L’Algérie a vécu une semaine infernale faite de feux et de flammes. Une épreuve qui a révélé une capacité citoyenne solidaire à faire bloc face aux périls. Il appartient maintenant à tout un chacun, à l’État en premier lieu, d’en tirer les conséquences.
Les pires incendies dans l’histoire du pays. L’Algérie a vécu un été particulièrement enflammé, avec des feux de forêt gigantesques ravageant des milliers d’hectares dans tout le pays. De Khenchela à El-Tarf, à l’Est, d’Aïn Defla à Chlef, à l’Ouest, les flammes ont tout dévasté sur leur passage. En Kabylie, particulièrement touchée par ces incendies, le désastre est immense. Un citoyen de cette région, rencontré lors de notre tournée dans les villages sinistrés, a eu cette phrase qui, peut-être, résume, à elle seule, l’ampleur de ce désastre écologique, économique et humain.
“C’est une plaie béante dont on ne parviendra pas à guérir de sitôt.” Parole d’un médecin ! Lorsque les premiers foyers de feu ont été signalés dans la wilaya de Tizi Ouzou, nous étions sans doute nombreux à être loin de penser qu’en quelques jours, des milliers d’hectares d’oliveraies, de couvert végétal, d’arbres fruitiers allaient partir en fumée. Sans doute encore très peu nombreux à penser que des dizaines de personnes — on attend toujours le bilan officiel des autorités — allaient périr, la majorité dévorée par les flammes, alors qu’elles tentaient de sauver, qui sa maison, qui son cheptel, qui ses oliviers.
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