BEYROUTH : Plusieurs obstacles à la formation d'un gouvernement au Liban ont été levés, selon des responsables politiques locaux.
La délégation du Congrès américain qui s'est rendue mercredi au Liban est repartie avec de «bonnes» nouvelles sur la possibilité de former un gouvernement avant la fin de la semaine, sur la base de sa rencontre avec des personnalités politiques clés.
Cependant, les déclarations étaient plus prudentes jeudi.
Le député Ali Darwich, membre du bloc parlementaire dirigé par le Premier ministre désigné Najib Mikati, a déclaré à Arab News : «Nous pouvons parler d'un optimisme prudent. Le processus de formation du gouvernement a parcouru un long chemin, mais il n'est pas encore terminé. Nous ne pouvons pas dire qu'un gouvernement sera formé cette semaine jusqu'à ce qu'un décret le rende officiel».
Darwich a ajouté : «Il reste encore des questions en suspens, mais elles sont essentielles car elles tournent autour de l'équilibre requis que le gouvernement doit atteindre afin de gagner la confiance de la communauté internationale».
Le gouvernement libanais est en mode intérimaire depuis août 2020.
Des informations divulguées mercredi soir ont révélé que le directeur général de la Sûreté générale, le général de division Abbas Ibrahim, qui servait de médiateur entre Aoun et Mikati, avait réussi à lever les obstacles liés à certains portefeuilles ministériels.
Darwich espérait qu'un gouvernement serait formé cette semaine. Cependant, il a remarqué : «Il n'y a pas de date limite précise pour la 14e rencontre entre Mikati et Aoun. Quand Mikati verra que les choses sont accomplies, il se rendra au palais présidentiel. Il a rempli son devoir et veut garder une pensée positive, mais aucun rendez-vous n'a encore été fixé. Mikati n'est le pion de personne et il fonde ses décisions sur des constantes nationales».
Le député Georges Atallah du bloc du Mouvement patriotique libre (MPL), le parti de Aoun, a déclaré que Mikati «suivait parfois l'exemple des anciens premiers ministres. Sur le papier, un gouvernement a été formé, mais en réalité, il n'y a pas de gouvernement à moins qu'un décret ne soit publié».
Darwich a soutenu qu'il espérait que le consensus entre Aoun et Mikati serait la base de tout accord, plutôt que de tout autre facteur externe.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com