La violence «vicariante»: quand les enfants sont victimes des violences conjugales par procuration

«La violence vicariante, c'est la violence qui s'exerce sur les enfants des femmes victimes quand l'agresseur n'a plus de prise sur la vie de la victime». (Photo, AFP)
«La violence vicariante, c'est la violence qui s'exerce sur les enfants des femmes victimes quand l'agresseur n'a plus de prise sur la vie de la victime». (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 28 juin 2021

La violence «vicariante»: quand les enfants sont victimes des violences conjugales par procuration

  • «La violence vicariante est une violence machiste doublement sauvage et inhumaine»
  • Cette violence «par substitution» vise à atteindre «la femme là où ça lui fera le plus mal»

MADRID: Un double infanticide qui a semé l'effroi récemment en Espagne a fait surgir le terme: la violence "vicariante", pouvant aller jusqu'à l'assassinat, est un type de violence de genre infligée à des enfants pour faire souffrir leur mère.

"La violence vicariante est une violence machiste doublement sauvage et inhumaine, puisqu'elle cherche à causer de la douleur non seulement à la femme, mais aussi à ses enfants". C'est avec ces mots que le 11 juin, le premier ministre espagnol Pedro Sanchez rendait hommage à Olivia, six ans, et sa sœur Anna, un an, toutes deux tuées selon les premiers éléments de l'enquête par leur père, pour infliger une "douleur inhumaine" à leur mère après leur séparation.

M. Sanchez regrettait que "certains dans le pays continuent de nier" son existence, alors que son gouvernement de coalition entre socialistes et gauche radicale comme les acteurs associatifs ou les militantes féministes cherchent à imposer l'expression dans le discours général.

"La violence vicariante, c'est la violence qui s'exerce sur les enfants des femmes victimes quand l'agresseur n'a plus de prise sur la vie de la victime. Il a compris qu'il pouvait continuer à lui faire du mal à travers ses enfants", explique Carmen Ruiz Repullo, sociologue spécialisée dans la violence de genre.

"En lui donnant un nom, on commence à identifier les cas. Quand il n'y a pas de nom pour désigner une situation, bien souvent ça atténue sa portée et on ne met pas en place les outils pour l'éradiquer", ajoute-t-elle.

Cette violence "par substitution", comme la désigne Victoria Rosell, à la tête de la délégation du gouvernement espagnol contre la violence machiste, vise à atteindre "la femme là où ça lui fera le plus mal".

Dans le cas d'Olivia - retrouvée au fond de l'océan, dans un sac et lestée - et d'Anna, toujours recherchée, il s'agissait bien d'infliger "la douleur la plus grande" à la mère, "en espérant que ne soient jamais retrouvés leurs corps", analyse Angeles Carmona, présidente de l'Observatoire espagnol contre la violence domestique et de genre.

La mère des deux petites filles a écrit dans une lettre publiée par plusieurs médias espagnols qu'elle espérait que leur mort "n'aura pas été vaine". "Grâce à elles, on sait ce que veut dire la violence vicariante".

En Espagne, 39 mineurs ont été assassinés par leurs pères ou par les compagnons ou ex-compagnons de leur mère depuis 2013, selon les chiffres du gouvernement. Anna et Olivia ne sont pas encore recensées parmi ces données officielles. 

Dans des cas exceptionnels, selon les associations, de tels meurtres peuvent être commis par la mère. 

En Allemagne, une femme soupçonnée d'avoir tué cinq de ses enfants âgés de 1 à 8 ans est ainsi jugée depuis mi-juin. Selon l'accusation, les faits s'étaient produits quand l'accusée avait appris que son mari dont elle était séparée avait trouvé une nouvelle partenaire.


Inde: deux insurgés tués par l'armée dans le Cachemire

Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
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  • Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays
  • L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions

SRINAGAR: Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts.

Une unité de l'armée indienne, le Chinar Corps, a fait état mercredi d'un "échange de tirs intense" avec des hommes armés, affirmant les soupçonner d'avoir "tenté une infiltration" dans le district de Baramulla, situé à une centaine de kilomètres au nord-est de Pahalgam où a eu lieu la fusillade.

L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions.

Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays.

Dans la partie indienne, une rébellion séparatiste a fait plusieurs dizaines de milliers de victimes depuis 1989. New Delhi y a déployé un contingent de quelque 500.000 soldats.

Les forces de l'ordre indiennes ont lancé une vaste traque après la fusillade mardi contre un groupe de touristes à Pahalgam, une destination prisée située à environ 90 kilomètres de l'importante ville de Srinagar.

Il s'agit de la plus meurtrière contre des civils en un quart de siècle.

Les combats ont diminué depuis que le gouvernement nationaliste hindou de Narendra Modi a révoqué l'autonomie limitée de ce territoire en 2019.


Les dernières heures du pape racontées par le média officiel du Vatican

Les funérailles du pape François se dérouleront samedi matin en présence d'une multitude de fidèles et de dignitaires étrangers, puis un conclave sera convoqué pour élire son successeur. (AFP)
Les funérailles du pape François se dérouleront samedi matin en présence d'une multitude de fidèles et de dignitaires étrangers, puis un conclave sera convoqué pour élire son successeur. (AFP)
Les funérailles du pape François se dérouleront samedi matin en présence d'une multitude de fidèles et de dignitaires étrangers, puis un conclave sera convoqué pour élire son successeur. (AFP)
Les funérailles du pape François se dérouleront samedi matin en présence d'une multitude de fidèles et de dignitaires étrangers, puis un conclave sera convoqué pour élire son successeur. (AFP)
Les funérailles du pape François se dérouleront samedi matin en présence d'une multitude de fidèles et de dignitaires étrangers, puis un conclave sera convoqué pour élire son successeur. (AFP)
Les funérailles du pape François se dérouleront samedi matin en présence d'une multitude de fidèles et de dignitaires étrangers, puis un conclave sera convoqué pour élire son successeur. (AFP)
Les funérailles du pape François se dérouleront samedi matin en présence d'une multitude de fidèles et de dignitaires étrangers, puis un conclave sera convoqué pour élire son successeur. (AFP)
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  • "Il n'a pas souffert, tout est arrivé très vite", ont raconté les personnes présentes à Vatican News
  • "Une mort discrète, presque à l'improviste, sans longues attentes et trop de bruit pour un pape qui a toujours fait preuve d'une grande réserve sur ses conditions de santé", a commenté le média du Saint-Siège

CITE DU VATICAN: "Merci de m'avoir fait retourner sur la place" Saint-Pierre: ces mots, adressés par François à son infirmier pour l'avoir encouragé à un ultime tour en papamobile le dimanche de Pâques, sont parmi les derniers du pape avant sa mort.

Ces propos adressés à son fidèle infirmier personnel, Massimiliano Strappetti, ont été rapportés mardi par Vatican News, le média officiel du Saint-Siège.

Après la traditionnelle bénédiction Urbi et Orbi depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre, le pape François s'était offert dimanche un bain de foule surprise à bord de sa papamobile place Saint-Pierre au milieu des milliers de fidèles réunis pour célébrer Pâques.

Avant de se lancer, il avait demandé à son infirmier: "Tu crois que je peux le faire?" Et Massimiliano Strappetti l'avait rassuré. Il avait alors parcouru pendant près de quinze minutes les allées de la place et béni des nourrissons dans une ambiance survoltée, encadré par de nombreux gardes du corps.

Selon Vatican News, le pape s'était ensuite reposé l'après-midi dans son appartement de la résidence Sainte-Marthe au Vatican, puis avait dîné.

Lundi, aux environs de 05H30 (03H30 GMT), les premiers signes d'un malaise sont apparus. Plus d'une heure plus tard, après avoir fait un salut de la main à son infirmier, il est tombé dans le coma, et est finalement mort à 07H35 locales.

"Il n'a pas souffert, tout est arrivé très vite", ont raconté les personnes présentes à Vatican News. "Une mort discrète, presque à l'improviste, sans longues attentes et trop de bruit pour un pape qui a toujours fait preuve d'une grande réserve sur ses conditions de santé", a commenté le média du Saint-Siège.

Les funérailles du pape François se dérouleront samedi matin en présence d'une multitude de fidèles et de dignitaires étrangers, puis un conclave sera convoqué pour élire son successeur.


Le Vatican diffuse les premières images du pape dans son cercueil

Sur ces photos datant de lundi soir après la mise en bière, le pape, décédé d'un AVC à 88 ans, porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains ensèrent un chapelet. (AFP)
Sur ces photos datant de lundi soir après la mise en bière, le pape, décédé d'un AVC à 88 ans, porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains ensèrent un chapelet. (AFP)
Sur ces photos datant de lundi soir après la mise en bière, le pape, décédé d'un AVC à 88 ans, porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains ensèrent un chapelet. (AFP)
Sur ces photos datant de lundi soir après la mise en bière, le pape, décédé d'un AVC à 88 ans, porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains ensèrent un chapelet. (AFP)
Sur ces photos datant de lundi soir après la mise en bière, le pape, décédé d'un AVC à 88 ans, porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains ensèrent un chapelet. (AFP)
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  • Le Vatican a diffusé mardi matin les premières images du pape François dans son cercueil ouvert, encadré de deux gardes suisses dans la chapelle de la Résidence Sainte-Marthe où il vivait
  • Sur ces photos datant de lundi soir après la mise en bière, le pape, décédé d'un AVC à 88 ans, porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains ensèrent un chapelet

CITE DU VATICAN: Le Vatican a diffusé mardi matin les premières images du pape François dans son cercueil ouvert, encadré de deux gardes suisses dans la chapelle de la Résidence Sainte-Marthe où il vivait.

Sur ces photos datant de lundi soir après la mise en bière, le pape, décédé d'un AVC à 88 ans, porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains ensèrent un chapelet.