Les alliés de Riyad exigent une action internationale contre les Houthis

Dans cette photo distribuée par l'Unité des médias militaires houthis, des miliciens lancent un missile balistique vers l'Arabie saoudite le 25 mars 2018. (Photo, Reuters/Archives)
Dans cette photo distribuée par l'Unité des médias militaires houthis, des miliciens lancent un missile balistique vers l'Arabie saoudite le 25 mars 2018. (Photo, Reuters/Archives)
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Publié le Mardi 29 juin 2021

Les alliés de Riyad exigent une action internationale contre les Houthis

  • Al-Hajraf a félicité les forces de la coalition et l'armée de l'air saoudienne qui sont intervenues rapidement, et qui ont réussi à protéger les vies et les propriétés civiles
  • Les Émirats arabes unis estiment que les attaques houthies menacent la sécurité des approvisionnements énergétiques mondiaux

DJEDDAH : Les alliés régionaux de l'Arabie saoudite ont fermement condamné lundi les attaques incessantes des Houthis contre le Royaume, et qui prennent pour cible les civils et les infrastructures vitales.

Les États ont appelé la communauté internationale à se pencher immédiatement sur cette question, et à aider le Royaume à se prémunir contre de nouvelles attaques.

En moins de 48 heures, les défenses aériennes de l'Arabie saoudite ont intercepté et détruit six drones chargés d'explosifs, ainsi que quatre missiles balistiques. La télévision officielle impute cette série d’attaques qui a visé le sud du Royaume à la milice soutenue par l'Iran.

La coalition arabe, qui explique que les projectiles ciblaient la ville de Khamis Mushait, rappelle la milice houthie vise délibérément les civils et leurs biens. 

La coalition précise qu’elle se donne pour mission de prendre toutes les mesures concrètes afin de les protéger.

Le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe, le Dr Nayef Al-Hajraf, estime que ces frappes constituent un défi pour la communauté internationale. De plus, elles dénotent un rejet de l’ensemble des efforts pour parvenir à la paix au Yémen.

Al-Hajraf a félicité les forces de la coalition et l'armée de l'air saoudienne qui sont intervenues rapidement, et qui ont réussi à protéger les vies et les propriétés civiles.

Le vice-président yéménite, le lieutenant-général Ali Mohsen Saleh, condamne les tentatives terroristes de l’organisation soutenue par l'Iran, et salue le rôle de la coalition arabe et son appui pour le Yémen.

Dans une déclaration sans équivoque, le Koweït souligne que les attaques continues des Houthis sapent les efforts internationaux pour trouver une solution politique qui mette fin au conflit yéménite.

Il exhorte la communauté internationale à agir sans attendre pour empêcher le groupe soutenu par l'Iran de poursuivre ses violations du droit international.

Le ministère koweïtien des Affaires étrangères a déclaré que ces frappes contre l'Arabie saoudite visent à déstabiliser la région dans son ensemble.

 

CONTEXTE

En moins de 48 heures, les défenses aériennes de l'Arabie saoudite ont intercepté et détruit six drones chargés d'explosifs, ainsi que quatre missiles balistiques. La télévision officielle impute cette série d’attaques qui a visé le sud du Royaume à la milice soutenue par l'Iran.

Le ministère a exprimé la pleine solidarité l’émirat avec Riyad et fait part de son appui pour toutes les mesures qu'il prend pour assurer la sécurité et la stabilité du Royaume.

Dans un appel lancé à la communauté internationale pour prendre des mesures décisives contre les Houthis, les Émirats arabes unis considèrent toute menace contre l'Arabie saoudite comme une menace pour la sécurité et la stabilité de leur propre territoire.

En plus de placer l'Arabie saoudite sur une trajectoire dangereuse, les EAU estiment que les attaques houthies constituent un grave défi à l'économie et à la sécurité des approvisionnements énergétiques mondiaux.

Alawi Al-Bacha, chef de la commission des droits de l'homme au Parlement arabe, a mis en garde contre une aggravation de la situation au Yémen à la suite de ces attaques terroristes.

Il a également dénoncé le massacre commis par le groupe soutenu par l'Iran dans la province de Marib au Yémen.

Dans un communiqué publié lundi, Al-Bacha affirme que les actions agressives sont devenues caractéristiques du groupe terroriste qui cible les civils au Yémen comme en Arabie saoudite.

Il a appelé la communauté internationale et régionale à prendre des mesures juridiques fermes pour demander des comptes aux Houthis.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".