Foot: la première journée française de Messi le Parisien

S'il coûte cher, Messi est aussi une superstar susceptible de rapporter très gros au club, qui compte six fois moins d'abonnés sur Instagram que son joueur. (AFP)
S'il coûte cher, Messi est aussi une superstar susceptible de rapporter très gros au club, qui compte six fois moins d'abonnés sur Instagram que son joueur. (AFP)
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Publié le Jeudi 12 août 2021

Foot: la première journée française de Messi le Parisien

  • «Le club et sa vision sont en parfaite adéquation avec mes ambitions. Je sais à quel point les joueurs et le staff sont talentueux ici»
  • Les raisons qui ont incité les dirigeants du club de la capitale à signer l'attaquant de 34 ans sont connues: Messi redonne une nouvelle dimension à son projet, à la fois sportive et économique

PARIS: Lionel Messi est présenté mercredi au Parc des Princes, pour conclure une folle séquence qui a fait basculer dans l'allégresse les supporteurs de son nouveau club, le Paris SG: ils espèrent que l'Argentin les aidera à atteindre leur Graal, la Ligue des Champions.


Les centaines de supporters ont dû se pincer au moment de voir la superstar, vêtue d'un tee-shirt "Ici, c'est Paris", les saluer tel un monarque bienveillant à l'aéroport du Bourget, mardi, puis aux alentours du Parc des Princes, puis enfin au balcon de son hôtel des beaux quartiers parisiens.


Là-bas, des coéquipiers l'ont rejoint, comme Georginio Wijnaldum et Achraf Hakimi, ainsi que son entraîneur Mauricio Pochettino, selon les images du club.


Les premiers signes de la "Messimania" se font ressentir depuis dimanche, quand l'un des meilleurs footballeurs de l'histoire, détenteur de six Ballons d'or, a évoqué la "possibilité" d'aller au PSG.


Neymar, qui l'a côtoyé quatre ans au Barça, entre 2013 et 2017, n'y a pas échappé: "De nouveau réunis", a écrit le Brésilien sur Instagram.


Messi, lui, va donner ses premières impressions aux journalistes, en tant que Parisien, dans la matinée, lors d'une conférence de presse en Mondovision, dans l'auditorium du Parc des Princes.


"Le club et sa vision sont en parfaite adéquation avec mes ambitions. Je sais à quel point les joueurs et le staff sont talentueux ici. Je suis déterminé à construire, à leurs côtés, quelque chose de grand pour le club et pour les fans", a-t-il déjà annoncé, dans le communiqué du PSG.

Galactiques 
Trois jours plus tôt, il avait livré des adieux émus au Camp Nou, l'enceinte du FC Barcelone où il a commencé à écrire sa légende.


Cette fois, il est attendu sur les raisons qui l'ont poussé à faire sa "révolution française", comme l'écrit mercredi le quotidien espagnol Marca.


Le PSG est un club rival du Barça, et "qu'est-ce que ça fait mal!", titrent les Catalans de Sport.


Les raisons qui ont incité les dirigeants du club de la capitale à signer l'attaquant de 34 ans sont connues: Messi redonne une nouvelle dimension à son projet, à la fois sportive et économique.


Du côté du terrain, la présence de la "Pulga" rapproche Paris de son rêve de gagner la Ligue des champions. Son riche propriétaire qatarien (QSI) espère que la superstar qui l'a remportée quatre fois lui montrera la voie.


C'est une équipe de galactiques, renforcée cet été par Wijnaldum, mais aussi Sergio Ramos et Gianluigi Donnarumma, soit les anciens capitaines des Pays-Bas, du Real Madrid et de l'AC Milan. Sans oublier le Marocain Achraf Hakimi qui, dans son couloir droit, a fait forte impression lors des matches de préparation et du Trophée des Champions. 


"L'arrivée de Leo au sein de notre équipe de classe mondiale confirme la pertinence et la réussite de notre recrutement. Je suis impatient de voir notre équipe marquer l'histoire pour tous nos supporters à travers le monde", a déclaré le président du PSG Nasser Al-Khelaïfi.

Le silence de Mbappé 
Avec Neymar et Kylian Mbappé, si celui-ci venait à rester, l'Argentin formerait l'un des trios d'attaquants les plus redoutables de l'histoire, qui rappellerait la 'MSN' de son époque catalane, aux côtés de Luis Suarez... et Neymar. L'avenir du Français reste toujours en suspens. Mercredi matin, il n'avait toujours pas réagi à l'arrivée de Messi.


Les débuts du futur N.30 parisien ne sont pas attendus pour samedi, contre Strasbourg en Ligue 1, en raison de son retard dans la préparation physique. Il pourrait démarrer le 29 à Reims, ou après la trêve internationale, contre Clermont le 12 septembre.


S'il coûte cher, Messi est aussi une superstar susceptible de rapporter très gros au club, qui compte six fois moins d'abonnés sur Instagram que son joueur.


Selon la presse française, le PSG a proposé un salaire annuel net autour de 40 millions d'euros par an, assorti d'une importante prime à la signature, à l'Argentin qui s'est engagé pour deux ans, avec une saison supplémentaire en option.


De tels émoluments le placeraient au niveau de Neymar (36 M EUR), le footballeur le mieux payé de l'histoire du football français.


C'est son salaire qui a contraint le Barça, aux finances exsangues, à dire stop à leur histoire commune démarrée quand le joueur avait 13 ans, malgré l'accord du joueur pour le réduire de moitié selon lui.


L'occasion était trop belle pour QSI, dans un contexte de fair-play financier allégé qui lui donne plus de marge. Il ne lui reste plus qu'à écrire la suite d'une histoire pleine de promesses.


À Mayotte, après le cyclone Chido, fruits et légumes désertent les assiettes

Cette photographie montre un bâtiment détruit après le passage du cyclone Chido sur le territoire français de Mayotte dans l'océan Indien, le 14 décembre 2024 dans la capitale Mamoudzou. (AFP)
Cette photographie montre un bâtiment détruit après le passage du cyclone Chido sur le territoire français de Mayotte dans l'océan Indien, le 14 décembre 2024 dans la capitale Mamoudzou. (AFP)
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  • Le modèle agricole dominant est le "jardin mahorais", une forme de polyculture qui assure une certaine autonomie alimentaire à cet archipel de l'océan Indien

Mtsangamouji, France: Bananes et maniocs à terre, c'est le garde-manger d'Abdou Abdillah qui s'est envolé le 14 décembre. Le cyclone Chido a ravagé sa petite parcelle située à Mtsangamouji, dans l'archipel français de Mayotte, ne lui laissant que des débris d'arbres et de plantes à déblayer.

"C'était pour nourrir mes enfants, ma mère", regrette le cultivateur de 58 ans en tronçonnant un cocotier tombé il y a un mois. Depuis Chido, les légumes et les fruits ont quitté son assiette. A la place, "on mange du riz et des frites", déplore-t-il.

La situation l'inquiète d'autant plus que le ramadan approche. Son début est prévu vers la fin du mois de février et il ne sait toujours pas ce que sa famille aura pour le foutari, le repas de rupture du jeûne.

Ousseni Aboubacar, qui cultive la parcelle voisine, partage la même inquiétude car la nourriture n'aura pas repoussé d'ici là. "Si nous avons de la pluie, il faudra attendre sept, huit mois", prévoit l'habitant de 54 ans.

Le modèle agricole dominant est le "jardin mahorais", une forme de polyculture qui assure une certaine autonomie alimentaire à cet archipel de l'océan Indien. Essentiellement vivrière, cette agriculture disséminée sur des milliers de petites parcelles familiales a été dévastée par le cyclone, qui a aussi ravagé de nombreuses habitations.

Sur une pente au bord d'un bidonville, Issouf Combo, 72 ans, porte des coups de chombo (machette) au sol. "Je replante du maïs", indique-t-il tout en mettant deux graines dans un trou.

Là où il y avait auparavant du manioc et des bananes, il n'y a plus que de la terre rouge semée de débris. Cette parcelle était la principale source de fruits et légumes de cet habitant de Mangajou.

Depuis Chido, Issouf Combo et sa famille font leurs courses au marché "mais ça coûte cher", précise son petit-fils de 17 ans, Nassem Madi.

- Prix en hausse -

Car sur les étals des marchés, les prix ont augmenté. Celui de Nini Irene, à Chirongui (sud), affiche le kilo d'oignons ou de clémentines à cinq euros, le kilo de pommes ou de poires à quatre: c'est un euro de plus qu'avant le cyclone.

La vendeuse de 27 ans, qui achète ses fruits et légumes à "des Africains" les faisant venir de l'extérieur de l'archipel, explique la hausse par la rareté nouvelle des cultures.

"On nous a donné des sacs de 20 kilos d'oignons. Avant Chido, c'était à 35 euros, et maintenant à 70 euros", explique-t-elle. Dans ses bacs, plus rien ne vient de Mayotte. Elle voit seulement de temps en temps des brèdes mafanes et des concombres locaux sur les stands de ses voisins.

Venu acheter des oignons, Archidine Velou arrive encore à trouver ce qu'il lui faut, sauf les bananes. "Nos aliments de base, c'est le manioc et les bananes, ça va être compliqué", dit l'homme de 32 ans en évoquant l'approche du ramadan, qui revient sur toutes les lèvres.

Un peu plus loin, Rouchoudata Boina s'inquiète surtout de ne plus trouver de brèdes mafanes, une plante très populaire dans la région.

Celles qui avaient survécu à Chido ont été éprouvées par la tempête tropicale Dikeledi, la semaine dernière, dit-elle. "Comment je vais faire avec mes enfants ?", questionne cette mère d'une fratrie de cinq dont l'alimentation, faute d'argent, se base désormais sur les féculents: pâtes le matin, pain l'après-midi, riz le soir.

Prévoyant la pénurie, la préfecture de Mayotte a pris le 23 décembre un arrêté assouplissant les règles d'importation de végétaux.

"Il y a un besoin important d'approvisionner Mayotte en produits frais", justifie auprès de l'AFP Patrick Garcia, chef du service alimentation à la Direction de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt (DAAF). L'arrêté a engendré le renouvellement automatique pour six mois des permis d'importation de fruits et légumes.


Après la non-censure du PS, le gouvernement confiant pour le budget

Le Premier ministre français François Bayrou prononce un discours lors du débat précédant le vote de défiance à l'égard de son gouvernement à l'Assemblée nationale à Paris, le 16 janvier 2025. (AFP)
Le Premier ministre français François Bayrou prononce un discours lors du débat précédant le vote de défiance à l'égard de son gouvernement à l'Assemblée nationale à Paris, le 16 janvier 2025. (AFP)
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  • Grâce aux concessions accordées aux socialistes sur des points-clés des textes financiers, le gouvernement estime désormais qu'il survivra à l'épreuve du budget
  • "Grâce à la décision d'hier, nous aurons un budget", a estimé jeudi le ministre de l'Economie et des Finances Éric Lombard

PARIS: Trêve hivernale pour François Bayrou ? Grâce aux concessions accordées aux socialistes sur des points-clés des textes financiers, le gouvernement estime désormais qu'il survivra à l'épreuve du budget. Mais le PS réfute tout accord et martèle que la censure reste sur la table.

"Grâce à la décision d'hier, nous aurons un budget", a estimé jeudi le ministre de l'Economie et des Finances Éric Lombard sur BFMTV-RMC, au lendemain du vote contre la censure du gouvernement d'une grande majorité du groupe socialiste à l'Assemblée nationale.

Cette décision longuement mûrie par le PS "est basée sur des engagements que le Premier ministre a pris, qui calent les éléments les plus importants du budget", a analysé le ministre. "Donc sur le budget, je pense, mais c'est au Parti socialiste d'exprimer son point de vue, que nous avons un accord", a détaillé Éric Lombard.

Bercy trop confiant ? La réponse n'a pas tardé: "Non, il n'y a évidemment aucun accord avec les socialistes sur le budget", a martelé sur X le chef des députés PS Boris Vallaud.

"Notre décision d'hier est une mise à l'épreuve de la négociation et consolide nos premières avancées. Le chemin est encore long jusqu'au budget, la censure est toujours sur la table", a-t-il ajouté.

La veille, dans l'hémicycle, le patron du PS Olivier Faure, qui a pris un risque en assumant la mue réformiste d'un parti allié avec La France insoumise depuis 2022, avait déjà prévenu que son parti restait "dans l'opposition", prêt à dégainer une motion de censure si les engagements n'étaient pas tenus.

Dans une interview à Libération, le secrétaire général du PS Pierre Jouvet a précisé la ligne: "Le chemin est encore long jusqu’au budget" et le gouvernement sera "à chaque instant sous surveillance".

- "Relancer l'économie" -

En plus de la non-suppression de 4.000 postes dans l'Éducation, et de l'abandon du passage à trois jours de carence pour les fonctionnaires, les socialistes ont obtenu une négociation des partenaires sociaux sur la très controversée réforme des retraites de 2023.

Dans un cadre financier restreint, ils ont même arraché à la dernière minute l'engagement que le Parlement ait le dernier mot, même si l'accord trouvé entre les partenaires sociaux n'était que "partiel".

"Le fait qu'il y ait un budget qui soit en plus un budget où il n'y a pas de nouveaux impôts, va rassurer les entrepreneurs, va rassurer les chefs d'entreprise, va rassurer les artisans", d'autant plus que la BCE prévoit de poursuivre la baisse des taux, a souligné Eric Lombard.

Issu des rangs de la gauche, ce haut fonctionnaire est un ami personnel d'Olivier Faure. Et s'il a rencontré l'ensemble des groupes de gauche, sauf les Insoumis qui ont refusé, c'est bien avec les socialistes qu'il a été en contact permanent depuis dix jours.

Mais "si la copie finale n’est pas à la hauteur de nos attentes, qu’elle ne consacre pas plus de justice sociale, fiscale et écologique, affaiblit nos services publics (...) alors nous voterons contre ce budget sans état d’âme", a prévenu Pierre Jouvet.

- Examen au Sénat -

Dans le camp du Premier ministre, on se frotte tout de même les mains.

"Ça va apporter énormément aux socialistes dans leurs circonscriptions parce qu'ils ont quand même obtenu des trucs pour la gauche", veut croire un proche de François Bayrou.

Ne pas voter la censure donne "un signal très clair", assure un ministre et évite de laisser le gouvernement "de facto en tête à tête avec le RN".

Reste à savoir si l'examen du budget au Parlement ne fera pas hésiter un peu plus le PS.

En effet, la reprise du projet de loi de finances au Sénat depuis mercredi a fait grincer plus d'une voix à gauche. Le gouvernement, en quête d'économies, multiplie les coupes budgétaires de dernière minute, comme sur le budget des Sports, de la Culture ou sur l'aide publique au développement. Autant de coups de rabot rejetés par les sénateurs socialistes...

Sans compter que le gouvernement envisage, après l'examen au Sénat, de convoquer une commission mixte paritaire réunissant des élus des deux chambres pour forger un texte de compromis. Donc, en omettant la case Assemblée.


Faux Brad Pitt: une enquête pour escroquerie ouverte en France

Une enquête a été ouverte sur l'île de La Réunion pour tenter d'identifier les auteurs d'une escroquerie qui a permis de soutirer 830.000 euros à une Française convaincue d'aider financièrement l'acteur américain Brad Pitt, a-t-on appris vendredi de source policière. (AFP)
Une enquête a été ouverte sur l'île de La Réunion pour tenter d'identifier les auteurs d'une escroquerie qui a permis de soutirer 830.000 euros à une Française convaincue d'aider financièrement l'acteur américain Brad Pitt, a-t-on appris vendredi de source policière. (AFP)
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  • A ce stade, aucun suspect n'est identifié et les policiers de la brigade financière, chargée de l'enquête, cherchent à localiser les comptes ayant reçu les virements de cette femme qui a porté plainte à La Réunion, département français de l'océan Indien
  • Dans l'émission Sept à huit diffusée dimanche sur la chaîne privée TF1, une femme, prénommée Anne et âgée d'une cinquantaine d'années, a raconté avoir versé 830.000 euros à des escrocs se faisant passer pour la star américaine

SAINT-DENIS-DE-LA-REUNION: Une enquête a été ouverte sur l'île de La Réunion pour tenter d'identifier les auteurs d'une escroquerie qui a permis de soutirer 830.000 euros à une Française convaincue d'aider financièrement l'acteur américain Brad Pitt, a-t-on appris vendredi de source policière.

A ce stade, aucun suspect n'est identifié et les policiers de la brigade financière, chargée de l'enquête, cherchent à localiser les comptes ayant reçu les virements de cette femme qui a porté plainte à La Réunion, département français de l'océan Indien.

Dans l'émission Sept à huit diffusée dimanche sur la chaîne privée TF1, une femme, prénommée Anne et âgée d'une cinquantaine d'années, a raconté avoir versé 830.000 euros à des escrocs se faisant passer pour la star américaine en lui envoyant de faux selfies, des documents d'identité falsifiés et en recourant à l'intelligence artificielle pour dissiper ses doutes.

Prétextant avoir besoin d'argent pour payer une opération pour un cancer du rein, le faux Brad Pitt a réussi à soutirer cette somme importante à cette femme, qui est aujourd'hui ruinée et a fait trois tentatives de suicide.

Depuis la diffusion de l'émission, elle fait l'objet de railleries de la part d'internautes moquant sa supposée crédulité. Le reportage a depuis été retiré de toutes les plateformes par TF1, après une "vague de harcèlement à l'encontre d'un témoin".

L'affaire est parvenue jusqu'à l'entourage de l'acteur, qui a mis en garde ses fans contre les escrocs utilisant son image.

"C'est terrible que des escrocs profitent de la forte connexion des fans avec des célébrités", a déclaré mardi un porte-parole de l'acteur au média Entertainment Weekly.

De escroqueries jouant sur les sentiments existent depuis le début des courriers électroniques, mais l'arrivée de l'intelligence artificielle a augmenté le risque de vol d'identité, canulars et fraude en ligne, selon les experts.