Le Premier ministre Hassan Diab appelle les «amis» à soutenir le Liban

Le Premier ministre par intérim du Liban, Hassan Diab, s'entretient avec des journalistes à l'hôpital Rafic Hariri dans la capitale Beyrouth. (Photo, AFP/Archives)
Le Premier ministre par intérim du Liban, Hassan Diab, s'entretient avec des journalistes à l'hôpital Rafic Hariri dans la capitale Beyrouth. (Photo, AFP/Archives)
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Publié le Jeudi 03 juin 2021

Le Premier ministre Hassan Diab appelle les «amis» à soutenir le Liban

  • «Il vous faut sauvez le Liban aujourd’hui avant qu'il ne soit trop tard, car les regrets ne servent à rien»
  • Le Liban est en proie à une profonde crise financière, la plus grande menace pour sa stabilité depuis la guerre civile de 1975-1990

BEYROUTH : Un «grave danger» guette le Liban, et il a besoin des pays amis pour le sauver, a affirmé mercredi le Premier ministre par intérim, Hassan Diab.

«Il vous faut sauvez le Liban aujourd’hui avant qu'il ne soit trop tard, car les regrets ne servent à rien», prévient Diab dans une allocution télévisée. Le Liban est en proie à une profonde crise financière, la plus grande menace pour sa stabilité depuis la guerre civile de 1975-1990.

Diab dirige le gouvernement par intérim depuis que son cabinet a démissionné à la suite de l'explosion du port de Beyrouth le 4 août, et qui a dévasté de grandes zones de la capitale, tué des centaines de personnes, en plus de blesser des milliers d’autres.

Le Premier ministre désigné Saad Al-Hariri s’affronte avec le président Michel Aoun au sujet de la nomination des ministres depuis dix mois, pendant que le pays fonce directement vers un effondrement économique. Un nouveau gouvernement capable d'introduire des réformes est nécessaire afin de débloquer l'aide étrangère, devenue indispensable.

«J'appelle les pôles politiques à faire des concessions, aussi petites soient-elles, afin d’alléger les souffrances des Libanais et éviter de s’engouffrer dans cette terrifiante voie», a annoncé Diab.

Dans ce système sectaire de partage du pouvoir, le président libanais doit être un chrétien maronite et le premier ministre un musulman sunnite. Le président Aoun est un chrétien, et un allié du parti chiite soutenu par l'Iran, le Hezbollah, désigné comme groupe terroriste par les États-Unis.

Hariri, un homme politique sunnite chevronné, estime que le seul moyen de sortir de la crise libanaise est de rétablir les relations avec ses voisins arabes.

Mercredi, le président Aoun et le Premier ministre désigné, Saad Hariri se sont livrés à une prise de bec, s'accusant mutuellement d'obstruction, de négligence et d'insolence. Cette guéguerre empêche depuis des mois la formation d'un nouvel exécutif alors que le pays se plonge de plus en plus dans une crise économique et financière.

La lutte pour le pouvoir entre Hariri d'un côté et Aoun et son gendre Gebran Bassil de l'autre, s'est aggravée malgré les avertissements des leaders mondiaux et des experts économiques sur les conditions économiques désastreuses auxquelles le petit pays est confronté. La Banque mondiale a averti mardi que la crise libanaise est l'une des pires que le monde ait connues au cours des 150 dernières années.

Reflétant l'agitation croissante, des dizaines de Libanais se sont précipités pour faire la file devant les distributeurs automatiques de billets mercredi soir, après que le Conseil d’État ait suspendu un décret de la Banque centrale qui leur permettait de retirer des dépôts en dollars à un taux deux fois et demie meilleur que le taux de change fixe.

La livre libanaise, indexée à 1 507 sur le dollar depuis 30 ans, est en chute libre depuis fin 2019. Elle s'échange désormais à près de 13 000 pour un dollar au marché noir.

Hariri blâme le président pour le retard de plusieurs mois, l'accusant d’insister pour détenir le tiers de blocage dans le prochain gouvernement.

Aoun, un allié du puissant groupe militant du Hezbollah, indique que Hariri ne s’est pas acquitté de ses responsabilités et n’a pas proposé de cabinet sur lequel ils pourraient s'entendre. Le président n’a aucun moyen de limoger le Premier ministre désigné, choisi par une majorité de députés.

Le conflit entre Aoun et Hariri a paralysé le pays à court d'argent, retardant les réformes urgentes. La crise économique, qui a éclaté en 2019, a été encore aggravée par l'impact de la pandémie du coronavirus sur le Liban ainsi que l'explosion massive dans le port de Beyrouth l'année dernière qui a tué plus de 200 personnes et endommagé une grande partie de la capitale.

La crise a en outre plongé plus de la moitié de la population dans la pauvreté, fait perdre plus de 85 % de la valeur à la monnaie locale et incité les banques à bloquer leurs dépôts par le biais de contrôles informels des capitaux.

Ces mesures ont sapé la confiance de la population dans un secteur bancaire autrefois prospère.

La plus haute juridiction administrative du pays a ordonné mardi la suspension temporaire d'une directive de la Banque centrale qui donnait aux déposants la possibilité de retirer des dollars à un taux meilleur que le taux fixe.

La Banque centrale a annoncé mercredi soir qu'elle accepte la décision, provoquant des files d'attente devant les guichets automatiques. Un homme avoue aller d'un guichet automatique à un autre pour retirer autant de dollar qu'il le pouvait. Un autre s'est plaint que les économies des gens sont à la merci de politiciens corrompus.

«Ce n'est pas de la ténacité (que d’endurer cette situation). Nous sommes devenus à ce point habitués à être humiliés et manipulés par les politiciens», se désole Mostafa Taoush, un jeune de 23 ans qui n'a pas réussi à retirer plus que la limite hebdomadaire imposée sur les retraits.

Un communiqué du bureau d'Aoun a accusé mercredi Hariri d'avoir tenté d'usurper les pouvoirs présidentiels et d'avoir fait des «propositions délirantes et des propos insolents».

«Que Premier ministre désigné esquive continuellement ses responsabilités constitue une violation flagrante de la constitution et de l'accord national», a-t-il ajouté.

De son côté, Hariri et son groupe politique, le Parti du Futur, ont réagi en affirmant que la présidence est devenue «l'otage des ambitions personnelles » de Bassil, le gendre d'Aoun, faisant allusion à ses prétendues aspirations présidentielles.

Les efforts de médiation de haut niveau de la France et d'acteurs puissants locaux, dont le président du parlement Nabih Berri et le chef de l'Église maronite Béchara Raï, sont restés lettre morte face à l'intransigeance des camps rivaux.

Au milieu d’échange de propos piquants entre Aoun et Hariri, le Premier ministre par intérim Hassan Diab a averti qu'un effondrement du Liban pourrait avoir des conséquences au-delà de ses frontières, faisant allusion à un possible exode massif de réfugiés.

Diab, dont le cabinet a démissionné quelques jours après l'explosion du port de Beyrouth, a appelé les politiciens à faire des concessions afin qu'un nouveau cabinet puisse être formé. Un cabinet qui puisse reprendre les pourparlers avec le Fonds monétaire international sur la façon de sortir de la crise.

«L'effondrement, s'il se produit, et Dieu nous en préserve, aura des conséquences très graves non seulement pour les Libanais ou ceux qui vivent ici, mais aussi pour les pays amis voisins proches de nos frontières terrestres ou maritimes» avertit Diab.

 

(Avec Reuters et l’AP)

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La culture et l'histoire du Royaume sont célébrées dans le cadre de l'événement « Mémoire de la terre »

Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
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  • L'événement fait revivre le patrimoine à travers des expositions, de la musique, de l'artisanat et des expériences interactives.
  • Organisé près du parc du roi Abdulaziz, il propose une série d'activités inspirées par le patrimoine naturel et culturel de l'Arabie saoudite.

RIYAD : Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé une manifestation intitulée « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation.

L'événement propose un voyage immersif à travers la riche histoire et le patrimoine culturel du pays, avec des expositions interactives, des spectacles musicaux et des démonstrations d'artisanat qui, selon un rapport de l'agence de presse saoudienne, « donnent vie aux récits historiques ».

À Qassim, une zone est réservée aux enfants et propose des expériences attrayantes pour découvrir l'histoire du Royaume, tandis qu'un espace familial comprend des « activités de divertissement telles que des puzzles et des jeux passionnants », selon la SPA.

L'événement comprend également des spectacles musicaux, des expositions d'arts du spectacle, un espace de restauration pour tous les publics et une section d'artisans soutenant l'initiative de l'Année de l'artisanat.

L'événement a pour but de mettre en valeur le patrimoine culturel du Royaume, de raviver les célébrations de sa fondation et de renforcer la prise de conscience nationale de son histoire.

Dans la région du nord du pays, des expositions comprenant des stations interactives détaillent les étapes importantes qui ont façonné l'État saoudien. 

L'événement vise à sensibiliser la population nationale en recréant des événements, des personnages et des costumes historiques, tout en mettant en valeur le patrimoine culturel grâce à un mélange de styles traditionnels et modernes, a déclaré la SPA.

La zone des artisans a présenté les compétences de ces derniers, offrant aux visiteurs un aperçu du riche patrimoine artisanal du Royaume. Une zone pour les enfants proposait des leçons d'histoire interactives, et il y avait également une zone familiale avec des puzzles et des jeux.

À Najran, l'événement a attiré un nombre « remarquable » de citoyens et de résidents qui ont pu « explorer la création de l'État saoudien à travers des éléments clés de l'histoire, de la culture et du patrimoine, ainsi que des personnages notables et des vêtements traditionnels », a rapporté l'agence SPA.

Organisé près du parc du roi Abdulaziz, l'événement proposait une série d'activités inspirées par le patrimoine naturel et culturel de l'Arabie saoudite. L'espace réservé aux artisans a été l'un des points forts de l'événement, avec la présentation d'objets traditionnels tels que les brûleurs d'encens et le tissage Sadu, ainsi que l'Al-Khous, une méthode de tissage traditionnelle utilisant des feuilles de palmier, qui constitue une part importante du patrimoine culturel et social de Najran. 

« Le processus consiste à les couper, les laver, les sécher et les empaqueter, puis à les tremper dans l'eau pour les ramollir. Elles sont ensuite cousues ensemble, façonnées en tissu et soigneusement découpées pour éliminer les épines. Une fois préparées, les frondes sont colorées et transformées en produits finis », explique la SPA.

À Jazan, les habitants ont exprimé leur fierté nationale en portant des vêtements traditionnels et en arborant des drapeaux et des symboles saoudiens. Accompagnés de leurs parents, les enfants ont pu explorer l'événement et découvrir l'histoire de l'Arabie saoudite, qui s'étend sur plus de trois siècles.

L'événement comprenait également une série d'activités s'inspirant des éléments naturels et culturels de l'Arabie saoudite et apportant une touche de modernité. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le président du Conseil de la Choura dirige la délégation saoudienne à la conférence du Parlement arabe

Le président du Conseil de la Shoura, Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, a conduit la délégation saoudienne à la septième conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes, qui s'est tenue  samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire. (SPA
Le président du Conseil de la Shoura, Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, a conduit la délégation saoudienne à la septième conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes, qui s'est tenue samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire. (SPA
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  • La conférence a porté sur le renforcement de l'unité parlementaire arabe, avec un point clé de l'ordre du jour consacré au soutien du peuple palestinien.
  • Les participants ont travaillé à la formulation d'une position parlementaire arabe unifiée pour défendre les droits des Palestiniens.

Le Caire : Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, président du Conseil de la Choura, a conduit la délégation saoudienne à la 7e Conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes.

La conférence, qui s'est tenue samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire, portait sur le renforcement de l'unité parlementaire arabe.

Un point de l'ordre du jour était consacré au soutien du peuple palestinien et au rejet de toute proposition de déplacement forcé. Dans le cadre des discussions, les participants ont travaillé à la formulation d'une position parlementaire arabe unifiée pour défendre les droits des Palestiniens. Le résultat a été la publication d'un plan d'action parlementaire arabe unifié décrivant les mesures concrètes que les parlementaires arabes pourraient prendre.

Avant son approbation officielle, les présidents des conseils et parlements arabes ont tenu une session consultative à huis clos pour finaliser les principaux aspects du plan, qui sera soumis au sommet arabe pour adoption.

La délégation du Royaume à la conférence comprenait le secrétaire général du Conseil de la Choura, Mohammed bin Dakhil Al-Mutairi, ainsi que les membres du Conseil Saad bin Salib Al-Otaibi, Tariq bin Saeed Al-Shammari, Hanan bint Abdullah Al-Sammari, Abdullah bin Abdulaziz bin Aifan et Amal bint Abdulaziz Al-Hazani.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'ambassade saoudienne en Syrie célèbre le jour de la fondation du Royaume

Le vice-ministre des affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration. (Photo Fournie)
Le vice-ministre des affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration. (Photo Fournie)
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  • Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, ainsi que des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration.
  • Le ministre saoudien des Communications et des Technologies de l'information, Abdullah Al-Swaha, a rencontré des cadres supérieurs de grandes entreprises mondiales lors de la Future Investment Initiative à Miami.

DAMAS : L'ambassade d'Arabie saoudite en République arabe syrienne a organisé une réception à l'occasion de la Journée de la fondation du Royaume à son siège dans la capitale syrienne, Damas.

Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, ainsi que des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration, a rapporté samedi l'agence de presse saoudienne.

Parallèlement, le ministre saoudien des Communications et des Technologies de l'information, Abdullah Al-Swaha, a tenu des réunions de haut niveau avec des cadres supérieurs de grandes entreprises mondiales lors de la Future Investment Initiative à Miami, afin de renforcer les partenariats dans les domaines de la technologie, de l'intelligence artificielle, de l'investissement et du secteur spatial.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com