DUBAI : L'Iran a déclaré lundi qu'il était prêt à fournir plus de carburant au Liban si nécessaire, au lendemain des déclarations du chef du Hezbollah libanais, aligné sur l’Iran, selon lesquelles davantage de navires transportant du carburant iranien partiraient bientôt pour tenter de palier à la pénurie de carburant du pays.
« Nous vendons notre carburant et ses dérivés en fonction de nos propres décisions et des besoins de notre ami. L'Iran est prêt à envoyer à nouveau du carburant au Liban si nécessaire », a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saeed Khatibzadeh, lors d'une conférence de presse hebdomadaire en ligne.
« Il est clair que nous ne pouvons pas voir le peuple libanais souffrir. »
Dimanche, le Secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah a déclaré que le premier navire transportant du carburant iranien vers le Liban, dont il avait dit jeudi dernier qu’il était sur le point de quitter l'Iran, était désormais en route.
La semaine dernière, le site d'information semi-officiel iranien Nournews a rapporté que les expéditions de carburant vers le Liban avaient toutes été achetées par un groupe d'hommes d'affaires chiites libanais.
« Nous faisons part de notre disponibilité à vendre du carburant au gouvernement libanais en plus du carburant acheté par les hommes d'affaires chiites libanais, si le gouvernement libanais le veut bien », a déclaré Khatibzadeh.
Les opposants au Hezbollah au Liban ont mis en garde contre les conséquences désastreuses de l'achat, affirmant qu'il risquait d’entraîner des sanctions à l’encontre d’un pays dont l'économie est en crise depuis près de deux ans.
Les sanctions américaines sur les exportations de pétrole de l'Iran, réimposées en 2018 lorsque le président de l'époque, Donald Trump, a quitté l'accord nucléaire de Téhéran de 2015 avec six puissances, visent à réduire ses ventes de brut à zéro.
Le Hezbollah, fondé par les gardiens de la révolution iraniens en 1982, a également été la cible des sanctions américaines.