A Venise, un Almodovar politique pour solder le passé de l'Espagne

L'actrice espagnole Milena Smit et le réalisateur espagnol Pedro Almodovar posent lors d'un photocall pour le film «Madres Paralelas» (Mères parallèles) le jour de l'ouverture du 78e Festival du Film de Venise, le 1er septembre 2021 à Venise. (Photo, AFP)
L'actrice espagnole Milena Smit et le réalisateur espagnol Pedro Almodovar posent lors d'un photocall pour le film «Madres Paralelas» (Mères parallèles) le jour de l'ouverture du 78e Festival du Film de Venise, le 1er septembre 2021 à Venise. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Jeudi 02 septembre 2021

A Venise, un Almodovar politique pour solder le passé de l'Espagne

  • Dans «Madres Paralelas», qui a ouvert la course au Lion d'Or, le cinéaste de 71 ans retrouve son actrice fétiche, Penelope Cruz, 47 ans, à qui il confie un nouveau premier rôle autour de la guerre civile espagnole
  • Un thème d'actualité en Espagne, où le gouvernement travaille à faire avancer dans le travail de mémoire et sortir des fosses communes les milliers de victimes de la dictature franquiste

VENISE : Il n'avait pas tout dit sur les mères: en compétition à Venise, Pedro Almodovar retrouve ses sujets de prédilection, la filiation et les figures féminines, avec un film qui ambitionne d'aider l'Espagne à panser les plaies de la Guerre civile.

Dans "Madres Paralelas", qui a ouvert la course au Lion d'Or, le cinéaste de 71 ans retrouve son actrice fétiche, Penelope Cruz, 47 ans, à qui il confie un nouveau premier rôle.

La star espagnole incarne Janis (un clin d'oeil à la chanteuse américaine engagée Janis Joplin), une photographe quadragénaire. Elle tombe enceinte d'un ami archéologue et marié, qui lui a promis de l'aider à retrouver la sépulture de son arrière grand-père, disparu aux débuts de la guerre civile espagnole, et l'exhumer, dans son village natal.

Un thème d'actualité en Espagne, où le gouvernement travaille à faire avancer dans le travail de mémoire et sortir des fosses communes les milliers de victimes de la dictature franquiste.

Selon les estimations d'historiens et de descendants des victimes, plus de 100.000 victimes de la Guerre civile (1936-1939), remportée par Franco, qui a ensuite dirigé l'Espagne d'une main de fer jusqu'à sa mort en 1975, se trouvent dans des fosses communes.

"Nous ne pouvons pas solder définitivement notre histoire tant qu'on n'aura pas payé notre dette envers les disparus", a déclaré à la Mostra l'ancien enfant terrible de la Movida.

"Dans les foyers espagnols, chez moi par exemple, personne ne parlait de la guerre". Aujourd'hui, en Espagne, "ce sont les générations des petits enfants qui demandent l'addition", car ce traumatisme collectif a été mis sous le tapis "à l'arrivée de la démocratie", a-t-il poursuivi.

«Mères imparfaites»

Celui qui filme les femmes et la libération des moeurs depuis ses débuts dans les années 1980 ("Pepi, Luci, Bom et les autres filles du quartier") reste fidèle à ses thèmes et à son style, même s'il est assagi. Il tisse autour de cette mère qui recherche son ancêtre une intrigue à tiroirs.

Aux côtés de Penelope Cruz, le réalisateur a embauché une jeune actrice, Milena Smit, 24 ans. Elle incarne Ana, une jeune femme qui accouche en même temps que Janis, dans la même maternité.

Pour elles, comme pour la génération de leurs mères ou de leurs grands-mères, qui ont perdu un père ou un mari lors de la guerre civile, le monde se construit sans les hommes, lâches, absents ou violents.

Toutes deux verront leur destin bouleversé: Ana, parce que son bébé succombe de mort subite, Janis parce que les tests ADN prouvent qu'elle n'est pas la mère de son enfant. Sur fond de secret inavouable, une relation amoureuse va se nouer entre ces deux mères célibataires, rattrapées par le passé.

L'auteur de "Volver", "Parle avec elle" ou "La mauvaise éducation", qui s'inspire une nouvelle fois d'une enfance "entourée de femmes", sa mère comme ses voisines, a choisi cette fois de mettre en scène des "mères imparfaites, discutables, ou au moins qui traversent des périodes très difficiles", et non des personnages maternels "omnipotents".

L'intrigue s'imprègne aussi de questionnements récents: renouveau du féminisme (Penelope Cruz arbore chez elle un T-Shirt "We should all be feminists"), ou harcèlement sur les réseaux sociaux.

Penelope Cruz, en tout cas, n'a pas hésité à dire une nouvelle fois "oui" au plus iconique des réalisateurs espagnols: "c'est un personnage difficile", a-t-elle expliqué, mais ce film "a été tout un voyage, très intense mais très bon", a-t-elle expliqué.


Message of Love: un concert évènement à Dubaï au profit du Liban

Short Url
  • Avec les prestations de Tania Kassis, Joseph Attieh, DJ Rodge, Michel Fadel et Anthony Touma, le concert présentera une panoplie de succès populaires tels que « Lebnan Rah Yerja3 »
  • Le présentateur Wissam Breidy sera également de la partie, dans le cadre d'une apparition spéciale

DUBAI: Message of Love, en collaboration avec One Lebanon, est un concert qui rassemble des stars libanaises pour une soirée mémorable de musique dédiée au Liban.
Avec les prestations de Tania Kassis, Joseph Attieh, DJ Rodge, Michel Fadel et Anthony Touma, le concert présentera une panoplie de succès populaires tels que « Lebnan Rah Yerja3 », « Watani », « Elle s'appelait Beirut » et « Waynik Beirut », ainsi que des chansons libanaises qui réchauffent le cœur et qui trouveront un écho profond auprès du public.

Le présentateur Wissam Breidy sera également de la partie, dans le cadre d'une apparition spéciale.

 


Spike Lee présidera le jury du Festival international du film de la mer Rouge

Le cinéaste Spike Lee, lauréat d'un Oscar et connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge. (AFP)
Le cinéaste Spike Lee, lauréat d'un Oscar et connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge. (AFP)
Short Url
  • Le cinéaste Spike Lee, connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge
  • La quatrième édition du festival aura lieu à Djeddah, en Arabie saoudite, du 5 au 14 décembre, dans la vieille ville de Djeddah, Al Balad

DUBAÏ: Le cinéaste Spike Lee, connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge.

La quatrième édition du festival aura lieu à Djeddah, en Arabie saoudite, du 5 au 14 décembre, dans la vieille ville de Djeddah, Al Balad.

La compétition Red Sea: Features présentera les plus grandes réalisations d'un large éventail de cinéastes de la région arabe, d'Asie et d'Afrique. Seize longs métrages ont été sélectionnés pour présenter les œuvres les plus convaincantes, uniques et impressionnantes de l'année écoulée. Les gagnants seront sélectionnés par Lee et le reste du jury pour recevoir les très convoités Yusr Awards.

En 2023, le Yusr d'or du meilleur long métrage a été décerné à "In Flames", réalisé par Zarrar Khan.

Lee participera également au volet In Conversation du festival, qui accueille des sommités du secteur venues du monde entier pour partager leurs points de vue et avoir des discussions constructives sur leurs pratiques, leurs passions et leurs histoires.

Jomana Al Rashid, présidente de la Red Sea Film Foundation, a déclaré dans un communiqué: "En vue de notre quatrième édition, nous sommes honorés d'accueillir le légendaire Spike Lee en tant que président du jury du festival cette année. Spike est un réalisateur pionnier dont l'œuvre emblématique a eu un impact durable sur le cinéma en tant que média et sur la culture en général. Son énergie, sa perspicacité et son engagement sincère en faveur de la créativité et des nouvelles voix font de lui le candidat idéal pour diriger notre jury cette année - nous avons hâte qu'il s'engage avec les talents naissants de notre compétition".
 
Lee a ajouté: "Ayant eu la chance d'expérimenter directement l'incroyable réalisation de films, l'atmosphère et la créativité du Festival international du film de la mer Rouge en 2022, c'est un privilège de revenir cette année en tant que président du jury. En plus de créer un creuset où les cultures se rassemblent pour célébrer notre importante forme d'art, il est vital de continuer à mettre en avant les jeunes cinéastes émergents qui trouvent leur voix dans l'industrie, et il est passionnant de voir des réalisateurs débutants de toute la région arabe, d'Asie et d'Afrique dans le cadre de la compétition de cette année. J'ai hâte de me plonger dans le programme et de prendre des décisions qui, j'en suis sûr, seront très difficiles à prendre aux côtés des éminents membres du jury".

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La marque de luxe égyptienne Okhtein ouvre une boutique à Dubaï en prévision de son ouverture en Arabie saoudite

Mounaz Abdel Raouf et Aya Abdel Raouf. (Getty Images)
Mounaz Abdel Raouf et Aya Abdel Raouf. (Getty Images)
Short Url
  • La marque de luxe égyptienne Okhtein, qui a été vantée par des célébrités telles que Beyonce, Halle Berry et Gigi Hadid, a ouvert son premier magasin à Dubaï, sa première présence physique dans le Golfe avant de s'étendre en Arabie saoudite en 2025

DUBAÏ: La marque de luxe égyptienne Okhtein, qui a été vantée par des célébrités telles que Beyonce, Halle Berry et Gigi Hadid, a ouvert son premier magasin à Dubaï, sa première présence physique dans le Golfe avant de s'étendre en Arabie saoudite en 2025.

Fondée par les sœurs Aya et Mounaz Abdel Raouf, Okhtein allie l'art du Moyen-Orient à l'attrait de la mode mondiale.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

A post shared by OKHTEIN (@okhtein)

Aya a expliqué à Arab News la décision d'ouvrir à Dubaï: "Dubaï est la plaque tournante de la mode au Moyen-Orient et est facilement accessible aux clients internationaux. C'est une ville clé de la scène de la mode dans la région du CCG et elle occupe une place particulière pour nous".

Mounaz a déclaré que les éléments de conception caractéristiques d'Okhtein, tels que le placage d'or, les cristaux et les embellissements Swarovski, correspondent à la préférence de la clientèle du Golfe pour les pièces détaillées et opulentes. Cet élément "bling" est quelque chose que nos clients apprécient vraiment", a-t-elle déclaré.

Après l'ouverture de la boutique de Dubaï, Okhtein prévoit de poursuivre son expansion en ouvrant une boutique dans le Kingdom Mall de Riyad, prévue pour le début de l'année 2025. Mounaz a décrit le marché saoudien comme une "étape naturelle".

"Le marché du luxe en Arabie saoudite représente une énorme opportunité. Il s'agit d'un marché important et en pleine croissance, avec une clientèle qui connaît bien notre marque. De nombreux clients saoudiens achètent déjà chez nous lorsqu'ils visitent l'Égypte, nous sommes donc convaincues que nous serons accueillies à bras ouverts", a déclaré Mounaz.

Aya s'est exprimée sur la présence internationale croissante d'Okhtein: "Nous sommes honorées de cette reconnaissance internationale, qui nous fait pousser la marque encore plus loin. C'est à la fois un sentiment de joie et d'humilité".

"Nous nous sommes engagées à montrer au monde le rêve du luxe arabe, et bien que nous ayons parcouru un long chemin, il reste encore beaucoup à faire", a-t-elle ajouté.

L'un des moments les plus marquants pour les sœurs a été lorsque la mannequin américaine Gigi Hadid a montré les sacs Okhtein sur les réseaux sociaux.

"Elle a stylisé trois de nos sacs d'une manière très cool et inattendue. Gigi est la fusion parfaite des influences arabes et internationales, et son style et sa personnalité ont rendu ce moment encore plus spécial pour nous. Voir nos sacs sur elle était vraiment excitant", a déclaré Mounaz.

La marque a également collaboré avec la marque de luxe française Balmain pour sa collection printemps/été 2023, créant un bustier à partir de résine usée.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com