Iran: Raïssi présente un gouvernement conservateur, 100% masculin

Le président iranien Ebrahim Raïssi (Photo, AFP/HO/Iranian Presidency).
Le président iranien Ebrahim Raïssi (Photo, AFP/HO/Iranian Presidency).
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Publié le Jeudi 12 août 2021

Iran: Raïssi présente un gouvernement conservateur, 100% masculin

  • Les candidats pour le nouveau gouvernement devraient être officiellement annoncés samedi par le Parlement qui devra dans les jours à venir entériner leurs noms par un vote de confiance
  • Alors que Washington a appelé à la reprise "rapide" des négociations, celles-ci semblent bloquées ces dernières semaines

TEHERAN: Le président iranien Ebrahim Raïssi a présenté mercredi son gouvernement au Parlement, selon les médias d'Etat, et proposé un conservateur à la tête de la diplomatie au moment où l'Iran et les grandes puissances tentent de sauver l'accord international sur le nucléaire.

Hossein Amir Abdollahian a été choisi pour remplacer Mohammad Javad Zarif, en poste depuis 2013 et artisan, côté iranien, de l'accord sur le nucléaire avec l'ex-président modéré Hassan Rohani.

Selon une liste publiée par le gouvernement sur Twitter, il s'agit d'une équipe ministérielle à dominante conservatrice, composé uniquement d'hommes.

Les candidats pour le nouveau gouvernement devraient être officiellement annoncés samedi par le Parlement --largement dominé par les conservateurs-- qui devra dans les jours à venir entériner leurs noms par un vote de confiance.

Hossein Amir Abdollahian est "un diplomate prestigieux de l'axe de la résistance", selon la télévision d'Etat, qui fait ainsi référence à Téhéran et ses alliés dans la région.

Agé de 56 ans, il est proche de groupes comme le mouvement libanais Hezbollah, selon les médias iraniens, et auteur de plusieurs articles sur la politique étrangère de l'Iran pour le site du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, selon des médias locaux.

M. Raïssi a déclaré "soutenir tout plan diplomatique" permettant la levée de sanctions américaines, rétablies par l'ex-président américain, Donald Trump, qui a sorti unilatéralement les Etats-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien, en 2018.

Ces sanctions, qui avaient été levées un temps grâce à cet accord conclu en 2015 à Vienne entre Téhéran et les grandes puissances, étranglent l'économie iranienne.

Alors que Washington a appelé à la reprise "rapide" des négociations, celles-ci semblent bloquées ces dernières semaines, après six cycles de discussions entre l'Iran et les grandes puissances. Le dernier en date s'est achevé le 20 juin, sans date de reprise en perspective.

"Pas un tabou"

M. Amir Abdollahian a été l'émissaire de l'Iran pour négocier avec des hauts responsables américains sur la situation sécuritaire de l'Irak, au sein d'un comité conjoint basé à Bagdad.

"Négocier avec l'Amérique n'a jamais été un tabou", a-t-il twitté en 2018, faisant allusion à ces négociations et précisant que le problème était les manoeuvres "d'intimidation des Etats-Unis".

Il a aussi été vice-ministre en charge des Affaires arabes et africaines, avant d'être remplacé en 2016, une décision fortement critiquée par les opposants conservateurs de l'ex-président modéré Hassan Rohani.

Ambassadeur à Bahreïn de 2007 au 2010, M. Amir Abdollahian a également travaillé pour deux présidents du Parlement en tant qu'émissaire pour les Affaires étrangères.

Outre M. Amir Abdollahian, la liste des nouveaux ministres comprend Javad Owji comme ministre du Pétrole, secteur largement touché par les sanctions américaines.

L'ex-ministre du Pétrole, l'amiral Rostam Ghasemi, ancien candidat à la présidentielle, a été nommé ministre des Transports.

Le poste de ministre de l'Intérieur revient à Amir Vahidi, tandis que celui du Tourisme est attribué à Ezzatollah Zarghami.

MM. Ghasemi, Vahidi et Zarghami sont tous les trois d'anciens membres des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, et figurent sur la liste des personnes visées par des sanctions des Etats-Unis.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.