La crise politique aiguë que le pays traverse n’est que le reflet des dysfonctionnements du système politique post-2011. Ce n’est pas seulement le résultat et la «culpabilité» des acteurs politiques actuels, mais c’est en partie les effets d’un système mal conçu et de conflits politiques antérieurs mal gérés.
Les mêmes causes produisent les mêmes effets : le bras de fer actuel entre le Président de la République et le Chef du gouvernement, on l’a vécu aussi en 2018, d’autres crises sont survenues depuis pratiquement 2012, et à chaque fois, ce sont les mêmes soucis et un héritage lourd en aberrations et en mécanismes qui n’éclairent pas le chemin de ceux qui débarquent pour gouverner, et qui finissent par commettre les mêmes erreurs.
Coincés, déçus, frustrés, les adjectifs ne suffisent guère pour exprimer le mécontentement des Tunisiens qui aspiraient à un avenir meilleur, mais qui souffrent des tracas et du drame de la transition démocratique. Soyons plus clairs : le changement du système politique, entre autres et non seulement le mode électoral, est une obligation urgente. Cela doit se faire en pleine concertation, mais avec des échéances et surtout un changement palpable.
Si on se fie aux hommes politiques actuels, on ne peut pas être très optimistes. La majorité d’entre eux se trouvent dans ce système de gouvernance politique où le pouvoir est émietté, les responsabilités sont floues, l’impunité règne, le clientélisme et la corruption font rage.
NDLR: Mosaïque est une revue de presse qui offre au lecteur un aperçu sélectif et rapide des sujets phares abordés par des quotidiens et médias de renommée dans le monde arabe. Arab news en français se contente d’une publication très sommaire, revoyant le lecteur directement vers le lien de l’article original. L’opinion exprimée dans cette page est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Arab News en français.