Le Conseil des ministres a adopté dimanche un projet d’ordonnance visant à «renforcer la protection et la sécurité des informations et des documents classifiés de l’Etat et des institutions».
Le texte de loi, dont le communiqué du Conseil des ministres n’a évoqué que l’exposé des motifs, prévoit d’«incriminer et de réprimer pénalement» toute divulgation qui en sera faite, quels que soient le support et le vecteur d’information et de communication. «L’instrumentalisation des réseaux sociaux» est citée nommément dans ce nouveau texte de loi – une première en l’espèce – comme un des canaux d’information qui sera soumis, désormais, à une surveillance étroite pour couper, à la source, les fils de la transmission de ce genre d’informations.
L’anonymat qu’offrent les réseaux sociaux à leurs utilisateurs pousse des fonctionnaires, à différents échelons, parfois de grands commis de l’Etat, bien ou malintentionnés, à faire fuiter des documents, des informations censés être confidentiels. Pour leur part, les journaux et les journalistes téméraires ayant bravé la peur et l’interdit non déclaré que vient de combler la nouvelle loi dans sa formulation répressive se sont retrouvés, dans leur traitement de ce type d’informations, partagés entre l’évaluation du risque à encourir et le devoir d’informer.
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