Au Liban, dans un contexte économique précaire, le système de santé est placé sous assistance respiratoire

L'effondrement économique du Liban pèse sur les hôpitaux, qui sont désormais mal équipés pour affronter une nouvelle vague de Covid-19 compte tenu du manque de médicaments et de personnel qualifié. (AFP)
L'effondrement économique du Liban pèse sur les hôpitaux, qui sont désormais mal équipés pour affronter une nouvelle vague de Covid-19 compte tenu du manque de médicaments et de personnel qualifié. (AFP)
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Publié le Mercredi 18 août 2021

Au Liban, dans un contexte économique précaire, le système de santé est placé sous assistance respiratoire

  • Au Liban, les membres du corps médical, tout comme les patients, continuent de subir les retombées défavorables des explosions du port de Beyrouth
  • Le système de santé pâtit de la pénurie de fournitures médicales, de la Covid-19 et de l'exode des cerveaux

DUBAÏ: Au mois d’août dernier, les scènes effroyables des explosions dévastatrices survenues au port de Beyrouth ont défilé en boucle pendant des jours sur les chaînes de télévision et les réseaux sociaux sous les regards horrifiés de millions de personnes à travers le monde. Pour les habitants de la capitale libanaise, ce mois ne ressemble à aucun autre. 

Dans les heures qui ont suivi les explosions du 4 août 2020, les gens ont afflué dans les hôpitaux de la ville. Ils présentaient toutes sortes de traumatismes, notamment des brûlures et des blessures provoquées par les éclats de verre et de maçonnerie.

L'infrastructure du secteur de la santé publique de Beyrouth a été particulièrement affectée. En effet, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que quatre hôpitaux ont été lourdement touchés et que vingt établissements de soins primaires, qui prenaient en charge cent soixante mille patients environ, ont été endommagés ou détruits.

Un an plus tard, le système de santé du Liban est placé sous assistance respiratoire, dans un contexte de chaos économique, de pénurie de médicaments, de coupures de courant et de vagues successives de Covid-19.

En outre, les membres du corps médical déplorent le manque de sécurité sur leurs lieux de travail, qui ne disposent pas du matériel médical ni des protocoles nécessaires pour gérer le variant Delta de la Covid-19, fortement contagieux.

«Le secteur de la santé libanais est sinistré», confie à Arab News Rabih Torbay, président et directeur général de l'agence d'aide humanitaire Project Hope, dont le siège se situe aux États-Unis.

 

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Le Liban pâtit de l'impact du chaos économique, de la pénurie de médicaments, des coupures de courant et des vagues successives de Covid-19. (AFP)

«Nous sommes confrontés à un scénario où se mêlent la pénurie de courant et celle de carburant pour les générateurs dans les hôpitaux et, par ailleurs, nous souffrons du manque de médicaments dans l’ensemble des établissements hospitaliers, du fait que notre devise a perdu 90% de sa valeur, de l'exode des médecins et des infirmières ainsi que de la recrudescence de Covid-19», ajoute-t-il. 

Le Liban a subi une nouvelle secousse la semaine dernière après la décision de la Banque centrale d'interrompre les subventions aux carburants. De nombreuses usines – dont celle qui fournit la majorité des perfusions intraveineuses aux hôpitaux libanais – ont interrompu leurs activités en raison des longues coupures de courant, rapporte la chaîne CNN.

Nivine Bou Chakra, dont la grand-mère doit prendre un comprimé contre l'hypertension, le Nebilet, raconte qu'elle a été contrainte de puiser dans les stocks de médicaments qu'elle avait pu se procurer l'année dernière. «Vous n'en trouvez plus sur le marché. Et, lorsque vous en trouvez, il est vendu à un prix élevé», explique-t-elle à Arab News.

Le père de Nivine possède une clinique dentaire privée depuis plus de vingt ans. Un grand nombre de ses patients ne le consultent qu'en cas d'urgence, «pour une inflammation due à une dent infectée, par exemple», raconte-t-elle. «Comme les antibiotiques sont introuvables, ils se rendent chez le dentiste pour qu'il leur arrache la dent. Ils font cela parce que l'alternative, un traitement approprié, est impossible», déplore-t-elle.

Ingrid Antonios est interne au service d'anesthésie et de soins intensifs de l'hôpital l'Hôtel-Dieu de France à Beyrouth. Elle explique que les médecins et les infirmières se tournent vers des produits locaux, moins chers, qui remplacent les médicaments importés.

«Aujourd'hui comme par le passé, de nombreux produits sont introuvables dans le pays, pour de multiples raisons. Il s'agit de produits de base comme les analgésiques et les inhibiteurs de pompe à protons, mais aussi de médicaments plus spécifiques destinés à traiter le cancer, l'hypertension, le diabète, sans compter les antibiotiques», explique-t-elle.

Tony Noujaim, étudiant en maîtrise, affirme que les médicaments contre le diabète et le cholestérol, que doivent prendre son père et sa tante, se font de plus en plus rares.

«Nous ne sommes pas encore obligés d'aller les chercher à l'étranger, mais nous nous lançons dans une véritable chasse au trésor dans les pharmacies du nord du pays. En clair, nous passons d'une pharmacie à l'autre jusqu'à ce que nous trouvions un médicament basique», déclare Tony Noujaim à Arab News.

Les Beyrouthins ne sont pas les seuls à se battre. Près de 19,5% des 7 millions d'habitants du Liban sont des réfugiés venus des pays voisins. Alors qu'ils mènent une existence précaire au sein de communautés appauvries, peu d'entre eux, en ces temps de pénurie, sont en mesure de se procurer des médicaments vitaux.

Il est difficile de le concevoir aujourd'hui, mais le secteur de la santé au Liban se portait beaucoup mieux il y a peu et il constituait un pôle d'attraction pour les patients du Moyen-Orient. Le déclin spectaculaire de ce secteur remonte au début de la crise financière, vers la fin de l’année 2019. 

En effet, l'organisation Human Rights Watch, dont le siège est à New York, avait prévenu à l’époque que les agents de santé peinaient à répondre aux besoins de leurs patients en raison de «l'incapacité du gouvernement à rembourser les hôpitaux privés et publics et notamment à assurer les fonds attendus par la Caisse nationale de sécurité sociale et les fonds de santé des services militaires, ce qui empêche de payer le personnel et d'acheter des fournitures médicales».

Le fait que les réserves de devises étrangères s’épuisent progressivement a empêché les commerçants libanais d’importer les biens essentiels et «ont contraint les banques à réduire les marges de crédit». Un véritable drame pour ce pays qui vit essentiellement d'importations.

«Le Liban importe 80% de ses produits – la plus grande part du pétrole, des médicaments, de la viande, des céréales ainsi que d’autres ressources viennent de l'étranger. Au Liban, la crise du secteur pharmaceutique prend de l’ampleur car la Banque centrale ne parvient pas à couvrir le coût des médicaments subventionnés», révèle un rapport de ACT Alliance, une agence chrétienne d'aide humanitaire.

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L'Organisation mondiale de la santé estime que quatre hôpitaux ont été lourdement touchés et que vingt établissements de soins primaires, qui prenaient en charge cent soixante mille patients environ, ont été endommagés ou détruits. (AFP)

Par ailleurs, en raison de la dévaluation soutenue de la livre libanaise, l'assurance maladie devient inabordable pour de nombreux Libanais. «Une dame d’une quarantaine d’années, qui souffrait d'un cancer avancé, s'est présentée au service des urgences dans un état critique dû à une infection grave: j’ai dû relever un défi de taille», raconte à Arab News Mme Antonios, qui travaille à l'hôpital l'Hôtel-Dieu de France à Beyrouth.

«On devait l’admettre dans une unité de soins intensifs, mais elle n'avait pas les moyens de payer l'admission, et son mari non plus. Elle a donc été transférée dans un autre hôpital en dépit de son état très fragile, ce qui mettait sa vie en danger.» 

Les différentes crises que traverse le Liban ont entraîné des pénuries de courant qui ont contraint les hôpitaux à recourir à des générateurs privés pour maintenir l'éclairage et faire fonctionner les équipements vitaux. Mais ces générateurs nécessitent du carburant et ce dernier se fait rare.

Le centre médical de l'Université américaine de Beyrouth (AUB) a ainsi averti la semaine dernière que ses patients couraient un danger imminent en raison de la pénurie de carburant.

«Les ventilateurs et les autres dispositifs médicaux de sauvetage vont cesser de fonctionner. Quarante patients adultes et quinze enfants placés sous respirateur risquent de mourir sur-le-champ», alerte l'AUB dans un communiqué.

Il en est de même pour l’eau, qui se fait rare en raison d’une mauvaise gestion persistante de ses ressources, d’infrastructures délabrées et de besoins en énergie qui ne sont pas comblés par les stations de pompage ni par les usines de traitement. 

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«Au Liban, la crise du secteur pharmaceutique prend de l’ampleur car la Banque centrale ne parvient pas à couvrir le coût des médicaments subventionnés», révèle un rapport de ACT Alliance, une agence chrétienne d'aide humanitaire. (AFP)

«De nombreuses pompes ne parviennent plus à alimenter les foyers en eau et les gens n’ont pas les moyens d'acheter des bouteilles d'eau. Cette pénurie n’est pas sans conséquences: elle entraîne des épidémies infectieuses, des diarrhées et des problèmes d'hygiène», explique M. Torbay. 

Au regard des problèmes de plus en plus nombreux qui accablent le système de santé, de nombreux membres du corps médical ont pris la décision difficile de quitter le pays. Cette tendance, apparue au début de la crise économique, a pris de l'ampleur après les explosions du port de Beyrouth.

Amani Mereby, doctorante, explique que son médecin passe désormais le plus clair de son temps en France, même s'il est très demandé au Liban. «La crise économique a obligé mon médecin, très heureux au Liban, à partager son temps entre le Liban et la France. S'il se rend au Liban une fois tous les deux mois, c'est exclusivement pour aider ses patients», témoigne-t-elle.

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«Beaucoup de produits n'étaient et ne sont toujours pas disponibles dans le pays, pour diverses raisons», déplore Ingrid Antonios, interne à l'hôpital Hôtel-Dieu de France à Beyrouth. (AFP)

Parmi ceux qui ont préféré quitter le pays figurent les collègues d'Ingrid Antonios à l'hôpital Hôtel-Dieu de France. «Beaucoup de membres du personnel médical quittent le pays, que ce soient des médecins, des infirmières, mais aussi des étudiants. Ce phénomène ne se limite pas aux jeunes qui sont en début de carrière: de nombreux trentenaires, quarantenaires ou cinquantenaires cherchent une sortie de secours.»

Les motifs qui poussent une bonne partie d'entre eux à partir sont de nature à la fois financière et émotionnelle. «Leurs salaires ne leur permettent pas de rester», souligne M. Torbay. «Par ailleurs, il est douloureux pour un médecin ou pour une infirmière de prendre en charge un patient sans pouvoir le soigner ni lui administrer les médicaments dont il a besoin», ajoute-t-il. 

Ceux qui s'en sortent avec leurs maigres revenus sont nombreux à penser que la solution aux maladies dont souffre le système de santé au Liban se trouve soit dans les urnes, soit dans la rue. Ils attribuent la responsabilité du désastre sanitaire actuel à cette élite politique qui est à l'origine d’une crise de gouvernance. Cette dernière ne fait que s'aggraver dans le pays.

«Mes amis disent que je me berce d'illusions, mais je garde espoir», confie Mme Noujaim à Arab News. «Au lendemain de la révolution du 17 octobre 2019, le pays a été marqué par une immense prise de conscience politique. Selon moi, seules les prochaines élections seront susceptibles de nous sauver.»

 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


Le roi Salmane préside la réunion hebdomadaire du cabinet à Djeddah

Le roi Salmane préside la réunion hebdomadaire du cabinet à Djeddah (SPA)
Le roi Salmane préside la réunion hebdomadaire du cabinet à Djeddah (SPA)
Le roi Salmane préside la réunion hebdomadaire du cabinet à Djeddah (SPA)
Le roi Salmane préside la réunion hebdomadaire du cabinet à Djeddah (SPA)
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  • Le Conseil des ministres de l'Arabie saoudite, présidé par le roi Salmane, a salué mardi le classement mondial du royaume en matière de croissance des revenus du tourisme international au cours du premier trimestre 2025
  • le Conseil des ministres a déclaré que cette croissance reflétait le développement rapide du secteur du tourisme dans le royaume

RIYAD : Le Conseil des ministres de l'Arabie saoudite, présidé par le roi Salmane, a salué mardi le classement mondial du royaume en matière de croissance des revenus du tourisme international au cours du premier trimestre 2025.

Lors de sa session hebdomadaire tenue à Djeddah, le Conseil des ministres a déclaré que cette croissance reflétait le développement rapide du secteur du tourisme dans le royaume.

Le Conseil des ministres a également examiné les positions du Royaume sur les développements régionaux et mondiaux, ainsi que les efforts visant à atteindre les intérêts et les avantages mutuels, et à contribuer à relever les défis mondiaux.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne annonce des frappes visant le Hezbollah dans l'est du Liban

La plaine de la Békaa après une frappe israélienne. (Photo d'archives AFP)
La plaine de la Békaa après une frappe israélienne. (Photo d'archives AFP)
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  • "Des avions de l'armée de l'air, guidés par le renseignement militaire et le commandement nord, ont commencé à frapper plusieurs cibles terroristes de l'organisation terroriste Hezbollah dans la région de la Bekaa au Liban"
  • Le communiqué précise qu'une opération militaire israélienne menée en septembre 2024 a entraîné la mort des commandants de la force Radwan à Beyrouth et dans le sud du Liban, mais que "depuis lors, l'unité s'efforce de rétablir ses capacités"

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé mardi des frappes visant des cibles du Hezbollah dans plaine de la Bekaa, située dans l'est du Liban, malgré un accord de cessez-le-feu en vigueur depuis novembre.

"Des avions de l'armée de l'air, guidés par le renseignement militaire et le commandement nord, ont commencé à frapper plusieurs cibles terroristes de l'organisation terroriste Hezbollah dans la région de la Bekaa au Liban", détaille le communiqué militaire qui mentionne des "camps militaires" de "la force Radwan", l'unité militaire d'élite du Hezbollah.

"Les complexes militaires qui ont été frappés étaient utilisés par l'organisation terroriste du Hezbollah pour former et entraîner des terroristes à planifier et à mener des attaques terroristes contre les troupes (israéliennes) et l'Etat d'Israël", a affirmé l'armée.

Le communiqué précise qu'une opération militaire israélienne menée en septembre 2024 a entraîné la mort des commandants de la force Radwan à Beyrouth et dans le sud du Liban, mais que "depuis lors, l'unité s'efforce de rétablir ses capacités".

"Le stockage d'armes et les activités de l'organisation terroriste Hezbollah sur ces sites constituent une violation flagrante des accords entre Israël et le Liban et représentent une menace future pour l'Etat d'Israël", ajoute encore le communiqué militaire.

Un accord de cessez-le-feu a mis fin à la guerre entre Israël et le Hezbollah le 27 novembre 2024.

Malgré cet accord, entré en vigueur après plus d'un an d'hostilités, dont deux mois de guerre ouverte ayant fortement affaibli le mouvement soutenu par l'Iran, Israël mène régulièrement des frappes sur le Liban, principalement dans le sud.

L'armée israélienne affirme viser le Hezbollah dans ses bombardements et accuse les autorités libanaises de ne pas agir suffisamment pour le désarmer.

En vertu de l'accord de trêve, le Hezbollah devait retirer ses combattants au nord du fleuve Litani, à quelque 30 kilomètres de la frontière israélienne, seules l'armée libanaise et les forces de maintien de la paix des Nations unies devant être déployées dans le secteur.

Israël, qui devait de son côté retirer complètement ses troupes du Liban, les maintient toutefois dans cinq positions du sud du pays, qu'il juge stratégiques.


Syrie: l'agence officielle dit que l'aviation israélienne vise la ville de Soueïda où les forces gouvernementales sont entrées

Les autorités ont proclamé un couvre-feu dans la ville. Le ministère de la Défense a appelé les habitants de Soueïda "à rester à la maison et l'informer de tous les mouvements des groupes hors-la-loi. (AFP)
Les autorités ont proclamé un couvre-feu dans la ville. Le ministère de la Défense a appelé les habitants de Soueïda "à rester à la maison et l'informer de tous les mouvements des groupes hors-la-loi. (AFP)
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  • Le correspondant de l'AFP a vu une épaisse fumée noire se dégager d'un quartier de la ville, vers laquelle affluaient les forces gouvernementales
  • Des combattants relevant des autorités, certains en civil, pavoisaient en brandissant leurs armes, juchés sur un char, selon les images des vidéastes de l'AFP

SWEIDA: L'agence officielle syrienne Sana a indiqué mardi que l'aviation israélienne avait visé la ville à majorité druze de Soueida, dans le sud de la Syrie, où les forces gouvernementales ont pénétrén plut tôt dans la matinée.

"L'aviation de l'occupation israélienne vise la ville de Soueida", a affirmé l'agence. Israël avait déjà frappé lundi les abords de Soueida où étaient massées les troupes gouvernementales, et le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, avait affirmé qu'il s'agissait d'"un clair avertissement au régime syrien". "Nous ne permettrons pas que du mal soit fait aux druzes en Syrie", avait-il dit.

De violents affrontements ont par ailleurs eu lieu mardi matin à Soueïda, ville à majorité druze dans le sud de la Syrie, où les forces gouvernementales sont entrées, a rapporté un correspondant de l'AFP posté à l'entrée de la ville.

Un communiqué des autorités religieuses druzes avait appelé les combattants de cette communauté à remettre leurs armes sans résistance.

Mais l'un des signataires, l'influent cheikh Hikmat al-Hejri, a par la suite appelé dans un communiqué séparé à "faire face à la campagne barbare", accusant Damas d'avoir failli à ses engagements en continuant de bombarder la ville.

Le correspondant de l'AFP a vu une épaisse fumée noire se dégager d'un quartier de la ville, vers laquelle affluaient les forces gouvernementales.

Des combattants relevant des autorités, certains en civil, pavoisaient en brandissant leurs armes, juchés sur un char, selon les images des vidéastes de l'AFP.

Le ministère de la Défense avait annoncé mardi matin que les forces gouvernementales syriennes avaient "commencé à entrer à Soueïda", jusque-là tenue par des combattants de cette minorité.

Les autorités ont proclamé un couvre-feu dans la ville. Le ministère de la Défense a appelé les habitants de Soueïda "à rester à la maison et l'informer de tous les mouvements des groupes hors-la-loi.

L'entrée des troupes gouvernementales intervient après deux jours d'affrontements, qui ont initialement opposé des combattants druzes à des tribus bédouines de la région, dont les relations sont tendues depuis des décennies.

Les forces gouvernementales étaient intervenues, affirmant vouloir pacifier la région, mais ont pris part aux combats contre les factions druzes aux côtés des bédouins, selon l'Observatoire syrien des droits l'homme, des témoins et des groupes druzes.