Pendant de longues années, le mouvement Ennahdha a investi dans des considérations et des orientations politiques sans grand intérêt, et encore moins réellement justifiées. La logique peu inspirée de ses principaux dirigeants, essentiellement Ghanoouchi et tous ceux qui lui font allégeance à tort ou à raison, nous amène à évoquer l’incapacité du parti à évoluer, les méthodes jamais actualisées, ou encore accommodées. Même chose pour les alternatives récurrentes, ainsi que les démarches d’identification des véritables besoins des Tunisiens. A quoi devraient servir le pouvoir, l’autorité et les certitudes quand ils sont détachés de leur milieu, de leurs réalités politiques, de leurs réalités sociales ? Pire : ceux qui voient le jour ne s’ajoutaient souvent qu’à ceux déjà inadaptées ? Jusqu’à nos jours, ce sont encore et toujours les idées qui manquent. Les initiatives et les stratégies aussi. Les volontés, les bonnes, assurément. Le passéisme, l’invariabilité et l’immobilité sont au fond à l’origine de la dégradation du parti islamiste. Point de corrélation entre le passé et le présent. Point de causalité entre les besoins et les réalités de la société tunisienne. La question de fond tourne essentiellement autour du bienfondé des méthodes et de l’échec d’une politique souvent inadaptée. En définitive, en raison des gestions souvent pas tout à fait conséquentes, les déficits sont devenus chroniques à Ennahdha.
NDLR: Mosaïque est une revue de presse qui offre au lecteur un aperçu sélectif et rapide des sujets phares abordés par des quotidiens et médias de renommée dans le monde arabe. Arab news en français se contente d’une publication très sommaire, revoyant le lecteur directement vers le lien de l’article original. L’opinion exprimée dans cette page est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Arab News en français.