L'actrice américaine Kristen Stewart pose à son arrivée pour la projection du film "Spencer" présenté en compétition le 3 septembre 2021 lors de la 78e Mostra de Venise au Lido de Venise.
Filippo MONTEFORTE / AFP

Signé du Français Stéphane Brizé, il s'agit du troisième volet d'une trilogie sociale dont le rôle principal est confié à Vincent Lindon. Après avoir incarné un vigile de supermarché dans "La loi du marché" (2015), puis un leader syndical dans "En guerre", l'acteur se glisse cette fois dans la peau d'un cadre dirigeant.

Pour le Lion d'Or, la compétition semble très ouverte.

Selon les critiques internationales compilées par le quotidien du Festival, Jane Campion, déjà Palme d'or à Cannes pour "La leçon de Piano", le film russe "Capitaine Volkonogov s'est échappé" ou encore les "Mères Parallèles" de Pedro Almodovar sont très bien placés.

Et tout le monde s'accorde à saluer la performance de Kristen Stewart en princesse Diana dans "Spencer", faisant d'elle la plus sérieuse candidate au prix d'interprétation féminine.

 

 

Les 21 films en lice pour le Lion d'or à Venise

Vingt-et-un films sont en lice pour remporter le prestigieux Lion d'or du meilleur film au 78ème festival du cinéma de Venise, qui sera décerné samedi soir. Brève description de chacun d'entre eux:

"Madres paralelas" de Pedro Almodovar (Espagne)

Le cinéaste de 71 ans renoue avec ses sujets de prédilection, la filiation et les figures féminines, pour un film qui ambitionne d'aider l'Espagne à panser les plaies de la Guerre civile. Son actrice fétiche Penelope Cruz incarne Janis, une photographe enceinte d'un ami archéologue et marié, qui lui a promis de l'aider à retrouver la sépulture de son arrière grand-père, disparu lors de la guerre civile. La vie de Janis est bouleversée par sa rencontre avec Ana, une jeune fille qui accouche le même jour dans la même maternité.

"Mona Lisa and the Blood Moon" de Ana Lily Amirpour (Etats-Unis)

"Mona Lisa", une jeune fille coréenne dotée de pouvoirs télépathiques, s'échappe d'une institution psychiatrique en Louisiane et est recueillie à La Nouvelle Orléans chez une strip-teaseuse haute en couleurs incarnée par Kate Hudson, surprenante dans ce rôle à contre-emploi. Mona Lisa ne tarde pas à nouer un lien fort avec Charlie, le petit garçon solitaire de sa logeuse. Ce mix surprenant de conte de fées et de jeu vidéo ponctué de musique techno et métal est signé de l'Américaine d'origine iranienne Ana Lily Amirpour.

"Un Autre Monde" de Stéphane Brizé (France)

Troisième épisode d'une trilogie sur le monde du travail, ce film avec Vincent Lindon et Sandrine Kiberlain adopte le point de vue d'un patron qui doit prendre des décisions dramatiques.

"La part du chien" de Jane Campion (Australie/Nouvelle-Zélande)

Adapté du roman éponyme de Thomas Savage, ce huis clos étouffant dans un monde de cow-boys entraîne le spectateur dans un ranch du Montana au début du XXe siècle, où la vie du célibataire endurci Phil Burbank (Benedict Cumberbatch) est bouleversée par l'arrivée de la nouvelle femme de son frère, Rose (Kirsten Dunst), et de son fils issu d'un précédent mariage. A petites touches, ce film produit par Netflix dépeint une société corsetée au bord de l'implosion.

"America Latina" de Fabio et Damiano D’Innocenzo (Italie-France)

Les jumeaux italiens ont écrit et mis en scène ce film à mi-chemin entre thriller et histoire d'amour, avec notamment Elio Germano, prix d'interprétation à Cannes en 2010.

"L’Événement" de Audrey Diwan (France)

La réalisatrice franco-libanaise adapte Annie Ernaux pour raconter Anne, une étudiante insouciante dans la France du début des années 1960, où l'avortement n'est pas encore légalisé. Anne découvre qu'elle est enceinte, mais la jeune femme, issue d'un milieu populaire, souhaite continuer ses études de lettres. Médecins, amis, partenaire, professeur: elle ne trouvera personne pour l'aider.

"Competencia Oficial" de Gastόn Duprat et Mariano Cohn (Espagne/Argentine)

Dans cette comédie bourrée d'autodérision sur les travers du cinéma, Penélope Cruz incarne Lola, une célèbre réalisatrice qui doit travailler avec deux acteurs brillants mais que tout oppose: Félix, star hollywoodienne, sexy, charismatique et tellement sûr de lui, évidemment interprété par Antonio Banderas. Et Ivan, un acteur de théâtre renommé, lettré et faussement humble --le rôle a été confié à l'acteur argentin Oscar Martinez. Ce trio doit préparer le tournage et répéter ensemble, pas facile lorsqu'on partage si peu de choses, si ce n'est un égo surdimensionné.

"Il Buco" de Michelangelo Frammartino (Italie/France/Allemagne)

Basé sur une histoire vraie, "Il buco" ("Le trou") suit de jeunes spéléologues qui entreprennent en 1961 d'explorer une profonde grotte dans le sud de l’Italie. Ce film épuré sans dialogues est aussi une allégorie poétique sur la marche aléatoire du progrès dans l'Italie du boom économique.

"Sundown" de Michel Franco (Mexique/France/Suède)

Tim Roth interprète un homme riche qui cherche à s'éloigner de sa vie réglée durant ses vacances. Charlotte Gainsbourg fait partie du casting.

"Illusions perdues" de Xavier Giannoli (France)

Dans cette adaptation du roman de Balzac, Lucien (Benjamin Voisin) est un jeune poète inconnu dans la France du XIXème siècle qui veut se forger un destin. Il quitte sa province natale pour tenter sa chance à Paris, au bras de sa protectrice. Il va aimer, souffrir, mais survivre à ses illusions. Egalement au casting, Cécile de France et Gérard Depardieu.

"The Lost Daughter" de Maggie Gyllenhaal (Etats-Unis/Grèce/GB/Israël)

L'actrice américaine Maggie Gyllenhaal fait ses début derrière la caméra dans cette adaptation d'un roman d'Elena Ferrante, "Poupée volée", avec Olivia Colman dans le rôle d'une femme oscillant entre raison et folie.

"Spencer" de Pablo Larraín (Allemagne/GB)

Drôle, fantasque et fragile: l'actrice américaine Kristen Stewart incarne la princesse Diana, décédée il y a 24 ans. Cette icône, disséquée dans moult documentaires, séries et films, a-t-elle encore quelque chose à dévoiler? En presque deux heures, le cinéaste chilien répond par l'affirmative en universalisant l'intimité de cette femme qui ne réussit plus à respirer, étouffée par le protocole corseté des Windsor mais refusant de renoncer à sa liberté.

"Freaks Out" de Gabriele Mainetti (Italie/Belgique)

A Rome durant la Seconde Guerre mondiale, une troupe de cirque sombre dans le désespoir après la disparition de leur directeur juif. Ce conte de fées bourré d'effets spéciaux se veut un feu d'artifices optimiste sur la résilience et la célébration de la différence.

"Qui rido io" de Mario Martone (Italie/Espagne)

La star italienne Toni Servillo interprète le célèbre comédien napolitain Eduardo Scarpetta (1853-1925) dans ce biopic signé Mario Martone. Eduardo Scarpetta, auteur du chef-d'œuvre "Misère et Noblesse", a aussi donné naissance à une dynastie de comédiens parmi lesquels Eduardo De Filippo, Peppino De Filippo et Titina De Filippo, lesquels marqueront le théâtre et le cinéma napolitains du XXe siècle.

"On the Job: The Missing 8" de Erik Matti (Philippines)

Suite de "On the job" (2013), ce film suit les pas d'un journaliste enquêtant sur la disparition mystérieuse de ses collègues et d'un détenu libéré temporairement pour commettre des assassinats.

"Leave no traces" de Jan P. Matuszyński (Pologne/France/République tchèque)

"Żeby nie było śladów" raconte l'histoire vraie du tabassage d'un jeune militant à Varsovie par la milice sous le régime communiste.

"Le capitaine Volkonogov s'est échappé" de Natalia Merkoulova et Alexeï Tchoupov (Russie/Estonie/France)

En 1938, Fiodor Volkonogov, officier modèle des services de sécurité soviétiques, a pour mission de faire avouer à des innocents par tous les moyens, y compris la torture, des crimes qu'ils n'ont pas commis. Avec ou sans aveux, l'issue est toujours la même: la mort. Jusqu'au jour où lui-même fait l'objet de soupçons. Il décide alors de se lancer dans une quête de rédemption pour obtenir le pardon des familles de ses propres victimes.

"The Card Counter" de Paul Schrader (Etats-Unis/GB/Chine)

Un joueur de poker (Oscar Isaac) est hanté par son passé de soldat en Irak, où il a été impliqué dans les violations de droits humains à la prison d'Abou Ghraib.

"La main de Dieu" de Paolo Sorrentino (Italie)

Dans ce film largement autobiographique qui sortira sur Netflix, Paolo Sorrentino raconte l'enfance d'un jeune Napolitain, brisée par la mort accidentelle de ses parents, intoxiqués au monoxyde de carbone. Cette ode à Naples est aussi le prétexte d'une galerie de portraits de personnages hauts en couleurs.

"Reflet" de Valentyn Vasyanovych (Ukraine)

Le protagoniste, chirurgien dans la vie civile, est capturé par les forces russes présentes dans l'est de l'Ukraine, et vit une véritable descente aux enfers: humiliations, violences et torture. Libéré lors d'un échange de prisonniers, il peine à retrouver ses marques.

"La Caja" de Lorenzo Vigas (Mexique/Etats-Unis)

Un adolescent de Mexico prend la direction du nord pour récupérer les cendres de son père, mais il est emporté dans le monde sordide des ateliers textiles à bas coût. Avec ce film coup de poing, le cinéaste vénézuélien, premier latino-américain à avoir décroché un Lion d'or, aborde à la fois l'exploitation de la main d'œuvre, les disparitions au Mexique, la paternité et les violences contre les femmes.

 


Anthony Hopkins enchante Riyad avec une symphonie onirique

L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
Anthony a remercié Turki Al-Sheikh, président de la General Entertainment Authority, de l'avoir invité à se produire à Riyad. (Photo Fournie)
Anthony a remercié Turki Al-Sheikh, président de la General Entertainment Authority, de l'avoir invité à se produire à Riyad. (Photo Fournie)
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  • Présentée par Morgan Freeman, l'icône hollywoodienne se penche sur le langage universel de la musique
  • Un concert en Arabie Saoudite : un honneur inimaginable, dit Hopkins

RIYADH : Dans un mélange captivant d'art et d'humanité, l'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé "La vie est un rêve", dans le cadre des festivités de la Saison de Riyad.

Présenté par son collègue acteur Morgan Freeman, Hopkins a commencé son discours par la salutation arabe "As-salamu alaykum", donnant ainsi le ton du respect culturel et de l'unité.

Hopkins a partagé ses réflexions sur la vie et l'art, s'inspirant des mots d'Edgar Allan Poe : "J'ai toujours cru que tout ce que nous voyons ou semblons être n'est qu'un rêve à l'intérieur d'un rêve".

L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)

Il a remercié Turki Al-Sheikh, président de la General Entertainment Authority, de l'avoir invité à se produire à Riyad.

C'est avec une grande humilité et une immense gratitude que je présente ma pièce, "La vie est un rêve", dans le cadre de la Saison de Riyad", a-t-il déclaré.

Se remémorant sa vie, il a décrit le chemin parcouru depuis le "fils d'un simple boulanger" du sud du pays de Galles jusqu'à un compositeur et un acteur de renommée mondiale.

"Pour moi, ma vie est un profond mystère", a-t-il déclaré. "Il est impossible de comprendre ou de s'attribuer le mérite des bénédictions qui m'ont été accordées. C'est pourquoi je crois que la vie est un rêve, et cette pièce, "Life is a Dream", m'a été inspirée par mon enfance rêveuse dans le sud du pays de Galles, par ma mère qui m'a merveilleusement soutenu et par mon père, qui était plus grand que nature et qui a travaillé sans relâche tout au long de sa vie.

Hopkins a invoqué la philosophie de Ralph Waldo Emerson, soulignant que la musique et l'art sont des connecteurs spirituels.

"La musique et l'art sont des chemins vers Dieu, le principal moyen de relier toutes les âmes humaines. Emerson a compris que toucher une âme, c'est toucher toutes les âmes et je crois moi aussi que la musique a un pouvoir de transformation", a-t-il déclaré.

L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)

"J'ai toujours rêvé d'être compositeur, mais je n'ai jamais su comment. Pourtant, donner ce concert en Arabie saoudite, berceau de l'islam, où le prophète Mahomet a reçu ses messages et où se trouvent les villes saintes de La Mecque et de Médine, est un honneur inimaginable".

Abordant les défis mondiaux, M. Hopkins a souligné l'importance de l'unité et de la paix.

"Je ne peux imaginer un meilleur endroit qu'ici pour nous rassembler, surmonter nos différences et envisager un monde de paix, d'équilibre et d'amour", a-t-il déclaré.

"À 87 ans, je comprends parfaitement que la mort est inévitable. Mais le thème de ce concert est que la vie est un long adieu à tout ce que nous aimons, un adieu prolongé, mais rempli de pardon et d'émerveillement".

M. Hopkins a conclu en remerciant l'équipe qui a rendu ce concert possible, en particulier Rakan Al-Harthi, directeur général de Sela, son producteur musical Stephen Barton, le chef d'orchestre Matthew Freeman et le Royal Philharmonic Orchestra. Il a terminé son discours par "Shukran".

Grâce à cet événement, Hopkins a non seulement mis en valeur ses talents musicaux, mais il a également laissé une impression durable sur la Saison de Riyad, en soulignant le pouvoir unificateur de l'art et de la musique dans la promotion de la tolérance, de l'amour et de la compréhension entre les cultures.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

   

Le mouvement Slow Food s'implante à AlUla

AlUla dévoile le centre d'art culinaire de Dadan, qui célèbre le mouvement slow food, la durabilité et les traditions culinaires. (Photo Fournie)
AlUla dévoile le centre d'art culinaire de Dadan, qui célèbre le mouvement slow food, la durabilité et les traditions culinaires. (Photo Fournie)
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  • Le Centre d'art culinaire Dadan est un centre d'éco-gastronomie qui allie patrimoine et système alimentaire durable.
  • Le marché fermier de Dadan, qui met en valeur les richesses agricoles de la ville tous les week-ends avec un éventail de produits frais et saisonniers, est l'un des sites incontournables d'AlUla.

RIYADH : grâce à l'ouverture du Centre d'art culinaire Dadan, la ville d'AlUla accueille un nouveau foyer du mouvement slow food. Ce centre célèbre l'agriculture durable, les traditions alimentaires locales et les repas réfléchis.

Ce mouvement mondial vise à favoriser un lien plus profond entre les consommateurs et leurs sources de nourriture, en prônant l'utilisation d'ingrédients saisonniers et locaux, et en soutenant tous les membres de la communauté, des valeurs qui ont guidé le développement d'AlUla en tant que destination durable.

Le Centre des arts culinaires Dadan est un centre mondial d'éco-gastronomie qui allie l'héritage de l'oasis verdoyante d'AlUla aux valeurs contemporaines d'un système alimentaire équitable et durable.

Situé près du site historique de Dadan, le centre propose des repas, des ateliers interactifs et la possibilité de rencontrer les agriculteurs d'AlUla, le tout dans un cadre naturel d'exception.

Le marché fermier de Dadan, qui met en valeur les richesses agricoles de la ville tous les week-ends avec un éventail de produits frais et saisonniers, est l'un des sites incontournables d'AlUla.

Les familles locales, dont les moyens de subsistance sont étroitement liés à l'agriculture de l'oasis, présentent leurs produits et invitent les visiteurs à découvrir les saveurs authentiques d'AlUla. Les visiteurs peuvent savourer des plats préparés selon des méthodes traditionnelles ou choisir des produits frais à déguster sur l'aire de pique-nique, adoptant ainsi la philosophie « de l'oasis à la table » qui est au cœur de la mission du centre. Chaque achat soutient directement les agriculteurs locaux.

Le restaurant Diyar du centre, nommé d'après le mot arabe signifiant « maison », offre une expérience gastronomique inoubliable. Chaleureux et accueillant, il surplombe les montagnes majestueuses et sert des plats préparés à partir d'ingrédients provenant de sources durables et cultivés localement. Sous la direction du chef primé Sergio Rama, il redéfinit l'hospitalité en transformant des repas simples en une célébration de la communauté et du patrimoine.

Une autre façon d'en savoir plus sur AlUla et ses habitants est de participer aux ateliers du centre, qui enseignent les pratiques durables et les traditions locales. 

Qu'il s'agisse d'apprendre les principes fondamentaux de la cuisine de la ferme à la table, de maîtriser les arts de la saumure et de la fermentation ou d'explorer les multiples utilisations du moringa dans les huiles et les savons, les participants acquièrent des connaissances pratiques sur de multiples pratiques artisanales et alimentaires.

Grâce au centre d'art culinaire Dadan, AlUla invite le monde à redécouvrir le plaisir d'une cuisine saine et traditionnelle dans son oasis intemporelle.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


« Unstoppable » : Une sortie attendue mais réjouissante

"Unstoppable" met en scène Jharrel Jerome dans le rôle de Robles, Jennifer Lopez dans celui de sa mère Judy et Bobby Cannavale dans celui de son beau-père Rick. (Fourni)
"Unstoppable" met en scène Jharrel Jerome dans le rôle de Robles, Jennifer Lopez dans celui de sa mère Judy et Bobby Cannavale dans celui de son beau-père Rick. (Fourni)
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  • Le film "Unstoppable" raconte l'histoire réelle d'Anthony Robles, un lutteur américain qui a remporté le championnat national de lutte universitaire de 125 livres (57 kg) en 2011 bien qu'il soit né avec une seule jambe
  • Le problème avec les films de sport (ou du moins les bons), c'est qu'il faut vraiment s'appuyer sur tous les clichés et embrasser toutes les expressions qui font chavirer le cœur

LONDRES : Il est facile d'oublier qu'il arrive parfois que l'on attende simplement une dose de bonnes vibrations d'un film — et peu de genres s'y prêtent mieux que le biopic sportif.

Le film "Unstoppable" raconte l'histoire réelle d'Anthony Robles, un lutteur américain qui a remporté le championnat national de lutte universitaire de 125 livres (57 kg) en 2011 bien qu'il soit né avec une seule jambe.

Réalisé par William Goldenberg (scénariste et monteur de renom, qui fait ici ses débuts en tant que réalisateur), "Unstoppable" met en scène Jharrel Jerome ("Moonlight", "When They See Us") dans le rôle de Robles, avec Jennifer Lopez dans le rôle de sa mère Judy et Bobby Cannavale dans le rôle de son beau-père Rick.

Déjà talentueux lutteur au lycée, Robles rate la bourse d'études dont il rêvait, mais choisit de payer pour aller à l'université d'État de l'Arizona et gagner une place dans l'équipe de lutte de l'établissement.

Malgré le comportement abusif de Rick à la maison, Robles continue de gagner la confiance de ses coéquipiers. Soutenu par la foi inébranlable de sa mère et de son entraîneur au lycée (joué par Michael Pena), il se montre non seulement digne de sa place, mais aussi un athlète capable de performer sur la scène nationale.

Le problème avec les films de sport (ou du moins les bons), c'est qu'il faut vraiment s'appuyer sur tous les clichés et embrasser toutes les expressions qui font chavirer le cœur. Parce que, si vous le faites - et si le film a un casting décent qui fait un travail sérieux - le résultat en vaut la peine.

C'est le cas de "Unstoppable", un film aussi déterminé que son protagoniste du monde réel. Bien sûr, il y a quelques éléments de l'histoire qui sont évoqués puis abandonnés. Bien sûr, la montée en puissance de l'épreuve de force est plus que prévisible.

Mais ce film bénéficie de l'excellente performance de Jerome (aidé par des effets et des cascades absolument parfaits, qui voient Robles lui-même exécuter certaines séquences de lutte), et d'une distribution secondaire immensément talentueuse.

Lopez, Cannavale et Peña jouent tous très bien leur rôle, mais Don Cheadle mérite également des éloges pour son interprétation en tant qu'entraîneur et mentor de Robles à l'université.

S'agit-il de l'exploration la plus sophistiquée du monde de la lutte universitaire ? Non. Mais s'agit-il d'un film chaleureux et décent qui vous fera du bien ? Absolument.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com