LILLE : Les forces de l'ordre ont commencé vendredi matin un nouveau démantèlement d'un camp de migrants dans les hangars d'une friche en chantier à Calais, où résidaient quelque 130 personnes, a annoncé la préfecture.
Dans le cadre de l'opération de "mise à l'abri", qui fait suite à une ordonnance d'expulsion rendue le 5 juillet, "près de 130 migrants sont orientés dans différentes structures d'accueil", indique la préfecture du Pas-de-Calais dans un communiqué.
La zone industrielle désaffectée avait déjà fait l'objet d'un démantèlement début juin lors duquel 500 migrants, notamment Soudanais et Iraniens, avaient été expulsés.
Depuis, le site privé est en travaux pour accueillir 200 logements sociaux mais des dizaines de migrants avaient continué d'y installer leurs tentes ces dernières semaines, dans l'attente de rejoindre l'Angleterre.
La préfecture met en avant le "risque grave" encouru en raison de la "fragilité" des structures qui "risquent de s'effondrer à tout moment".
Pour François Guennoc, président de l'Auberge des migrants, ce lieu est "l'un des seuls endroits où les exilés pouvaient se mettre à l'abri de la pluie". "C'est déplorable car on remet les gens à la rue dans des conditions atmosphériques catastrophiques. On ne peut que le regretter", a-t-il déclaré à l'AFP.
Les associations ont "beaucoup de mal à fournir des couvertures et du matériel en ce moment" en raison du "rythme des démantèlements", a-t-il ajouté.
Selon les associations, environ 1.500 migrants sont présents à Calais et dans les alentours, dont de nombreuses familles. Les tentatives de traversée, notamment par la Manche, se multiplient en période estivale.