BEYROUTH : Le Premier ministre désigné du Liban, Najib Mikati, a affirmé vendredi qu’il devait encore surmonter des obstacles majeurs pour former un nouveau cabinet, dans un contexte de crise économique et politique profonde qui a laissé le pays avec un gouvernement sortant depuis un an.
M. Mikati, troisième personne désignée pour tenter de former un gouvernement depuis l’année dernière, a indiqué à la chaîne de télévision Al Hadath que la situation au Liban demeurait grave.
La formation d’un cabinet est une première étape nécessaire pour obtenir le soutien international qui permettra de sortir le Liban de la crise la plus grave qu’il ait connue depuis la guerre civile de 1975-1990. La monnaie s’est effondrée, tandis que les médicaments et le carburant se font rares.
Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, groupe chiite lourdement armé soutenu par l’Iran et soumis à des sanctions américaines, a annoncé que des cargaisons de carburant iranien étaient en route vers le Liban afin de faire face aux pénuries.
Interrogé sur les commentaires de M. Nasrallah, le Premier ministre désigné a déclaré qu’il était contre tout ce qui pourrait nuire aux intérêts du Liban.
« Nous ne laisserons personne nous mener vers de nouvelles sanctions », a-t-il assuré. « Mais je demande aux critiques et à la Ligue arabe de nous aider, car nous ne pouvons pas refuser les cargaisons sans avoir une alternative ».
Le poste de Premier ministre est occupé par un sunnite, selon le système sectaire de partage du pouvoir en vigueur au Liban.
Le Liban est dirigé par le gouvernement sortant du Premier ministre Hassane Diab. Ce dernier a démissionné avec son cabinet après l’explosion massive du port de Beyrouth qui a ravagé la capitale il y a un an.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com