BEYROUTH : Josep Borrell, haut représentant de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-président de la Commission européenne, entame samedi une série de pourparlers avec des responsables libanais à Beyrouth.
Cela intervient quelques jours avant une réunion de hauts fonctionnaires de l'UE à Bruxelles, convoqués par la France, afin de décider des sanctions contre des responsables politiques libanais accusés de corruption et d'entrave à la formation d’un gouvernement.
Le général de division Abbas Ibrahim, directeur général de la Sûreté générale, a souligné «la volonté constante de la Russie de se tenir aux côtés du Liban et de le soutenir sur les plans économique et sécuritaire».
Ibrahim a fait ses commentaires à la suite d'entretiens avec des responsables russes.
Il a ajouté : «On doit avoir un gouvernement, quelle que soit sa forme, afin de trouver des solutions à tous les problèmes au Liban».
C'est une figure éminente au Liban, qui est souvent chargé de mener des négociations à l'étranger.
Pendant ce temps-là, la crise économique s'aggrave, entraînant des affrontements armés.
Les gens attendent encore de longues heures pour faire le plein d'essence dans un contexte de pénurie de carburant subventionné par l'État. La subvention devrait être annulée prochainement.
Mais cela dépend de la carte de rationnement pour les personnes nécessiteuses, qui fait encore l’objet d’un débat par les commissions parlementaires.
La crise du carburant a déclenché vendredi un affrontement devant une station-service à Tripoli, où des coups de feu ont été tirés, sans faire de victime.
Toujours à Tripoli, un affrontement devant un supermarché a donné lieu à des échanges de coups de feu, faisant deux blessés.
La ville compte le plus grand pourcentage de Libanais ayant des difficultés financières, qui se sont encore appauvris en raison de l'effondrement de la monnaie locale.
Pour la deuxième journée consécutive, les salariés du secteur public ont maintenu leur grève revendiquée par l'Association des employés de l'administration publique pour protester contre la chute de leur pouvoir d'achat et la dégradation des conditions économiques et de vie.
Les contacts et les consultations liés à la formation du nouveau gouvernement sont au point mort après l'échec de l'initiative du président du Parlement Nabih Berri, qui a insisté sur le fait qu'«il existe toujours un espoir».
De son côté, Walid Joumblatt, président du Parti socialiste progressiste (PSP) a souligné : «Il est impossible pour certains responsables de continuer à attendre pendant que les conditions du pays se détériorent chaque jour».
Joumblatt a également ajouté : «Il est temps de trouver solution loin des intérêts personnels».
Au cours des deux derniers jours, Berri s'était joint au Premier ministre désigné Saad Hariri pour accuser le président Michel Aoun et son parti politique d'essayer d'obtenir le tiers de blocage du gouvernement, contrairement à la constitution.
Pendant ce temps-là, les forces de sécurité intérieure libanaises ont annoncé avoir «saisi 16 grenades propulsées par fusée de type RPG et cinq grenades d'autres types jetées dans des conteneurs à déchets près de la Maison de la communauté druze au Liban à Beyrouth».
La Sécurité intérieure a de plus révélé que les «anciennes munitions» avaient été retirées après avoir été examinées par ses experts en explosifs.
L'identité du groupe qui s’est débarrassé de ces munitions reste toutefois inconnue.
La section anti-narcotiques de la douane libanaise a saisi une grande quantité de comprimé de Captagon cachées dans un conteneur chargé de pierres, destinées à être introduites en contrebande en Arabie saoudite via le port de Beyrouth.
«Plusieurs personnes impliquées dans l'opération ont été arrêtées», a signalé le ministre de l'Intérieur par intérim Mohammed Fahmi.
S'exprimant au port de Beyrouth, Fahmi a révélé que la cargaison était destinée à Djeddah.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com