L'Algérie annonce retirer son accréditation à la chaîne France 24

L'Algérie annonce retirer son accréditation à la chaîne France 24 (Photo, AFP)
L'Algérie annonce retirer son accréditation à la chaîne France 24 (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Lundi 14 juin 2021

L'Algérie annonce retirer son accréditation à la chaîne France 24

L'Algérie annonce retirer son accréditation à la chaîne France 24 (Photo, AFP)
  • «Nous faisons juste notre travail de journalistes dans le respect des règles en vigueur», avait dit Marc Saikali, directeur de France 24
  • Les conditions de travail sont difficiles pour les journalistes algériens, sur fond de répression du Hirak par les autorités

ALGER: L'Algérie a décidé de retirer son accréditation à France 24 en raison de son « hostilité manifeste et répétée », après avoir mis en garde la chaîne d'informations en mars pour sa couverture du Hirak, a annoncé dimanche le ministère de la Communication. 

Ce retrait est aussi motivé par « le non respect des règles de la déontologie professionnelle, la désinformation et la manipulation ainsi qu'une agressivité avérée à l'égard de l'Algérie », a affirmé le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement Ammar Belhimer, cité par l'agence officielle APS. 

La dépêche de l'APS rappelle que le gouvernement algérien avait adressé le 13 mars « un dernier avertissement avant retrait définitif » à France 24, en mettant en cause sa « couverture des marches du vendredi », une référence aux manifestations du Hirak, le mouvement populaire de contestation du régime. 

Sollicitée, la chaîne d'informations qui a encore couvert samedi le scrutin des législatives en direct d'Alger, a réagi en publiant un communiqué : « Nous avons appris en fin de journée que l’Algerie avait décidé de retirer les accréditations des correspondants de France 24 dans le pays. Notre chaîne s’étonne de ne pas avoir reçu d’explication et rappelle que notre couverture de l’actualité algérienne se fait dans la transparence, l’indépendance et l’honnêteté. Comme c’est le cas partout dans le monde».

De son coté le ministère français des Affaires étrangères s'est refusé à tout commentaire. 

Le 13 mars, France 24 avait assuré faire son « travail le plus honnêtement possible ». « Nous faisons juste notre travail de journalistes dans le respect des règles en vigueur », avait dit Marc Saikali, directeur de France 24. 

Les médias étrangers travaillant en Algérie sont soumis depuis des années à une procédure d'accréditation bureaucratique, opaque et aléatoire. 

Le directeur de l'Agence France-Presse (AFP) pour l'Algérie, Philippe Agret, nommé en octobre 2019, n'a jamais obtenu d'accréditation des autorités. Aucun motif n'a été fourni à ce sujet. 

Les conditions de travail sont en outre difficiles pour les journalistes algériens, sur fond de répression du Hirak par les autorités. 

Né en février 2019 d'un rejet d'un cinquième mandat d'Abdelaziz Bouteflika, président aphasique, le mouvement s'est poursuivi malgré l'éviction de M. Bouteflika et de son clan, puis l'élection d'un nouveau chef de l'Etat, Abdelmajdid Tebboune. 

Le mouvement du Hirak réclament le démantèlement du système de gouvernance en place depuis l'indépendance en 1962. 

Les autorités affirment de leur côté que les principales revendications du Hirak ont été satisfaites. 

Après avoir boudé la présidentielle, la population algérienne s'est de nouveau détournée des urnes lors des législatives organisées samedi pour tenter d'affermir la légitimité du gouvernement. 

Selon des chiffres officiels, le taux d'abstention a avoisiné les 70%. 

(Avec AFP)


Le bilan de l'incendie d'un immeuble au Koweït s'élève à quarante-neuf morts, selon le ministère de l'Intérieur

Les forces de police inspectent le bâtiment incendié abritant des travailleurs dans la ville de Mangaf, dans le gouvernorat d'Ahmadi, au sud du Koweït, le 12 juin 2024. (Reuters)
Les forces de police inspectent le bâtiment incendié abritant des travailleurs dans la ville de Mangaf, dans le gouvernorat d'Ahmadi, au sud du Koweït, le 12 juin 2024. (Reuters)
Short Url
  • Le propriétaire du bâtiment touché a été arrêté en attendant la conclusion de l’enquête
  • La municipalité a reçu l'ordre de démolir, dès aujourd’hui, les bâtiments non conformes aux normes de sécurité, sans prévenir les contrevenants

KOWEÏT: Au moins quarante-neuf personnes ont péri dans un incendie qui a ravagé, mercredi, un immeuble abritant des travailleurs dans la ville de Mangaf, dans le gouvernorat d'Ahmadi, au sud du Koweït, selon le ministère koweïtien de l'Intérieur.

Dans une déclaration, l'émir du Koweït, le cheikh Mechal al-Ahmad al-Jaber al-Sabah, a ordonné une enquête sur les causes de l'incendie et il s’est engagé à traduire en justice les personnes responsables.

Le propriétaire du bâtiment touché a été arrêté en attendant la conclusion de l’enquête, selon le vice-Premier ministre, ministre de la Défense et ministre de l'Intérieur par intérim, cheikh Fahad Youssef Saoud al-Sabah.

«Nous allons nous pencher sur la question de la surpopulation des travailleurs et de la négligence», a déclaré M. Al-Sabah dans un communiqué publié par l'agence de presse koweïtienne (Kuna).

À la suite de l'incendie dévastateur, la municipalité a également reçu l'ordre de démolir, dès aujourd’hui, les bâtiments non conformes aux normes de sécurité, sans prévenir les contrevenants.

Selon Kuna, au moins quarante-trois personnes ont été hospitalisées à cause de l'incendie. Les autorités ont déclaré avoir contenu le feu, soulignant qu’elles étaient en train d'enquêter sur l’origine de l’incendie.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


«Préparez-vous à pleurer», lance le Hezbollah à Israël à la suite de l'assassinat d’un haut commandant du parti

Le 12 juin 2024, Hachem Safieddine, haut responsable du Hezbollah, s'est adressé aux personnes endeuillées lors des funérailles de Taleb Sami Abdallah, également connu sous le nom d'Abou Taleb, dans la banlieue sud de Beyrouth (AFP).
Le 12 juin 2024, Hachem Safieddine, haut responsable du Hezbollah, s'est adressé aux personnes endeuillées lors des funérailles de Taleb Sami Abdallah, également connu sous le nom d'Abou Taleb, dans la banlieue sud de Beyrouth (AFP).
Des pompiers israéliens éteignent les flammes dans un champ après que des roquettes tirées depuis le Sud-Liban ont atterri dans la région de Banias, sur le plateau du Golan annexé par Israël. Pendant ce temps, les troupes israéliennes et les combattants du Hezbollah s’affrontent violemment à la frontière. (Dossier/AFP)
Des pompiers israéliens éteignent les flammes dans un champ après que des roquettes tirées depuis le Sud-Liban ont atterri dans la région de Banias, sur le plateau du Golan annexé par Israël. Pendant ce temps, les troupes israéliennes et les combattants du Hezbollah s’affrontent violemment à la frontière. (Dossier/AFP)
Short Url
  • Le Hezbollah identifie le commandant assassiné comme étant Taleb Sami Abdallah, également connu sous le nom «Abou Taleb», né en 1969
  • En représailles, le Hezbollah a riposté en ciblant des sites militaires en profondeur du territoire israélien, en lançant des salves de roquettes qui ont atteint Tibériade pour la première fois

BEYROUTH: Le Hezbollah a lancé une salve de roquettes sur Israël mercredi, promettant d'intensifier ses attaques en représailles à une frappe israélienne qui a tué un haut commandant du Hezbollah sur le terrain.

Alors que le conflit à la frontière sud s'intensifiait de manière alarmante, un dirigeant du Hezbollah a averti l'armée israélienne qu'elle devrait «se préparer à pleurer et à se lamenter».

Cette escalade dramatique fait suite à une frappe israélienne tard mardi dans le village de Jouaiyya, dans le sud du Liban, qui a tué Taleb Sami Abdallah, 55 ans, un haut commandant de terrain et le plus haut responsable du Hezbollah à avoir été tué en huit mois de combats.

Trois autres combattants du Hezbollah ont également été tués lors de cette frappe qui, selon Israël, a visé un centre de commandement et de contrôle.

En représailles, le Hezbollah a riposté en ciblant des sites militaires en profondeur du territoire israélien, en lançant des salves de roquettes qui ont atteint Tibériade pour la première fois

La radio de l'armée israélienne a rapporté que «170 obus et roquettes ont été tirés du Liban vers le nord d'Israël, à midi».

Le Hezbollah a rendu hommage à Abdallah en tant que «moudjahid et leader». Ses funérailles ont eu lieu dans la banlieue sud de Beyrouth, son cercueil recouvert du drapeau du Hezbollah.

hezbollah
Le Hezbollah identifie le commandant assassiné comme étant Taleb Sami Abdallah, également connu sous le nom «Abou Taleb» (Bureau de presse militaire du Hezbollah/AFP)

Au cours de son discours, Sayyed Hachem Safieddine, chef du conseil exécutif du Hezbollah, a déclaré: «En réponse au martyre de Taleb Sami Abdallah, nous allons intensifier nos opérations en termes de sévérité, de quantité et de qualité. L'ennemi doit se préparer à nous affronter sur le champ de bataille. Si l'armée israélienne crie et gémit déjà sous l’impact de nos frappes dans le nord de la Palestine, elle devrait se préparer à pleurer et à se lamenter encore davantage».

Le Hamas et le Djihad islamique ont également rendu hommage à Abdallah, tout comme les brigades de Sayyed al-Chouhada, une faction irakienne affiliée à la résistance islamique en Irak, en affirmant que le commandant du Hezbollah tué était «un camarade de Qassem Soleimani, le commandant de la Force Al-Qods au sein du Corps des gardiens de la révolution iranienne».

Mercredi matin, le Hezbollah a ciblé le site de Rwaysat al-Qarn dans les fermes de Chebaa avec des roquettes, et également le site de Ramtha dans les collines de Kfarchouba. Plus tard dans la journée, il a visé des soldats israéliens sur le site de Malkiyah avec des tirs d'artillerie.

La radio de l'armée israélienne a déclaré: «C'est la première fois que les sirènes d'alarme retentissent à Tibériade depuis octobre», tandis que les médias israéliens ont diffusé une vidéo montrant des roquettes tombant sur une base militaire à Tibériade pour la première fois.

Les sirènes ont retenti après qu'une autre salve de roquettes a atterri près de la base aérienne israélienne de Meron, en Haute Galilée.

Cette escalade rapide a conduit le Premier ministre sortant, Najib Mikati, à appeler à des négociations diplomatiques élargies avec l'Union européenne (UE), sous l’égide de l'ambassadrice de l'UE au Liban, Sandra De Waele.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Une attaque houthie endommage un navire commercial en mer Rouge

Un "navire de surface sans pilote" des Houthis a frappé le M/V Tutor, un navire battant pavillon libérien, "de propriété grecque" et qui avait "accosté récemment en Russie", a souligné le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom). (AFP)
Un "navire de surface sans pilote" des Houthis a frappé le M/V Tutor, un navire battant pavillon libérien, "de propriété grecque" et qui avait "accosté récemment en Russie", a souligné le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom). (AFP)
Short Url
  • Cette frappe a "provoqué de graves inondations et des dommages à la salle des machines", a ajouté le Centcom, disant par ailleurs avoir détruit trois missiles anti-navires et un drone des Houthis au cours des dernières 24 heures
  • Le navire a été touché à environ 68 milles nautiques (125 km) au sud-ouest de Hodeida, port tenu par les rebelles dans l'ouest du Yémen, selon Ambrey

DUBAI: Les rebelles yéménites Houthis ont revendiqué mercredi soir une attaque en mer Rouge contre un navire commercial de propriété grecque, qui a "provoqué de graves inondations" et des dégâts à bord selon l'armée américaine.

Dans un communiqué, les Houthis ont dit avoir mené une "opération militaire ciblant le navire Tutor en mer Rouge, en utilisant un drone maritime, des drones aériens et des missiles balistiques".

Plus tôt, la société de sécurité Ambrey et l'agence de sécurité maritime britannique UKMTO avaient indiqué qu'un navire marchand avait lancé un appel de détresse mercredi après avoir été touché en mer Rouge, au large du Yémen.

Un "navire de surface sans pilote" des Houthis a frappé le M/V Tutor, un navire battant pavillon libérien, "de propriété grecque" et qui avait "accosté récemment en Russie", a souligné le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom).

Cette frappe a "provoqué de graves inondations et des dommages à la salle des machines", a ajouté le Centcom, disant par ailleurs avoir détruit trois missiles anti-navires et un drone des Houthis au cours des dernières 24 heures.

Le navire a été touché à environ 68 milles nautiques (125 km) au sud-ouest de Hodeida, port tenu par les rebelles dans l'ouest du Yémen, selon Ambrey.

La société a estimé dans un communiqué, sans donner plus de détails, que "le navire correspond au profil des cibles (généralement visées) par les Houthis", qui affirment mener une campagne en "solidarité" avec les Palestiniens de la bande de Gaza.

Le UKMTO a précisé que le navire Tutor, un vraquier battant pavillon du Liberia selon différents sites spécialisés dans le trafic maritime, avait été touché par un engin de "couleur blanche et de cinq à sept mètres de long".

"Le navire a pris l'eau et n'est plus sous le contrôle de l'équipage", a indiqué l'agence britannique en citant le capitaine du navire.

Elle a ajouté que le navire avait été "touché une seconde fois par un projectile aérien non identifié" et que les autorités militaires apportaient leur aide au bateau.

Des dizaines de frappes

Cet incident survient dans un contexte marqué par des attaques à répétition lancées depuis novembre par ces rebelles contre des navires marchands en mer Rouge et dans le golfe d'Aden.

Au pouvoir dans une bonne partie du Yémen en guerre depuis leur prise de la capitale Sanaa en 2014, ces alliés de l'Iran disent agir en "solidarité" avec les Palestiniens de la bande de Gaza, où Israël mène une guerre contre le Hamas après l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien.

Depuis novembre, les rebelles yéménites ont lancé plusieurs dizaines de frappes de drones et de missiles contre des navires en mer Rouge et dans le golfe d'Aden, perturbant le commerce maritime mondial dans cette zone stratégique.

Les Houthis disent cibler les embarcations liées à Israël. Dans le cas du Tutor, ce "navire a été ciblé car la compagnie qui en est le propriétaire a violé" l'avertissement des rebelles visant les embarcations "accostant dans les ports" d'Israël.

En réaction aux attaques des Houthis, les Etats-Unis ont mis en place en décembre une force multinationale pour protéger la navigation en mer Rouge et lancé, avec l'aide du Royaume-Uni, des frappes au Yémen contre les rebelles.