L'aide financière apportée à l'Ukraine a été au cœur d'une passe d'armes entre les deux candidats: Emmanuel Macron lui a assuré que les eurodéputés RN se seraient « opposés» à cette aide financière, ce que Marine Le Pen a contesté
Selon Marine Le Pen, Emmanuel Macron serait responsable d'un gonflement de la dette publique de 600 milliards d'euros, dont un tiers seulement serait lié à la crise de la Covid-19. Le président-candidat a assuré que c'était « complètement faux»
Le sujet a occupé une bonne place dans le débat télévisé mercredi soir. Emmanuel Macron a reproché à Marine Le Pen de « mentir sur la marchandise » en voulant «faire bande à part». « Il faut réformer l'Europe, pas en sortir», a-t-il insisté
« Je souhaite rester» dans l'Union mais « profondément la modifier», a répondu la candidate du RN, en estimant qu'il « n'y a pas de souveraineté européenne, car il n'y a pas de peuple européen» et en pointant du doigt les «accords de libre-échange»
Le chef de l'Etat a réussi à maîtriser, voire dépasser le handicap traditionnel du sortant qui doit défendre son bilan, face à une candidate du RN en net progrès par rapport à son débat raté de 2017
Courtois malgré quelques piques, le débat a souligné comme attendu les divergences frontales des deux finalistes, du pouvoir d'achat à la guerre en Ukraine, en passant par l'Europe, le climat ou le port du voile
«Si madame la candidate comprend qu'elle s'était trompée, (..) notre relation pourrait changer», a déclaré le président ukrainien
Marine Le Pen avait été interdite de séjour en Ukraine en janvier 2017 après avoir défendu l'annexion de la Crimée --une région de l'Ukraine-- par la Russie en 2014
C'est le pouvoir d'achat, thème phare de la campagne de la candidate d'extrême droite, qui ouvrira le bal de 2H30
Température ambiante: 19 degrés. Temps de parole: 2h30 à partir de 21h00. L'un, Emmanuel Macron, sera à gauche de l'écran, l'autre, Marine Le Pen, à droite soit le positionnement inverse d'il y a cinq ans
Insistant sur la capacité du président sortant à prendre des décisions difficiles mais indispensables pour l'avenir, le Premier ministre a évoqué la réforme des retraites
Devant quelque 300 personnes, le Premier ministre a laissé le soin au ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, qui l'accompagnait, d'attaquer Marine Le Pen, son «programme infinançable», sa «démagogie»