Facebook suspend Donald Trump pour deux ans et resserre la vis contre les politiques

Trump ne pourra revenir que quand les "risques pour la sécurité du public auront disparu", affirme le groupe de Mark Zuckerberg. (Photo, AFP)
Trump ne pourra revenir que quand les "risques pour la sécurité du public auront disparu", affirme le groupe de Mark Zuckerberg. (Photo, AFP)
Trump ne pourra revenir que quand les "risques pour la sécurité du public auront disparu", affirme le groupe de Mark Zuckerberg. (Photo, AFP)
Trump ne pourra revenir que quand les "risques pour la sécurité du public auront disparu", affirme le groupe de Mark Zuckerberg. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 05 juin 2021

Facebook suspend Donald Trump pour deux ans et resserre la vis contre les politiques

  • Les personnalités politiques ne bénéficieraient plus de traitement de faveur quand elles enfreignent les règles du réseau social
  • Les mesures appliquées par la plateforme avaient déjà suscité les controverses : elles étaient jugées insuffisantes à gauche, liberticides à droite

SAN FRANCISCO : Facebook a suspendu Donald Trump pour deux ans, et annoncé que les personnalités politiques ne bénéficieraient plus de traitement de faveur quand elles enfreignent les règles du réseau social, des mesures jugées insuffisantes à gauche, liberticides à droite.

L'ex-président américain ne pourra revenir que quand les "risques pour la sécurité du public auront disparu", a précisé la plateforme, qui l'avait exclu temporairement le 7 janvier dernier pour avoir encouragé ses partisans lors de l'attaque du Capitole à Washington la veille, une décision sans précédent.

Cette interdiction a été prononcée en vertu d'une nouvelle règle sur-mesure, créée par le groupe californien par rapport aux événements du 6 janvier, elle aussi annoncée vendredi.

Elle prévoit des sanctions allant d'un mois à deux ans de suspension pour les personnalités publiques en cas de troubles et de violences, d'après un communiqué. Les récidivistes pourront être définitivement bannis.

Plus de six mois après sa défaite dans les urnes, Donald Trump continue de donner des maux de tête au géant des réseaux sociaux, écartelé entre souci de respecter la liberté d'expression et nécessité morale et économique d'assainir les échanges entre ses 2,85 milliards d'utilisateurs mensuels.

Facebook avait bien tenté de demander à son tout jeune conseil de surveillance d'évaluer la pertinence de l'exclusion pour une durée indéfinie de Donald Trump, mais l'instance avait renvoyé la balle dans son camp début mai.

"La décision de Facebook est une insulte aux 75 millions de personnes, et de nombreuses autres, qui ont voté pour nous lors de l'élection présidentielle frauduleuse de 2020", a réagi dans un communiqué l'ancien chef d'Etat, ostracisé par la plupart des grandes plateformes depuis les émeutes qui avaient fait plusieurs morts et choqué le pays.

"La prochaine fois que je serai à la Maison Blanche, il n'y aura plus de dîners, à sa demande, avec Mark Zuckerberg (le patron de Facebook, ndlr) et sa femme. Nous ne parlerons plus que d'affaires!", a-t-il menacé.

Le conseil avait surtout appelé le réseau à clarifier ses règles "arbitraires": "Les mêmes règles devraient s'appliquer à tous les utilisateurs", avaient insisté ses membres internationaux et indépendants.

Dont acte: Facebook vient de mettre fin à l'immunité très controversée dont bénéficiaient les élus et candidats qui enfreignent ses règles, au nom de "l'intérêt du public à s'informer".

"Quand nous évaluons des contenus en termes d'importance pour l'information, nous ne traiterons pas les propos des politiciens différemment de ceux des autres", a indiqué Nick Clegg, le directeur des affaires publiques de la firme.

"Donald Trump a montré comment un leader politique peut se servir des réseaux sociaux pour saper les institutions démocratiques, comme les élections et le transfert pacifique du pouvoir", a souligné Paul Barrett, professeur de droit à l'université de New York.

"Facebook a raison de changer de tactique et d'appliquer aux politiques ses règles contre les comportements néfastes".

Mais de nombreuses ONG considèrent que le réseau a trop longtemps amplifié les propos inflammatoires du milliardaire républicain, et devrait l'exclure pour de bon, comme Twitter.

S'il revenait, la plateforme "resterait un chaudron d'extrémisme, de désinformation et de violence", a assuré Angelo Carusone, président de l'association Media Matters for America.

Mark Zuckerberg a longtemps refusé de jouer le rôle "d'arbitre de la vérité en ligne".

Une position devenue intenable avec Donald Trump, prompt à minimiser la gravité de la pandémie ou à dénoncer, sans preuve, de supposées fraudes électorales. Autant de propos qui jettent de l'huile sur le feu dans un pays déjà très divisé.

L'invasion du Congrès, qui a fait plusieurs morts, a marqué un tournant. "We love you" ("je vous aime"), avait déclaré l'ex-locataire de la Maison blanche dans une vidéo pendant l'assaut.

Mais Facebook n'était pas revenu sur sa liste de personnalités politiques exemptées de certaines sanctions, afin que le public puisse se faire sa propre opinion sur elles.

Ce traitement de faveur suscitait beaucoup de critiques, y compris en interne.

La plateforme et ses voisines, comme Twitter, ont durci leur modération des contenus, à grand renfort de signalements adossés aux messages problématiques.

Mais les démocrates leur reprochent toujours leur inefficacité à contenir la désinformation, tandis que les républicains les accusent de censure.

Facebook appelle de son côté le Parlement à prendre ses responsabilités.

"La démocratie américaine n'appartient pas à la Silicon Valley", a déclaré Nick Clegg vendredi dans une interview à la Brookings Institution. "Nous ne cessons de répéter qu'il serait bien meilleur sur le long terme que les élus et régulateurs prennent ces décisions, plutôt que nous devions mettre en place notre propre conseil de surveillance".


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

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  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
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  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.


Inde: deux insurgés tués par l'armée dans le Cachemire

Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
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  • Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays
  • L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions

SRINAGAR: Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts.

Une unité de l'armée indienne, le Chinar Corps, a fait état mercredi d'un "échange de tirs intense" avec des hommes armés, affirmant les soupçonner d'avoir "tenté une infiltration" dans le district de Baramulla, situé à une centaine de kilomètres au nord-est de Pahalgam où a eu lieu la fusillade.

L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions.

Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays.

Dans la partie indienne, une rébellion séparatiste a fait plusieurs dizaines de milliers de victimes depuis 1989. New Delhi y a déployé un contingent de quelque 500.000 soldats.

Les forces de l'ordre indiennes ont lancé une vaste traque après la fusillade mardi contre un groupe de touristes à Pahalgam, une destination prisée située à environ 90 kilomètres de l'importante ville de Srinagar.

Il s'agit de la plus meurtrière contre des civils en un quart de siècle.

Les combats ont diminué depuis que le gouvernement nationaliste hindou de Narendra Modi a révoqué l'autonomie limitée de ce territoire en 2019.