En Direct : La France aux urnes pour un choix historique

Affiches de campagne d'Emmanuel Macron et deMarine Le Pen à Eguisheim, dans l'est de la France, le 21 avril 2022 (Photo, AFP ).
Affiches de campagne d'Emmanuel Macron et deMarine Le Pen à Eguisheim, dans l'est de la France, le 21 avril 2022 (Photo, AFP ).
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Publié le Lundi 25 avril 2022

En Direct : La France aux urnes pour un choix historique

  • Emmanuel Macron a été réélu dimanche à la présidence de la République avec 58,55% des voix face à Marine Le Pen (41,45%)
  • Les programmes des deux candidats sont à l'opposée et proposent une vision radicalement différente sur l'Europe

PARIS: Les Français votent dimanche pour élire leur prochain président et choisir, comme en 2017, entre deux France et deux visions du monde: d'un côté Emmanuel Macron, président sortant donné favori, et de l'autre Marine Le Pen, dirigeante d'extrême droite qui n'a jamais paru si proche des portes du pouvoir.

La participation au second tour de l'élection présidentielle s'élève en métropole à 63,23% à 17h, en baisse de plus de deux points par rapport à 2017 (65,30%), lors du même duel entre M. Macron et Mme Le Pen, a annoncé le ministère français de l'Intérieur.

Ce chiffre marque également un recul de près de deux points par rapport au premier tour (65,00%) le 10 avril.

Les bureaux de vote – 48,7 millions d’électeurs sont appelés aux urnes – doivent fermer à 19h et à 20h dans les grandes villes.

Emmanuel Macron a été réélu dimanche à la présidence de la République avec 58,55% des voix face à Marine Le Pen (41,45%) selon les résultats définitifs.

En Direct

01h42 - Ce direct est maintenant terminé. Merci à tous de l'avoir suivi sur Arab News en français.

01h41 - Le ministère de l'Intérieur dévoile les résultats définitifs du second tour. Emmanuel Macron l'emporte avec 58,55% des suffrages exprimés avec plus de 18,7 millions de voix. Marine Le Pen, elle, a obtenu près de 13,3 millions de voix, soit 41,45% des suffrages exprimés.

Quant à l'abstention, celle-ci s'établit à 28,01% – le plus haut niveau depuis 1969.

01h18 - Voici les résultats partiels à 00h45:

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00h28 - Carte de France représentant les candidats arrivés en tête par département au second tour de l'élection présidentielle 2022, selon des résultats partiels lundi à 00h00:

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00h20 - Le président ukrainien Volodymyr Zelensky félicite à son tour Emmanuel Macron:

 

00h08 - La présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, exprime ses «chaleureuses félicitations» à Emmanuel Macron:

00h00 - Christophe Castaner, Président du groupe LREM à l'Assemblée nationale, félicite Emmanuel Macron pour sa victoire:

22h37 - Emmanuel Macron quitte le Champ de Mars, sous les applaudissements et les cris de joie de ses partisans.

22h22 - Emmanuel Macron prend un bain de foule au Champ de Mars et salut ses partisans.

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Emmanuel Macron célèbre après sa victoire à l'élection présidentielle française, au Champ de Mars à Paris, le 24 avril 2022. (Photo, AFP)

21h57 - Emmanuel Macron a affirmé que "la colère et les désaccords" qui ont conduit à voter pour le projet de l'extrême droite "doivent trouver une réponse", lors d'une allocution prononcée devant ses partisans depuis le Champ de Mars à Paris. "Je sais que pour nombre de nos compatriotes, qui ont choisi aujourd'hui l'extrême droite, la colère et les désaccords, qui les ont conduits à voter pour ce projet, doivent aussi trouver une réponse. Ce sera ma responsabilité et celle de ceux qui m'entourent", a-t-il déclaré.

21h55 - Emmanuel Macron a promis une "méthode refondée" pour gouverner la France, assurant que "nul se sera laissé au bord du chemin". "Cette ère nouvelle ne sera pas la continuité du quinquennat qui s'achève", a-t-il assuré, appelant à être "bienveillants et respectueux" dans un pays "pétri de tant de doutes, tant de divisions".

21h50 - Demandant à ses partisans de ne pas huer son adversaire du deuxième tour de la présidentielle, Marine Le Pen, M. Macron, lors de son discours au le Champ de Mars, a déclaré: "Non, ne sifflez personne. Depuis le début je vous ai demandé de ne jamais siffler. Parce que dès à présent je ne suis plus le candidat d'un camp mais le président de tous".

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Emmanuel Macron célèbre après sa victoire à l'élection présidentielle française, au Champ de Mars à Paris, le 24 avril 2022. (Photo,AFP)

21h46 - Emmanuel Macron a remercié les électeurs ayant voté pour lui "non pour soutenir" ses idées "mais pour faire barrage à celles de l'extrême droite", ajoutant qu'il avait "conscience que ce vote (l)'oblige pour les années à venir", lors d'une allocution prononcée devant ses partisans depuis le Champ de Mars à Paris. "Je sais aussi que nombre de nos compatriotes ont voté ce jour pour moi non pour soutenir les idées que je porte mais pour faire barrage à celles de l'extrême-droite. Et je veux ici les remercier et leur dire que j'ai conscience que ce vote m'oblige pour les années à venir", a déclaré le président réélu, arrivé sur le Champ de Mars entouré d'enfants et de son épouse, Brigitte Macron, sur fond d'Ode à la joie de la 9e symphonie de Beethoven, l'hymne européen

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Emmanuel Macron et son épouse Brigitte Macron arrivent après sa victoire à l'élection présidentielle française, au Champ de Mars à Paris, le 24 avril 2022. (Photo, AFP)

21h30 - Emmanuel Macron vient d'arriver au Champ de Mars et prononcera un discours dans les minutes à suivre 

21h16 - Le chancelier allemand Olaf Scholz a félicité dimanche Emmanuel Macron pour sa victoire à la présidentielle française, estimant que ses électeurs ont envoyé «un signal fort en faveur de l'Europe». «Félicitations», a tweeté le dirigeant social-démocrate en français, avant de poursuivre en allemand : "Félicitations, cher président @EmmanuelMacron. Tes électeurs ont envoyé aujourd'hui un signal fort en faveur de l'Europe. Je me réjouis que nous poursuivions notre bonne collaboration !»

21h00 - Le cortège du président réélu, Emmanuel Macron, se dirige vers le Champ de Mars

20h50 - L'ancien candidat Reconquête à la présidentielle, Eric Zemmour, a appelé «le bloc national à s'unir et se rassembler» pour les législatives, et a fait part de sa «déception» après la réélection d'Emmanuel Macron. «C'est la huitième fois que la défaite frappe le nom de Le Pen», avait-il auparavant attaqué, en référence aux candidatures malheureuses successives de Jean-Marie Le Pen et de sa fille Marine.

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Eric Zemmour prononce un discours après l'annonce de l'élection présidentielle française à Paris le 24 avril 2022. (Photo, AFP)

20h47 - Le Premier ministre britannique Boris Johnson a félicité Emmanuel Macron pour sa victoire à la présidentielle française, se disant «heureux de continuer à travailler» avec lui et affirmant que la France est l'un des alliés «les plus proches» du Royaume-Uni. «Félicitations à @EmmanuelMacron pour votre réélection à la Présidence de la République Française. La France est l'un de nos alliés les plus proches et les plus importants. Je suis heureux de continuer à travailler ensemble sur les sujets-clés pour nos deux pays et pour le monde», a déclaré dimanche le dirigeant conservateur dans un tweet en français.

20h36 - Le chef du gouvernement italien Mario Draghi a estimé dimanche que la victoire d'Emmanuel Macron à la présidentielle française représentait «une magnifique nouvelle pour toute l'Europe». «La victoire d'Emmanuel Macron à l'élection présidentielle française est une magnifique nouvelle pour toute l'Europe», a réagi M. Draghi dans un communiqué officiel.

20h35 - Emmanuel Macron est «le plus mal élu des présidents de la Vème République», mais la défaite de Marine Le Pen «est une très bonne nouvelle pour l'unité de notre peuple», a estimé dimanche l'Insoumis Jean-Luc Mélenchon. «Madame Le Pen et Monsieur Macron ont à peine plus du tiers des électeurs inscrits», a souligné M. Mélenchon. Concernant la candidate de l'extrême droite, il a souligné que «la France a refusé clairement de lui confier la présidence et «c'est une très bonne nouvelle pour l'unité de notre peuple».

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20h21 - La candidate battue au second tour de l'élection présidentielle avec environ 42% des suffrages, Marine Le Pen, a estimé que son score était «une éclatante victoire». «Le résultat représente en lui-même une éclatante victoire», a-t-elle déclaré depuis son QG électoral, ajoutant: «Je poursuivrai mon engagement pour la France et les Français (...) Je mènerai cette bataille».

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Marine Le Pen prononce un discours au Pavillon d'Armenonville à Paris le 24 avril 2022 après l'annonce des premières projections par les sociétés de sondage des résultats du second tour de l'élection présidentielle française. (Photo, AFP)

20h10 - Les partisans d'Emmanuel Macron sont aux anges

20h00 - Emmanuel Macron a été réélu dimanche à la présidence de la République avec 57,6 à 58,5% des voix face à Marine Le Pen (41,5-42,4%) selon les premières estimations.

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Les partisans réagissent après la victoire du président français et candidat du parti La République en marche (LREM) à la réélection Emmanuel Macron à l'élection présidentielle française, au Champ de Mars, à Paris, le 24 avril 2022. (Photo, AFP)

19h40- Pour ce soutien de Marine Le Pen, cette soirée sera l'apogée de plusieurs mois de campagne

19h28: Pour ces soutiens d'Emmanuel Macron, l'espoir de voir le président-candidat reconduit à l'Élysée est grand mais, il faut faire preuve d'humilité avant l'annonce des résultats.

19h24: Selon La Libre Belgique, Emmanuel Macron arriverait en tête du second tour des élections présidentielles, avec un pourcentage compris entre 55 et 58 %.

 

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19h02: Le premiers bureaux de vote ont fermé ou commencent à fermer leur porte. Seuls les bureaux des grandes villes sont encore ouverts pour une heure. Certains électeurs ont donc jusqu'à 20 heures pour aller voter au second tour de l'élection présidentielle.

18h53: Attroupement des invités à la soirée électorale de Marine Le Pen au pavillon d'Armenonville.

18h45: Les journalistes doivent passer par une impressionnante file d'attente afin d'accéder au Champ de Mars. Plus de 1200 accréditations ont été accordées dont la moitié représente la presse étrangère de tous les continents.

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Impressionnante couverture médiatique au Champ-de-Mars (Source, Hakima Bedouani)

18h42: Marine Le Pen quitte son QG de campagne situé à Porte de Saint-Cloud à Paris.

18h32 - Emmanuel Macron, est arrivé à l'Élysée pour suivre les résultats, une heure et demie avant le verdict.

18h30 - Les préparatifs vont bon train au Champs de Mars. Emmanuel Macron devra s’y exprimer juste après les annonces des résultats du scrutin.

17h15 - Abstention de 28% au 2nd tour, supérieure de 2,6 points à 2017, selon les estimations.

Jamais une abstention aussi forte n'a été enregistrée à un second tour d'une présidentielle, à l'exception du record de 1969, quand les électeurs de gauche avaient, à l'appel du candidat communiste éliminé au 1er tour, massivement refusé de choisir entre "bonnet blanc et blanc bonnet" (Georges Pompidou et Alain Poher).  

Le point sur les départements qui ont le plus et le moins voté à 17h

A 17h, les départements qui ont le plus voté :

  • L'Aveyron (70,51%)
  • La Dordogne (70,15%)
  • Les Landes (69,84%)

A 17h, les départements qui ont le moins voté :

  • La Seine-Saint-Denis (44,96%)
  • La Haute-Corse (49,35%)
  • Le Val-de-Marne (55,2%)

17h00 - La participation au second tour de l'élection présidentielle s'élève à 17h00 en métropole à 63,23%, en baisse de plus de deux points par rapport à 2017 (65,30%), à l'occasion du même duel entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, a annoncé le ministère de l'Intérieur.

Ce chiffre marque également un recul de près de deux points par rapport au premier tour du scrutin (65,00%) le 10 avril.

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Niveau de la participation au second tour à l'élection présidentielle française à 12h et à 17h et comparatif avec 2017

16h15 - Le verdict du second tour de l'élection présidentielle sera annoncé à 20h, avec des estimations. Mais aucun résultat, même partiel, ni aucune estimation ou sondage ne peuvent être diffusés avant la fermeture du dernier bureau de vote.

15h45 - Il y a près de 49 millions d'électeurs inscrits en France, mais les analystes avertissent que le taux de participation aujourd'hui pourrait être bien inférieur à celui des années précédentes et à celui du premier tour, avec une personne sur quatre s'abstenant de voter.

15h15 - Les premiers chiffres des Outre-mer indiquent une victoire massive de Le Pen en Guadeloupe (69,6% contre 30,4% pour Macron), en Martinique (60,9% contre 39,1%) et en Guyane (60,7% contre 39,3%).

15h00 - Les bureaux de vote ont ouvert dans toute la France à 8 heures locales et fermeront à 19 heures, mais certains bureaux du centre-ville seront autorisés à rester ouverts pendant une heure supplémentaire.

Le taux de participation à midi, heure locale, était légèrement supérieur à 26 %, ce qui était inférieur à celui de la même période lors des élections de 2017.

Un choix historique

Les Français sont devant un choix historique: reconduire le président sortant ou élire une femme, ce qui serait une première et propulserait dans le même temps l'extrême droite à la tête du pays. Cette option constituerait une déflagration qui résonnerait bien au-delà des frontières du pays, comparable au Brexit britannique et à l'élection de Donald Trump aux Etats-Unis en 2016.

Une réélection de M. Macron, 44 ans, candidat du parti La République en marche (LREM), représenterait la continuité, même si le président candidat a promis de se renouveler en profondeur, affirmant vouloir placer l'écologie au coeur de son deuxième - et dernier - mandat.

Il serait alors le premier président français à être réélu pour un second mandat en 20 ans, depuis Jacques Chirac en 2002.

Ses positions clivantes sur certains sujets, ses sorties maladroites voire méprisantes et son exercice vertical du pouvoir ont heurté une partie des Français, qui l'ont jugé trop déconnecté de leurs réalités quotidiennes et de leurs fins de mois difficiles. 

Il s'est vu très tôt qualifié de "président des riches", notamment après deux décisions de son début de mandat que la gauche n'a jamais acceptées: suppression de l'impôt sur la fortune (ISF) et baisse des aides au logement.

Les violences ayant émaillé les manifestations du mouvement social des "Gilets jaunes" (dont des manifestants éborgnés après des tirs des forces de l'ordre) et le traitement jugé "dégradant" par plusieurs ONG internationales et nationales des migrants (afghans, syriens, soudanais...) sur le sol français notamment à Calais (nord) lui ont définitivement aliéné une partie de la gauche, dont il est pourtant issu. 

«Vote par obligation»

Marine Le Pen a glissé son bulletin vers 11H00 dans son fief de Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais).

M. Macron a voté à la mi-journée en compagnie de son épouse au Touquet (nord) où le couple possède une résidence secondaire. 

Arrivé en troisième position du 1er tour avec près de 22% des voix, l'Insoumis Jean-Luc Mélenchon a voté dans sa circonscription de Marseille vers 10H30, remerciant longuement tous les assesseurs présents dans cette école du IIe arrondissement. 

Mme Le Pen, 53 ans, a quant à elle lissé et adouci son discours, banalisé son image, jusqu'à récuser le qualificatif d'extrême droite. Elle récolte les fruits d'une longue stratégie de "dédiabolisation", même si sur le fond, particulièrement sur l'immigration, son programme n'a pas changé.

L'arrivée de Mme Le Pen aux commandes d'une puissance nucléaire, dotée d'un siège permanent au Conseil de sécurité de l'ONU et force motrice de l'Union européenne, serait un séisme, d'autant qu'il s'inscrirait dans le contexte lourd d'une guerre aux portes de l'Europe.

Devant une école à Rennes (ouest), Bernard Maugier, retraité de 76 ans et habitant dans un quartier sensible de la ville, dit avoir voté "pour éviter une guerre civile". "Faut pas se tromper de personne", lâche-t-il.

À Bersée, localité rurale du Nord d'environ 2.200 habitants, Nicolas Moreau, 44 ans, conseiller municipal, explique que, pour lui, ça a été "un vote par obligation". "C'est pas mes convictions mais il faut faire un choix".

Véronique, qui traverse Bersée à vélo, de retour de Lille où elle a voté, résume: "Entre les deux choix, on essaye de choisir le moins mauvais".

A Dijon (est), Lucien Chameroy, 80 ans, dit n'avoir, lui, eu "absolument aucune hésitation" pour venir voter. "Je pense que les gens ne s'en rendent pas compte: si on ne vote pas et que c'est la rue qui décide, ce seront les minorités qui prendront le pouvoir", dit le retraité.

Résultats des TOM, selon des sources du ministère de l'Intérieur

Selon les résultats obtenus par Arab News en français auprès d'une source autorisée et bien informée au ministère français de l'Intérieur, les votes dans les territoires français d'Outre-mer se présentent comme suit: 

  • Guyane : LE PEN 60,7% (17,6% 1er tour) - MACRON 39,3%
  • Guadeloupe : LE PEN 69,6% (17,92% 1er tour) - MACRON 30,4%
  • Martinique : LE PEN 60,87% (13,42% 1er tour) - MACRON 39,13%
  • Saint Martin : LE PEN 55% (14,9% 1er tour) - MACRON 45%
  • Saint Barth :  LE PEN 60% (22,4% 1er tour) MACRON 40%

Guadeloupe

  • Participation : 47,18 %
  • Votants 149 055
  • Exprimées : 132 335
  • MLP : 69,60 % = 92 106 voix
  • EM : 30,40 % = 40 229 voix

Martinique

Résultats complets

  • Participation : 45,45
  • MLP : 60,87
  • EM : 39,13

Guyane 

  • Participation: 38,89%
  • MLP : 60,70 % = 21 734 voix
  • EM : 39,30 % = 14 073 voix

L'analyse de ces données porte à penser que les nombreux supporters du candidat d'extrême gauche, Jean-Luc Mélenchon, dans les territoires d'Outre-mer, ont choisi de transférer leurs votes à l'extrême droite incarnée par Marine Le Pen. 

«Deux France»

Les derniers sondages publiés vendredi soir, avant l'entrée en vigueur de la période de réserve électorale, donnent M. Macron favori, au-delà de la marge d'erreur. Mais très loin de son score de 2017 où il avait battu sa rivale par 66,1% des voix contre 33,9%, pour devenir, à 39 ans, le plus jeune président de la Ve République, instaurée en 1958.

Les programmes des deux candidats sont à l'opposé et proposent une vision radicalement différente sur l'Europe, l'économie, le pouvoir d'achat, les relations avec la Russie, les retraites, l'immigration, l'environnement...

Après un quinquennat émaillé de crises, des "Gilets jaunes" au Covid, ce sont deux France qui se font face.

Pour contrer son adversaire, Emmanuel Macron, arrivé en tête au premier tour (27,85%) avec plus de quatre points d'avance, a réactivé le "front républicain" pour faire barrage à l'extrême droite.

La candidate du Rassemblement national, pour sa troisième tentative, a misé sur un autre front, le "Tout sauf Macron". 

Dans l'entre-deux tours, les deux candidats ont courtisé l'électorat du dirigeant de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon, arrivé troisième au premier tour le 10 avril avec près de 22% des voix. 

Les électeurs seront de nouveau appelés aux urnes les 12 et 19 juin pour les législatives où le nouveau président cherchera à obtenir la majorité nécessaire pour gouverner.


Mayotte provoque des frictions entre extrêmes droites française et allemande

Marine Le Pen (au centre), candidate du Rassemblement national (RN) à l'élection présidentielle française de 2022, pose avec des sympathisants lors d'une visite de campagne sur la place Mamoudzou à Mayotte, le 18 décembre 2021. (Photo Ali Al-Daher AFP)
Marine Le Pen (au centre), candidate du Rassemblement national (RN) à l'élection présidentielle française de 2022, pose avec des sympathisants lors d'une visite de campagne sur la place Mamoudzou à Mayotte, le 18 décembre 2021. (Photo Ali Al-Daher AFP)
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  • Dans une question écrite au Bundestag cette semaine, l'AfD a appelé le gouvernement fédéral «à prendre position sur les résolutions de l'Assemblée générale des Nations unies selon lesquelles la France doit restituer l'archipel de Mayotte aux Comores
  • «L’AfD ferait mieux de s'occuper des problèmes de l’Allemagne et je suis fâchée de cette situation», a déclaré la cheffe de file du Rassemblement national (RN)

MAMOUDZOU, France : La dirigeante d'extrême droite française Marine Le Pen, en visite à Mayotte samedi, s'est dite «fâchée» contre son allié allemand au Parlement européen, l'AfD, qui «ferait mieux de s'occuper des problèmes de l'Allemagne» au lieu de questionner l'appartenance à la France de cet archipel de l'océan Indien.

Dans une question écrite au Bundestag cette semaine, l'AfD (Alternative für Deutschland) a appelé le gouvernement fédéral «à prendre position sur les résolutions de l'Assemblée générale des Nations unies selon lesquelles la France doit restituer l'archipel de Mayotte à l'Union des Comores».

«L’AfD ferait mieux de s'occuper des problèmes de l’Allemagne et je suis fâchée de cette situation», a déclaré la cheffe de file du Rassemblement national (RN). «Je vais leur expliquer la raison pour laquelle les Mahorais ont par trois fois déjà exprimé leur souhait d'être Français».

Lors de la proclamation de l'indépendance des Comores, Mayotte a choisi de rester en France par deux référendums en 1974 et 1976. Un troisième référendum en 2009 a fait de Mayotte un département.

Un porte-parole de l'Afd, Matthias Moosdorf, a expliqué à l'AFP que son parti n'avait «pas imaginé que le RN serait contrarié par cette question» et que cette question visait l'ambivalence, selon l'Afd, pratiquée par le gouvernement allemand sur les référendums d'autodétermination, ce dernier ne reconnaissant pas le résultat de celui organisé en Crimée en 2014.

«Ce parallèle avec la Crimée est particulièrement maladroit», a jugé Mme Le Pen qui compte donner à ses alliés «quelques leçons de géopolitique».

Les relations entre les deux partis, qui siègent dans le même groupe «Identité et démocratie» au Parlement européen sont tendues depuis la révélation d'un projet secret d'expulsion massive d'étrangers et de citoyens allemands réputés non-intégrés si l'AfD arrivait au pouvoir.

L'affaire avait provoqué des manifestations d'ampleur contre l'extrême droite dans toute l'Allemagne. Et Mme Le Pen avait déclaré être «en total désaccord» avec cette idée.

Par ailleurs, sur les relations avec les Comores dont sont issus nombre d'immigrants arrivant sur Mayotte, Mme Le Pen a appelé à «siffler la fin de la récréation», les accusant de «vouloir récupérer Mayotte par la démographie».

Elle a évoqué des mesures de rétorsion comme le gel des avoirs des dirigeants comoriens ou la suppression de visas.


Expulsion vers l'Algérie d'un imam officiant en France

Un agent de sécurité se tient à l'entrée de la Grande Mosquée dans le quartier d'Empalot à Toulouse, le 23 juin 2018, lors de son inauguration après 13 ans de rénovation. (Photo Eric Cabanis AFP)
Un agent de sécurité se tient à l'entrée de la Grande Mosquée dans le quartier d'Empalot à Toulouse, le 23 juin 2018, lors de son inauguration après 13 ans de rénovation. (Photo Eric Cabanis AFP)
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  • Mohamed Tataïat était arrivé en France en 1985 comme imam détaché algérien
  • Il a été expulsé vendredi soir vers l'Algérie, après sa condamnation définitive pour provocation à la haine et à la violence envers la communauté juive, ont annoncé les autorités

PARIS : L'imam de nationalité algérienne, Mohamed Tataïat, qui officiait à Toulouse dans le sud de la France, a été expulsé vendredi soir vers l'Algérie, après sa condamnation définitive pour provocation à la haine et à la violence envers la communauté juive, ont annoncé les autorités.

Dans un message posté sur le réseau social X, le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a fait valoir qu'«une nouvelle fois, la loi immigration (avait permis) d'expulser dans son pays d'origine en moins de 24 heures un +imam+ de Toulouse, prêcheur de haine et condamné par la justice».

L'un des avocats de l'imam a dénoncé une «expulsion manu militari». «Il n'y avait pas d'urgence, il est sur le territoire français depuis 40 ans, il a des enfants, il travaille, il n'a pas fait parler de lui depuis sept ans, et là il se retrouve dans un avion en direction de l'Algérie», a réagi auprès de l'AFP Me Jean Iglesis.

Une audience pour examiner une requête en référé des avocats de l'imam à l'encontre de cet arrêté d'expulsion était prévue lundi au tribunal administratif de Paris, a ajouté Me Iglesis.

«Ce qui se passe est d'une certaine gravité (...) C'est une défiance à l'égard de la défense et de l'autorité judiciaire», a poursuivi le conseil de l'imam, affirmant notamment qu'il n'avait pas pu avoir accès à son client lorsqu'il était en instance d'expulsion à l'aéroport de Toulouse.

Mohamed Tataïat était arrivé en France en 1985 comme imam détaché algérien. Il avait rejoint Toulouse deux ans plus tard pour exercer au sein de la mosquée du quartier Empalot.

En juin 2018, le préfet du département de Haute-Garonne avait signalé des propos tenus lors d'un prêche le 15 décembre à la mosquée En Nour, caractérisant, selon lui, «une provocation à la haine et à la discrimination à l'égard des juifs».

Le 31 août 2022, l'imam avait été condamné par la cour d'appel de Toulouse à 4 mois de prison avec sursis pour ce prêche.

Le 19 décembre dernier, la Cour de cassation a rejeté le pourvoi de M. Tataïat, rendant ainsi sa condamnation définitive.

Le 5 dernier avril, le ministre de l'Intérieur avait signé son arrêté d'expulsion.


Consulat d'Iran à Paris: un homme interpellé après une alerte

La police française a bouclé vendredi le consulat iranien à Paris suite à des informations selon lesquelles un homme menaçait de se faire exploser. (Reuters)
La police française a bouclé vendredi le consulat iranien à Paris suite à des informations selon lesquelles un homme menaçait de se faire exploser. (Reuters)
La police française a bouclé vendredi le consulat iranien à Paris suite à des informations selon lesquelles un homme menaçait de se faire exploser. (Reuters)
La police française a bouclé vendredi le consulat iranien à Paris suite à des informations selon lesquelles un homme menaçait de se faire exploser. (Reuters)
La police française a bouclé vendredi le consulat iranien à Paris suite à des informations selon lesquelles un homme menaçait de se faire exploser. (Reuters)
La police française a bouclé vendredi le consulat iranien à Paris suite à des informations selon lesquelles un homme menaçait de se faire exploser. (Reuters)
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  • En réalité, aucun explosif n'a été retrouvé «ni dans les locaux du consulat, ni dans le véhicule» du suspect, a annoncé la Préfecture de police de Paris, après l'interventionde la BRI (brigade de recherche et d'intervention)
  • «Selon les premiers éléments, il s'agit d'un homme né en 1963 en Iran», a poursuivi le parquet, ajoutant qu'il était sorti de lui-même du consulat

PARIS: Un homme a été interpellé vendredi après une alerte lancée par le consulat d'Iran à Paris. Un individu aurait été vu dans ses locaux "porteur d'une grenade ou d'un gilet explosif", selon l'intitution.
En réalité, aucun explosif n'a été retrouvé "ni dans les locaux du consulat, ni dans le véhicule" du suspect, a annoncé la Préfecture de police de Paris, après l'interventionde la BRI (brigade de recherche et d'intervention), une unité d'élite de la police
Le parquet de Paris a également affirmé à l'AFP qu'"aucune matière explosive" n'avait été retrouvée "à ce stade, ni sur lui, ni sur place".
"Selon les premiers éléments, il s'agit d'un homme né en 1963 en Iran", a poursuivi le parquet, ajoutant qu'il était sorti "de lui-même" du consulat et qu'il "aurait proféré des menaces de passage à l'acte violent".
"Les vérifications et comptes-rendus se poursuivent afin de préciser la situation judiciaire", selon la même source.
L'affaire avait débuté vers "11H00" avec le signalement d'un homme qui "aurait été aperçu par un seul témoin entrant dans le consulat, rue de Fresnel, porteur d'une grenade ou d'un gilet explosif", avait rapporté un peu auparavant la PP à l'AFP.
En début d'après-midi un périmètre de sécurité avait été mis en place tout autour du consulat, situé dans le 16e arrondissement de Paris près du Trocadéro.
Le trafic sur les lignes de métro 9 et 6 desservant la station Trocadéro, la plus proche du consulat d'Iran, a été interrompu, pour des raisons de sécurité, comme l'a annoncé la RATP sur X.
Le préfet de police de Paris Laurent Nuñez a mobilisé, outre la BRI, d'importantes forces de l'ordre, a constaté un journaliste de l'AFP sur place. Le préfet répondait à une "demande d'intervention" du consulat.
Le consulat et l'ambassade d'Iran partagent le même bâtiment, mais ont des entrées différentes: le 4 avenue d'Iena pour l'ambassade et le 16 rue Fresnel pour le consulat.
Après l'interpellation du suspect, le dispositif sécuritaire était toujours bien en place et une vingtaine de journalistes étaient présents, notamment des journalistes étrangers, selon le journaliste de l'AFP.
Deux camions de police bloquaient le croisement de la rue de la Manutention et de la rue Fresnel où se trouve le consulat d’Iran.
La France a relevé son dispositif Vigipirate en urgence attentat, son plus haut niveau, après l'attentat survenu en mars à Moscou dans une salle de spectacle.