Algérie, Maroc, Tunisie: où peut-on voyager et sous quelles conditions?

Un appareil de Tunisair sur le tarmac de l'aéroport de Tunis. (Photo, AFP)
Un appareil de Tunisair sur le tarmac de l'aéroport de Tunis. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 10 juin 2021

Algérie, Maroc, Tunisie: où peut-on voyager et sous quelles conditions?

  • Le Maroc, la Tunisie et l'Algérie ont opté pour diverses stratégies: réouverture limitée en Algérie, différenciée selon les pays de départ au Maroc, et conditions d’entrées plus flexibles en Tunisie
  • Les vaccins russe Spoutnik V et chinois Sinovac, largement administrés dans les pays du Maghreb, ne sont pas encore homologués par l’UE, rendant plus complexes les arrivées sur le territoire européen

ALGER: Des pays du Maghreb commencent à se rouvrir de manière progressive, mais selon des modalités différentes. Hormis la Tunisie qui a rouvert ses frontières terrestres avec la Libye depuis plusieurs mois (novembre 2020), cette réouverture est pour l’instant plutôt aérienne.

Algérie: une réouverture aérienne très partielle

En Algérie, les autorités ont annoncé la reprise partielle des liaisons aériennes, à partir du 1er juin 2021, en provenance et à destination de l’Algérie, depuis plusieurs villes. La compagnie Air Algérie a annoncé un programme de vols avec six pays et sept villes: France (Paris, Marseille), Espagne (Barcelone), Turquie (Istanbul), Tunisie (Tunis), Allemagne (Francfort) et Italie (Rome). En plus d’Air Algérie, Tunisair, Turkish Airlines et Alitalia desservent l’Algérie à raison d’un vol hebdomadaire.

Cette réouverture est accompagnée d’une mise en place d’un protocole sanitaire strict s’imposant à tout voyageur – qu’il soit ressortissant algérien ou étranger – souhaitant se rendre en Algérie par voie aérienne: présentation à l’embarquement et à l’arrivée sur le sol algérien d’un résultat de test PCR négatif de moins de 36 heures; confinement obligatoire de cinq jours dans un hôtel prévu à cet effet, aux frais du voyageur; test PCR à l’issue du confinement, donnant lieu à une prolongation de cinq jours en cas de résultat positif.

Les frontières terrestres et maritimes sont, quant à elles, toujours fermées depuis le 17 mars 2020.

Maroc: une réouverture progressive, deux listes de pays

Les autorités marocaines ont annoncé, dimanche 6 juin, la réouverture «progressive» des frontières aériennes à compter du 15 juin.

Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères, deux listes de pays ont été établies avec des règles d'accès différentes. La liste A comprend «tous les pays ayant des indicateurs positifs», dont ceux de l'Union européenne (UE). Les voyageurs arrivant de ces pays, qu'ils soient marocains ou pas, doivent avoir un certificat de vaccination et/ou un résultat négatif d'un test PCR de moins de 48 heures.

La liste B, quant à elle, concerne 74 pays avec «une propagation des variants, ou l'absence de statistiques précises sur la situation épidémiologique», dont l'Inde, l'Argentine, l'Afrique du Sud ou encore l’Algérie.

Les voyageurs en provenance de ces pays doivent avoir des autorisations exceptionnelles, un test PCR négatif de moins de 48 heures, et se soumettre à un isolement sanitaire de dix jours une fois sur place.

Par ailleurs, les Marocains résidents à l'étranger pourront à partir du 15 juin rentrer au Maroc par voie maritime, depuis les ports de Sète en France et de Gênes en Italie, avec un test PCR négatif à l'embarquement, et un autre réalisé à bord.

Tunisie: des conditions d’entrée assouplies

De son côté, la Tunisie a allégé les conditions d’entrée sur son territoire depuis le  1er  juin. Désormais, exit le confinement obligatoire. Les voyageurs adultes – les enfants de moins de 12 ans en sont exemptés – entrant en Tunisie doivent présenter un test PCR négatif de moins de 72h avant le premier embarquement. Les voyageurs doivent également s’engager sur l’honneur à respecter un auto-isolement de sept jours dès leur arrivée en Tunisie.

En revanche, les voyageurs ayant reçu leurs deux doses de vaccin (ou ayant été malades de la Covid-19 et ayant reçu une dose du vaccin), sont exemptés de présenter un test PCR négatif ou d’observer un auto-isolement, sur présentation d’une attestation portant un QR Code remise par les autorités sanitaires compétentes.

Conditions de sortie du territoire

Pour ce qui est de la sortie du territoire national, les autorités des pays du Maghreb précisent que cela dépend des conditions imposées par le pays de destination.

En ce qui concerne la France, l’une des principales destinations des Maghrébins, à compter du 9 juin, les flux de voyageurs entrant dans le pays «seront gérés selon des modalités qui varient en fonction de la situation sanitaire des pays tiers et de la vaccination des voyageurs». Les pays du Maghreb sont dans la zone orange, qui concerne des pays où subsiste une circulation «maîtrisée» du virus, et où il n’y a pas de «variants préoccupants». Les voyageurs en provenance de ces pays peuvent entrer en France, s’ils sont vaccinés, et munis d’un test PCR négatif de moins de 72 heures, ou d’un test antigénique (TAG) négatif de moins de 48 heures avant l’embarquement. 

Confusion autour des vaccins

«Les voyageurs en provenance d’Algérie (classée en zone orange), vaccinés avec un vaccin homologué par l’Agence européenne du médicament, peuvent entrer en France sous réserve de présenter un test PCR négatif de moins de 72h avant l’embarquement», précise un communiqué de l’ambassade de France en Algérie.

«La preuve de vaccination n’est valable qu’à la condition qu’elle permette d’attester la réalisation d’un schéma vaccinal complet. Le dispositif annoncé de reprise de l’activité visa est maintenu», ajoute le même communiqué.

Il convient de souligner que les vaccins russe Spoutnik V et chinois Sinovac, largement administrés dans les pays du Maghreb, ne sont pas encore homologués par l’UE, bien que certains pays de ses États, comme la Hongrie, aient homologué le Spoutnik V sur leur territoire.


Pour l'Iran, le mandat d'arrêt de la CPI contre Netanyahu signifie «la mort politique» d'Israël

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  • Dans cette première réaction officielle de l'Iran, M. Salami a qualifié les mandats d'arrêt de la CPI de "mesure bienvenue"
  • Israël et des pays alliés ont critiqué la décision de la CPI d'émettre jeudi des mandats d'arrêt à l'encontre de M. Netanyahu et de son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant

TEHERAN: Le chef des Gardiens de la Révolution iraniens a estimé vendredi que les mandats d'arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) à l'encontre du Premier ministre, Benjamin Netanyahu, et son ancien ministre de la Défense signifiaient la "mort politique" d'Israël.

"Cela signifie la fin et la mort politique du régime sioniste, un régime qui vit aujourd'hui dans un isolement politique absolu dans le monde et dont les responsables ne peuvent plus se rendre dans d'autres pays", a déclaré le général Hossein Salami, chef des Gardiens de la Révolution, armée idéologique de la République islamique, dans un discours diffusé par la télévision d'Etat.

Dans cette première réaction officielle de l'Iran, M. Salami a qualifié les mandats d'arrêt de la CPI de "mesure bienvenue" et de "grande victoire pour les mouvements de résistance palestinien et libanais", respectivement le Hamas et le Hezbollah, tous deux soutenus par la République islamique.

Israël et des pays alliés ont critiqué la décision de la CPI d'émettre jeudi des mandats d'arrêt à l'encontre de M. Netanyahu et de son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024".

La CPI a aussi émis un mandat d'arrêt contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du mouvement islamiste palestinien Hamas, pour les mêmes chefs, "sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", jour de l'attaque sans précédent du Hamas en Israel, qui a déclenché la guerre en cours dans la bande de Gaza.

L'Iran fait du soutien à la cause palestinienne un des piliers de sa politique étrangère depuis l'instauration de la République islamique en 1979, et ne reconnaît pas l'Etat d'Israël.

La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de M. Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire.

 


L'aviation israélienne pilonne la banlieue sud de Beyrouth, 22 morts dans l'est du Liban

Un Palestinien marche à côté des débris d'un bâtiment à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, le 21 novembre 2024, alors que la guerre entre Israël et les militants palestiniens du Hamas se poursuit. (AFP)
Un Palestinien marche à côté des débris d'un bâtiment à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, le 21 novembre 2024, alors que la guerre entre Israël et les militants palestiniens du Hamas se poursuit. (AFP)
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  • L'aviation israélienne a pilonné tout au long de la journée de jeudi la banlieue sud de Beyrouth ainsi que l'est du Liban, où 22 personnes ont été tuées selon les autorités
  • L'Agence nationale d'information (ANI, officielle), a recensé 12 frappes sur la banlieue sud, certaines "très violentes", l'armée israélienne disant avoir attaqué des centres de commandement et des infrastructures du Hezbollah

BEYROUTH: L'aviation israélienne a pilonné tout au long de la journée de jeudi la banlieue sud de Beyrouth ainsi que l'est du Liban, où 22 personnes ont été tuées selon les autorités, le Hezbollah revendiquant sa frappe la plus profonde en Israël depuis plus d'un an d'hostilités.

L'Agence nationale d'information (ANI, officielle), a recensé 12 frappes sur la banlieue sud, certaines "très violentes", l'armée israélienne disant avoir attaqué des centres de commandement et des infrastructures du Hezbollah.

Les raids ont été précédés par des appels de l'armée israélienne à évacuer certains quartiers.

Les images de l'AFPTV montraient d'épaisses colonnes de fumée sur la banlieue sud de la capitale libanaise, désertée par une grande partie de ses habitants en raison des frappes quotidiennes qui la visent depuis fin septembre.

Les frappes, qui s'étaient arrêtées mardi, ont repris au lendemain du départ de l'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente d'arracher un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah pro-iranien.

Après Beyrouth, il devait rencontrer jeudi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.

Des frappes israéliennes ont également visé jeudi l'est et le sud du Liban, bastions du Hezbollah, selon l'ANI.

Les frappes de "l'ennemi israélien" sur cinq zones de la région de Baalbeck (est) ont coûté le vie à 22 personnes, a indiqué le ministère de la Santé.

L'ANI a précisé qu'une frappe sur le village de Makneh dans cette région avait entraîné la mort d'au moins quatre membres d'une même famille.

La coordinatrice spéciale de l'ONU pour le Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert s'est rendue sur le site de Baalbeck, classé au patrimoine mondial de l'Unesco, qui a annoncé lundi placer sous "protection renforcée provisoire" 34 sites culturels au Liban menacés par les bombardements israéliens, et octroyer une assistance financière d'urgence pour sauver le patrimoine de ce pays.

- Khiam -

Pour sa part, la formation islamiste a annoncé jeudi avoir lancé des missiles sur une base aérienne près de la ville d'Ashdod, dans sa première attaque contre le sud d'Israël.

Dans un communiqué, le Hezbollah a précisé que cette base à l'est d'Ashdod se trouvait "à 150 km de la frontière" israélo-libanaise.

C'est la première fois que le Hezbollah annonce viser un objectif aussi éloigné de la frontière depuis plus d'un an d'affrontements.

La formation pro-iranienne a également revendiqué des tirs contre le nord d'Israël, où les secours ont annoncé qu'un homme était mort après avoir été blessé à la suite de tirs de projectiles en Galilée.

Dans le sud du Liban frontalier d'Israël, le Hezbollah a fait état dans neuf communiqués distincts d'attaques menées par le mouvement contre des soldats israéliens dans et autour du village de Khiam.

Les médias officiels libanais ont affirmé que l'armée israélienne dynamitait des maisons et bâtiments dans cette localité proche de la frontière israélienne.

Les violences entre Israël et le Hezbollah, initiées par ce dernier au début de la guerre dans la bande de Gaza, ont fait plus de 3.583 morts depuis octobre 2023 au Liban.

La plupart des victimes ont été tuées depuis que l'armée israélienne a déclenché fin septembre dernier une campagne massive de bombardements visant notamment les bastions du Hezbollah, suivie d'une offensive terrestre dans le sud du Liban.


La CPI émet des mandats d'arrêt contre Netanyahu, Gallant et Deif

"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye. (AFP)
"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye. (AFP)
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  • La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de Benjamin Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire
  • Le gouvernement israélien a aussitôt accusé la CPI d'avoir "perdu toute légitimité" avec ses mandats d'arrêt "absurdes"

LA HAYE: La Cour pénale internationale a émis jeudi des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant et le chef de la branche armée du Hamas Mohammed Deif pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de Benjamin Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire.

Le gouvernement israélien a aussitôt accusé la CPI d'avoir "perdu toute légitimité" avec ses mandats d'arrêt "absurdes".

"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye.

Dans un autre communiqué, elle émet un mandat d'arrêt contre Mohammed Deif, également pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

La cour "a émis à l'unanimité un mandat d'arrêt contre M. Mohammed Diab Ibrahim Al-Masri, communément appelé +Deif+, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'État d'Israël et de l'État de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023".

Classés "secrets" 

Les mandats d'arrêt ont été classés "secrets", afin de protéger les témoins et de garantir la conduite des enquêtes, a déclaré la cour.

Mais la CPI "considère qu'il est dans l'intérêt des victimes et de leurs familles qu'elles soient informées de l'existence des mandats".

Le procureur de la CPI, Karim Khan, a demandé en mai à la cour de délivrer des mandats d'arrêt contre Netanyahu et Gallant (qui a été limogé début novembre par le Premier ministre israélien) pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité présumés à Gaza.

M. Khan a également demandé des mandats d'arrêt contre de hauts dirigeant du Hamas, dont Mohammed Deif, soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.

Selon Israël, Deif a été tué par une frappe le 13 juillet dans le sud de Gaza, bien que le Hamas nie sa mort.

Le procureur a depuis abandonné la demande de mandats d'arrêt contre le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, et le chef du Hamas dans la bande de Gaza Yahya Sinouar, dont les morts ont été confirmées.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza a annoncé jeudi un nouveau bilan de 44.056 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël il y a plus d'un an.

Au moins 71 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 104.268 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.