Les Libanais furieux à cause des pénuries de carburant et d'électricité alors que le Hezbollah subit la pression

Les Libanais furieux à cause des pénuries de carburant et d'électricité alors que le Hezbollah subit la pression
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Publié le Dimanche 15 août 2021

Les Libanais furieux à cause des pénuries de carburant et d'électricité alors que le Hezbollah subit la pression

  • Le pays est aux prises avec une grave crise financière et les réserves de devises étrangères s'épuisent rapidement, tandis que sa monnaie nationale a perdu plus de 90 % de sa valeur sur le marché noir.
  • 78% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté

BEYROUTH : L'armée libanaise a saisi samedi du carburant des pompes à essence pour freiner le stockage en pleine pénurie paralysante.

Le pays est aux prises avec une grave crise financière et les réserves de devises étrangères s'épuisent rapidement, tandis que sa monnaie nationale a perdu plus de 90 % de sa valeur sur le marché noir.

La circulation à Beyrouth et dans d'autres endroits était réduite samedi, et les forces de sécurité ont temporairement fermé le poste frontière nord d'Aboudiyeh avec la Syrie en raison d'un dysfonctionnement du groupe électrogène.

Des dizaines d'institutions ont surpris leurs employés avec une journée de congé imprévue lundi prochain, tandis que les magasins et institutions du centre de Beyrouth ont été informés qu'ils ne seraient pas approvisionnés en électricité en raison du manque de mazout.

Des militants ont partagé une vidéo sur les réseaux sociaux montrant une foule dans la ville d'Ali Al-Nahri, dans la vallée de la Bekaa, manifestant autour de la mosquée Hussainia, où le membre du Hezbollah et ancien ministre Hussein Hajj Hassan prononçait un discours.

Des témoins oculaires ont déclaré à Arab News qu'environ 50 personnes se sont opposées à ce qu'Hassan prenne la parole. « Ils l'ont appelé à partir, lui lançant des insultes et criant : nous avons faim. »

Le député a dû quitter la ville, raccourcissant son discours à la mosquée, au milieu d'un déploiement militaire intensif.

Les services de renseignement de l'armée ont arrêté samedi quatre des personnes qui s'étaient opposées à la présence d'Hassan. Mais elles ont été libérées en raison de la pression populaire.

Des personnes opposées aux arrestations ont bloqué la route entre Ali Al-Nahri et le village oriental de Massa, qui est une route vitale pour le Hezbollah.

Cette route permet au parti d'accéder à la région syrienne d'Al-Shaara, où se trouvent ses postes militaires. Les manifestants ont accusé le Hezbollah d'utiliser la ville « pour faire passer du fuel en contrebande vers la Syrie ».

Une autre vidéo montrait des jeunes hommes entourant la maison du député Anwar Jomaa, membre de l'aile politique du Hezbollah, pour protester contre la situation désastreuse du pays.

L'un des manifestants a déclaré : « Nous sommes venus lui demander ce qu'il fait pour nous en cette période de crise. Nous ne sommes pas des moutons ou des chiens. Il est considéré comme l'un des nôtres et ne fait rien pour nous ».

Ibrahim Sareini, chef du Syndicat des propriétaires de citernes de carburant, déclare : « Les attaques visant des citernes transportant du carburant vers des boulangeries, des moulins, des hôpitaux et des groupes électrogènes dans toutes les régions pourraient forcer les propriétaires à arrêter la distribution. »

Selon son bureau, le président Michel Aoun a appelé à se réunir et à adopter les mesures nécessaires suite à la décision de la Banque centrale de mettre fin aux subventions aux carburants.

Mais le Courant du futur a critiqué Aoun, affirmant qu'il mettait en œuvre la politique de son gendre Gebran Bassil. Il a également mis en garde le président contre « une violation continue de la constitution ».

Bassil, qui dirige le courant patriotique libre, est un allié du Hezbollah.

L'ancien député Nadim Gemayel a critiqué Aoun sur Twitter : « Pas d'électricité, pas de mazout, pas d'essence, pas d'eau, pas de sécurité et pas de stabilité… Michel Aoun, partez. »

Le Parti socialiste progressiste a soutenu l'idée de mettre fin à la « comédie des subventions insensées qui profitent en réalité aux monopoles et à la contrebande. Cela constitue également une bouée de sauvetage pour le régime syrien au détriment du peuple libanais, de son argent et de ses moyens de subsistance. »

La crise du carburant a conduit un hôpital privé de premier plan à annoncer qu'il pourrait devoir fermer en raison de pannes d'électricité, avertissant que cela pourrait causer des centaines de décès.

Au Liban, 78% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté.

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 


Un pèlerin français traverse treize pays pour accomplir l’Omra

Dans une interview accordée à SPA peu après son arrivée à Médine mercredi, M. Boulabiar affirme qu’il s’est entraîné pendant deux ans pour effectuer cette marche de 8 000 kilomètres. (SPA)
Dans une interview accordée à SPA peu après son arrivée à Médine mercredi, M. Boulabiar affirme qu’il s’est entraîné pendant deux ans pour effectuer cette marche de 8 000 kilomètres. (SPA)
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  • M. Boulabiar explique qu’il s’est entraîné pendant deux ans pour effectuer cette marche de 8 000 kilomètres
  • «C’est un rêve d’enfant. Je rêvais de me rendre à La Mecque à pied, comme le Prophète», confie M. Boulabiar

MÉDINE: Le pèlerin français Mohammed Boulabiar a passé huit mois à parcourir treize pays pour accomplir l’Omra, a rapporté mercredi l’agence de presse saoudienne (SPA).

Dans une interview accordée à SPA peu après son arrivée à Médine mercredi, M. Boulabiar explique qu’il s’est entraîné pendant deux ans pour effectuer cette marche de 8 000 kilomètres.

Il est parti de Paris le 27 août 2023 et a traversé la Suisse, l’Italie, la Slovénie, la Croatie, la Bosnie, le Monténégro, l’Albanie, la Macédoine, la Grèce, la Turquie et la Jordanie avant d’arriver en Arabie saoudite.

Muni uniquement d’une carte et d’un sac contenant des provisions de première nécessité et une tente ne pesant que 25 kilos, M. Boulabiar raconte avoir passé la plupart de ses nuits dans des mosquées situées le long de la route ou chez des étrangers généreux qui l’ont accueilli dans leur maison.

Pour M. Boulabiar, l’aspect le plus difficile du voyage était la météo.

«Je suis parti en été et je suis arrivé au printemps, traversant l’automne et l’hiver, affrontant les tempêtes et le tonnerre. À un moment donné, une tempête de neige à la frontière grecque a retardé mon voyage d’une semaine», se souvient-il.

«C’est un rêve d’enfant. Je rêvais de me rendre à La Mecque à pied, comme le Prophète», confie M. Boulabiar.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier saoudien s’entretient avec des dirigeants arabes en marge du sommet de Manama

Le prince héritier d’Arabie saoudite s’entretient avec le Premier ministre koweïtien, cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah, à Manama, Bahreïn. (SPA)
Le prince héritier d’Arabie saoudite s’entretient avec le Premier ministre koweïtien, cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah, à Manama, Bahreïn. (SPA)
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  • Le prince héritier a exhorté la communauté internationale à assumer ses responsabilités en exigeant la cessation immédiate de l’agression israélienne
  • Il a souligné «l’importance de trouver une solution juste et globale à la question palestinienne»

RIYAD: Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a rencontré plusieurs dirigeants arabes en marge du Sommet de la Ligue arabe, qui se tient aujourd’hui à Manama.

Le prince héritier s’est entretenu avec le Premier ministre koweïtien, cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah, le roi Abdallah de Jordanie, le président syrien, Bachar al-Assad, et le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

Le sommet portait essentiellement sur la guerre entre Israël et le Hamas. Le prince héritier a déclaré dans son discours que le Royaume «insistait sur la nécessité d’une collaboration continue pour faire face à l’agression brutale contre la Palestine».

Il a exhorté la communauté internationale à assumer ses responsabilités en exigeant la cessation immédiate de l’agression israélienne et en garantissant l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza.

Le prince héritier a également souligné «l’importance de trouver une solution juste et globale à la question palestinienne sur la base des résolutions légitimes de l’ONU et de l’Initiative de paix arabe, garantissant ainsi le droit du peuple palestinien à établir un État indépendant selon les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Sommet de la Ligue arabe appelle à la présence de Casques bleus dans les territoires palestiniens

Le prince héritier saoudien et les dirigeants arabes se réunissent à Bahreïn pour une conférence sur la paix au Moyen-Orient
Le prince héritier saoudien et les dirigeants arabes se réunissent à Bahreïn pour une conférence sur la paix au Moyen-Orient
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  • Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a appelé à la création d’un État palestinien internationalement reconnu
  • C’est la première fois que les dirigeants arabes se réunissent depuis que Riyad a accueilli un sommet extraordinaire en novembre, au cours duquel le bloc a condamné les actions «barbares» d’Israël à Gaza

MANAMA: La Ligue arabe a demandé jeudi la mise en place d’une force de maintien de la paix de l’ONU dans les territoires palestiniens lors d'un sommet dominé par la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza.

La «déclaration de Manama» publiée par les vingt-deux membres du bloc appelle à «la protection internationale et la présence d’une force de maintien de la paix de l’ONU dans les territoires palestiniens occupés» jusqu’à ce qu’une solution à deux États soit mise en œuvre.

La déclaration appelle également «toutes les factions palestiniennes à s’unir sous l’égide de l’Organisation de libération de la Palestine [OLP]», dominée par le mouvement Fatah, au pouvoir. Elle ajoute qu’elle considère l’OLP comme «le seul représentant légitime du peuple palestinien».

Le communiqué final «condamne fermement les attaques contre les navires commerciaux», affirmant qu’elles «menacent la liberté de navigation, le commerce international et les intérêts des pays et des peuples du monde». Il réaffirme l’engagement de la Ligue arabe à «garantir la liberté de navigation en mer Rouge» et dans les régions avoisinantes.

Le roi de Bahreïn, Hamed ben Issa al-Khalifa, a ouvert le sommet en appelant à la tenue d’une conférence internationale pour la paix au Moyen-Orient.

Le roi, hôte du sommet, a réaffirmé le soutien de son pays à la pleine reconnaissance d’un État palestinien et à l’acceptation de son adhésion à l’ONU.

Selon lui, la création d’un État palestinien aura un effet positif sur la région.

La semaine dernière, l’Assemblée générale de l’ONU a soutenu à une écrasante majorité la demande palestinienne de devenir membre à part entière de l’organisation et a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à réexaminer cette demande.

Le vote de l’Assemblée générale, qui compte 193 membres, constitue un sondage mondial sur le soutien apporté à la demande palestinienne de devenir membre à part entière de l’ONU, ce qui reviendrait à reconnaître un État palestinien. Ce vote intervient un mois après que les États-Unis ont mis leur veto à cette demande au Conseil de sécurité.

«La situation à laquelle les Palestiniens sont confrontés exige une position internationale unifiée», a confié le roi de Bahreïn.

Lors de son discours d’ouverture du sommet, le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a appelé à la création d’un État palestinien internationalement reconnu.

Le prince faisait partie des délégués arabes arrivés à Manama jeudi pour assister au Sommet de la Ligue arabe.

Dans son allocution, le prince a évoqué les efforts déployés par le Royaume pour atténuer la crise humanitaire à Gaza, réaffirmant le soutien de l’Arabie saoudite aux problèmes auxquels se trouve confronté le monde arabe.

Il a exhorté la communauté internationale à soutenir les efforts de cessez-le-feu et à mettre un terme à l’agression contre les civils palestiniens.

C’est la première fois que les dirigeants arabes se réunissent depuis que Riyad a accueilli un sommet extraordinaire en novembre, au cours duquel le bloc a condamné les actions «barbares» d’Israël à Gaza.

Les participants à ce sommet d’une journée devaient discuter des événements survenus à Gaza, proposer un cessez-le-feu et plaider en faveur de la création d’un État palestinien.

«Le Royaume appelle à la résolution des conflits par des moyens pacifiques», a lancé le prince.

Le président palestinien critique le Hamas

Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a critiqué le Hamas pour avoir donné à Israël le «prétexte d’attaquer» Gaza avec l’attentat du 7 octobre.

«Le refus du Hamas de mettre fin à la division sert les intérêts d’Israël, qui ne veut pas d’une solution à deux États», a-t-il fait remarquer, rappelant les tensions de longue date entre l’Autorité palestinienne et le groupe militant qui gouverne la bande de Gaza.

Il a indiqué que le gouvernement palestinien n’avait pas reçu le soutien financier qu’il attendait de la part des partenaires internationaux et régionaux, notant qu’Israël retenait toujours les fonds et créait une situation désastreuse.

Le dirigeant palestinien a appelé les pays arabes à fournir une aide financière et les États-Unis à exercer une pression sur Israël pour qu’il débloque les fonds.

«Il est désormais essentiel d’activer le filet de sécurité arabe, de renforcer la résilience de notre peuple et de permettre au gouvernement de s’acquitter de ses fonctions», a ajouté M. Abbas.

Ce dernier a également exhorté la communauté internationale à commencer immédiatement à mettre en œuvre la solution à deux États et a réitéré son «rejet total» du déplacement des Palestiniens, qui célèbrent aujourd’hui le 76e anniversaire de la Nakba de 1948.

L’émir du Qatar, Tamim ben Hamad al-Thani, le vice-président et Premier ministre des Émirats arabes unis, Mohammed ben Rachid, le Premier ministre du Koweït, cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah, et le président syrien, Bachar al-Assad, figuraient parmi les participants.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com