RYAD: Un drone chargé de bombes a visé mardi un aéroport du sud-ouest de l'Arabie saoudite, faisant huit blessés et endommageant un avion civil, a rapporté la télévision d'État.
Il n'y a eu aucune revendication immédiate de la responsabilité de l'attaque, la deuxième de ce type sur l'aéroport d'Abha au cours des dernières 24 heures. Les vols ont été temporairement suspendus.
L'attaque précédente n'avait fait aucune victime.
La Coalition arabe a déclaré dans des déclarations diffusées par la télévision d'État que la deuxième attaque de drones sur l'aéroport constituait un crime de guerre.
La guerre au Yémen oppose depuis sept ans les forces du gouvernement appuyées par une coalition militaire menée par l'Arabie saoudite, aux rebelles Houthis soutenus par l'Iran.
#PHOTOS: Parts of the drones used to attack #SaudiArabia's Abha Airport by the #Houthi militia. Photos released by @EKH_brk https://t.co/L4B8VSZv0q pic.twitter.com/dVog5O27L7
— Arab News (@arabnews) February 10, 2021
La coalition a tenu les rebelles Houthis responsables de ce tir, dénonçant un "crime de guerre".
Selon la télévision d'Etat El-Ekhbariya, des débris ont atterri aux alentours des pistes.
Les vols "ont été interrompus afin de garantir la sécurité des avions à l'atterrissage et au décollage ainsi que celle des civils présents à l’aéroport", a rapporté cette chaîne.
Les vols ont ensuite repris, selon des images diffusées par El-Ekhbariya.
Peu de temps avant ce dernier incident, la coalition a annoncé avoir intercepté un missile tiré vers Najran.
Les insurgés yéménites mènent régulièrement des attaques contre le territoire saoudien. Ryad avait notamment annoncé début mars qu'un drone avait frappé un important port pétrolier et qu'un missile balistique avait visé des installations du géant pétrolier Aramco dans l'Est.
Les Houthis, qui contrôlent la majorité du nord du Yémen et la capitale Sanaa, réclament à Ryad la fin du blocus aérien et maritime imposé à leur pays comme condition préalable à un accord de cessez-le-feu.
La guerre dans ce pays a fait des dizaines de milliers de morts et a déplacé des millions de personnes. C'est, selon l'ONU, la pire crise humanitaire au monde.
Quelque 80% des 30 millions d'habitants du Yémen sont confrontés à des risques accrus d'épidémies et de famine et dépendent de l'aide internationale.