Pour le dernier “Contrechamp”, je me permets d’user de la première personne, ce qui n’est pas mon style habituel. Aujourd’hui, prend fin cette rubrique qui représente, pour votre serviteur, une aventure journalistique à laquelle je ne m’étais pas destiné mais qui, par un concours de circonstance, a finalement occupé la majeure partie de ma vie professionnelle et militante, chez moi, le métier et l’engagement ayant toujours été entremêlés.
Elle prend fin dans un contexte national des plus exécrables. En ces jours mornes, l’Algérie n’a pas fini de traverser une des phases les plus douloureuses de son Histoire d’État indépendant. Et des plus désespérantes aussi. Le pays a, certes, enduré la “décennie noire”, bien plus meurtrière que l’épidémie et l’incendie aux effets aggravés par la négligence et l’incompétence institutionnelles.
L’épreuve du terrorisme islamiste, si elle nous a infligé d’irréparables dommages et d’irrémédiables souffrances, a été l’occasion de reposer franchement, et pour la seconde fois après le Congrès de la Soummam, la question du destin national. La première fois, les assises fondatrices de 1956 ont vu leurs résolutions progressivement enterrées et leurs promoteurs assassinés, enfermés ou éloignés par un putsch qui s’est prolongé du lendemain de la rencontre de 1956 à l’été de l’indépendance. Le résultat politique en a été le système de pouvoir autoritaire qui semble cultiver une propriété d’immuabilité.
NDLR: Mosaïque est une revue de presse qui offre au lecteur un aperçu sélectif et rapide des sujets phares abordés par des quotidiens et médias de renommée dans le monde arabe. Arab news en français se contente d’une publication très sommaire, revoyant le lecteur directement vers le lien de l’article original. L’opinion exprimée dans cette page est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Arab News en français.