BEYROUTH : Le président de la République libanaise Michel Aoun a indiqué au procureur général près la Cour de Cassation ce vendredi qu’il était prêt, si besoin était, à faire une déposition concernant l’explosion au port de Beyrouth qui a eu lieu il y a près d’un an.
“Personne n’est au-dessus des lois, quelle que soit sa position hiérarchique. La justice ne peut être rendue que par la voie de l’institution judiciaire compétente qui en garantit le bon déroulement » a déclaré Aoun au juge Ghassan Oueidat.
L’explosion du 4 aout a été causée par une gigantesque quantité de nitrate d’ammonium stockée dans le mépris des normes élémentaires de sécurité. Elle a tué plus de 200 personnes et fait des milliers de blessés. Des quartiers entiers de la capitale ont été détruits.
L’enquête menée par le juge d’instruction auprès de la cour de justice,Tareq Bitar, piétine. Les requêtes formulées par celui-ci au Parlement et au gouvernement pour lever l’immunité des responsables en vue de les interroger sont demeurées lettre morte.
De nombreux libanais sont en colère face à l’impunité qui sévit près d’un an après l’explosion.
L’influent chef du Parlement Nabih Berry a déclaré jeudi qu’il était pour la levée des immunités parlementaires dans ce dossier. Il n’a toutefois pas donné de détails sur les modalités de cette levée d’immunité.