BEYROUTH: Jeudi, la présidence libanaise a déclaré que les États-Unis avaient décidé d’aider le Liban à fournir de l’électricité, alors que le pays est confronté à une grave pénurie de carburant.
L’ambassadeur américain a informé le président Michel Aoun de cette décision par téléphone jeudi. L’ambassade des États-Unis au Liban n’a pas immédiatement fait de commentaires.
Le plan américain prévoit de fournir du gaz naturel égyptien à la Jordanie, pour qu’elle produise de l’électricité supplémentaire, qui sera ensuite transmise au Liban via la Syrie. Les négociations se poursuivent avec la Banque mondiale pour financer le coût du gaz, a indiqué un communiqué de la présidence.
Par ailleurs, M. Aoun a accusé jeudi des parties anonymes de chercher à empêcher la formation d’un nouveau gouvernement, et à faire sombrer le pays dans le chaos. En début de semaine, le président libanais et le Premier ministre désigné, Najib Mikati, avaient exprimé leur optimisme quant à la formation prochaine d’un gouvernement pour sortir le Liban d’une profonde crise financière, entamée il y a deux ans. Mais la formation du gouvernement semble loin d’être imminente.
«Plusieurs forces œuvrent pour empêcher la création d’un gouvernement, et sont déterminées à pousser le pays vers le chaos afin d’atteindre leurs objectifs politiques», a déclaré la présidence dans un communiqué, reprenant les propos de M. Aoun. Le communiqué précise en outre que le président coopère avec M. Mikati, mais que d’autres groupes exigent davantage de postes dans le futur cabinet, afin de forcer M. Mikati à démissionner.
M. Mikati a pourtant assuré dans un communiqué repris par la chaîne de télévision Al-Jadeed, qu’il poursuivrait ses efforts en vue de former un gouvernement.
La formation d’un gouvernement est une première étape nécessaire pour commencer à sortir le Liban d’une crise qui s’est aggravée avec des pénuries de carburant qui paralysent l’économie. Le pays du Cèdre est géré par un gouvernement chargé des affaires courantes depuis la démission du cabinet du Premier ministre Hassan Diab à la suite d’une explosion dévastatrice dans le port de Beyrouth il y a un an.
La formation d’un cabinet a été considérablement compliquée par les rivalités entre les factions rivales communautaires au Liban.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com