La cheffe de la diplomatie allemande a fait part de «sa plus grande inquiétude» pour le sort du chef du parti islamo-conservateur Ennahdha
Les ministres des Affaires étrangères de l'UE continuent de suivre intensément la situation et «nous faisons part de nos inquiétudes à la Tunisie», a-t-elle ajouté
Dans son communiqué, Ennahdha a rejeté toute intention du chef du parti d'appeler à la guerre civile
Ennahdha a décrit M. Ghannouchi comme «un symbole national qui a passé le plus clair de sa vie à résister à la dictature à travers une lutte pacifique»
Le ministère tunisien des Affaires étrangères a affirmé que «les lois de la République s'appliquent à tous les justiciables sans exception, avec toutes les garanties légales»
L'UE, un partenaire clef de la Tunisie, a dit mardi suivre «avec beaucoup d'inquiétude les derniers développements» dans le pays
M. Ghannouchi a été interpellé lundi à son domicile après avoir affirmé que la Tunisie serait menacée de «guerre civile» si l'islam politique était éliminé
«On s'attendait à l'arrestation de M. Ghannouchi» après celle d'une vingtaine d'opposants depuis début février, estime le politologue Selim Kharrat
Abdelfattah Taghouti a été arrêté mardi soir par une unité de la garde nationale, a précisé le parti dans un communiqué, appelant à sa «libération immédiate»
Les autorités ont arrêté depuis février plusieurs responsables d'Ennahdha, des ex-ministres, des hommes d'affaires et le directeur de la radio privée la plus écoutée de Tunisie