Le plus grand navire de la marine iranienne prend feu et coule dans le golfe d’Oman

De la fumée s’élève du plus grand navire de la marine iranienne dans le port de Jask. (Photo, Reuters)
De la fumée s’élève du plus grand navire de la marine iranienne dans le port de Jask. (Photo, Reuters)
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Publié le Mercredi 02 juin 2021

Le plus grand navire de la marine iranienne prend feu et coule dans le golfe d’Oman

  • « Pour la marine iranienne ordinaire, ce navire était très précieux car il lui conférait une certaine portée »
  • Les autorités de la société pétrochimique publique de Tondgooyan ont rejeté les accusations de sabotage, mais les deux incidents ont suscité des spéculations sur un nouveau rebondissement dans la guerre de l’ombre entre l’Iran et Israël

DJEDDAH : Plus de 400 soldats ont été contraints de sauter pour sauver leur vie mercredi lorsqu’un navire de guerre iranien a pris feu et a coulé au fond du golfe d’Oman.

Quelques heures plus tard, un incendie massif s’est déclaré après une explosion dans la raffinerie de pétrole desservant Téhéran, envoyant d’épais panaches de fumée noire au-dessus de la capitale iranienne.

Les autorités de la société pétrochimique publique de Tondgooyan ont rejeté les accusations de sabotage, mais les deux incidents ont suscité des spéculations sur un nouveau rebondissement dans la guerre de l’ombre entre l’Iran et Israël.

L’incendie à bord du Kharg, un navire de 207 mètres utilisé pour réapprovisionner d’autres navires en mer et effectuer des exercices d’entraînement, s’est déclaré aux premières heures de mercredi. Les cadets en formation et l’équipage du navire ont sauté par-dessus bord en portant des gilets de sauvetage, tandis que des flammes et une épaisse fumée noire s’élevaient dans le ciel derrière eux.

Le navire a coulé près du port iranien de Jask, à environ 1 270 km au sud-est de Téhéran, dans le golfe d’Oman, près du détroit d’Ormuz.

Le Kharg était le plus grand navire de guerre de la flotte iranienne jusqu’en janvier, lorsque les chefs de la marine ont converti le pétrolier Makran en plate-forme de lancement mobile pour les hélicoptères.

Cependant, le Makran n’est pas aussi utile que le Kharg qui pouvait assurer à la fois le ravitaillement et l’approvisionnement des navires en mer, a affirmé Mike Connell du Center for Naval Analysis aux États-Unis.

« Pour la marine iranienne ordinaire, ce navire était très précieux car il lui conférait une certaine portée », a déclaré Connell. « Il leur permettait de mener des opérations très loin. Ils possèdent d’autres navires logistiques, mais le Kharg était le plus performant et le plus grand ».

Ce naufrage est la dernière catastrophe navale en date pour l’Iran. En 2020, lors d’un exercice d’entraînement militaire, un missile a frappé par erreur un navire de guerre près de Jask, tuant 19 marins et en blessant 15. En 2018, un contre-torpilleur de la marine iranienne a coulé dans la mer Caspienne.

Les responsables iraniens n’ont fourni aucune explication sur l’incendie à bord du Kharg, mais il fait suite à une série d’explosions qui ont commencé en 2019 et qui ciblaient des navires commerciaux dans le golfe d’Oman.

En avril, le MV Saviz, une base du Corps des gardiens de la révolution islamique située dans la mer Rouge au large du Yémen, a été visé par une attaque qui aurait été menée par Israël. La guerre de l’ombre entre les deux pays s’est traduite par des frappes en Syrie, des assauts sur des navires et des attaques contre le programme nucléaire iranien.

La raffinerie située près de Téhéran qui a pris feu mercredi soir est opérationnelle depuis 1968, a une capacité de 250 000 barils par jour et appartient à la Société iranienne de raffinage du pétrole.

« L’accident a été causé par un problème technique et nous sommes actuellement en train de maîtriser l’incendie », a déclaré un porte-parole.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.