Le pouvoir a eu ses élections législatives. Comme les scrutins précédents, il voulait qu’elles se tiennent, indépendamment du niveau de participation.
Le président Tebboune l’a rappelé, hier, depuis son bureau de vote : “le taux de participation ne (l)’intéresse pas” ; ce qui lui importe c’est que les députés qui en sortiront “détiennent la légitimité du peuple”. Mais le pouvoir a-t-il le choix d’une autre attitude ?
Les citoyens, qui, depuis février 2019, revendiquent le remplacement du système en place par un système démocratique, n’arrivent toujours pas à se faire entendre. Invariablement, leur revendication ne suscite que dédain, répression et fuite en avant. Celle-ci ne trouve, en fait, l’expression de sa popularité et de sa persévérance que dans le fort taux d’abstention renouvelé à chacune des élections organisées ces deux dernières années. Un niveau d’abstention qui traduit l’ample rejet, non pas de l’élection, mais du cadre systémique du fonctionnement politique du pays.
Ainsi, les autorités politiques ont beau avoir un autre avis, l’enjeu de l’élection est bien dans la participation populaire à l’évènement.
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