«Par le recours à l'escalade de la répression, qui touche le Hirak pacifique, le pouvoir montre l'échec de sa feuille de route politique et son incapacité à offrir une solution à la crise»
Neuf manifestants ont été condamnés par un tribunal de Skikda à un an de prison ferme, 24 ont été placés en garde-à-vue par différents tribunaux
Accusés d'infiltrer les manifestations, le mouvement Rachad et le Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie sont désormais considérés comme des organisations terroristes
La solution sécuritaire n'a jamais permis de sortir des crises politiques. Elle est plutôt considérée comme un encouragement pour les Algériens à poursuivre pacifiquement le Hirak, selon Me Benlahrech
«Nous venons dire aux pays européens "arrêtez de légitimer ce régime qui ne respecte pas les droits de l'Homme, et aidez nous à construire une véritable démocratie"»
Dans la foule, outre une nuée de drapeaux algériens, des pancartes réclamaient «La souveraineté au peuple», «La liberté pour l'Algérie» et affichaient un large «NON à l'armée»
Des rassemblements ont quand même eu lieu à Béjaïa et à Tizi Ouzou, grandes villes de Kabylie, malgré des interpellations
La plupart des manifestants interpellés ont été relâchés, mais certains, en garde à vue, seront convoqués devant la justice, où ils risquent des peines de prison ferme
Ces élections anticipées, qui auraient dû avoir lieu en 2022, apparaissent comme une tentative du régime de reprendre la main face au retour du Hirak dans la rue depuis la fin février
La campagne électorale, qui prendra fin le 9 juin, débute trois mois après la dissolution de l'Assemblée populaire nationale (APN) par le président Abdelmadjid Tebboune
Plus de 30 manifestants du Hirak arrêtés en Algérie ont été condamnés à des peines de prison ferme
«Visiblement, le pouvoir a décidé d'en finir avec le Hirak pacifique», a déclaré lundi Saïd Salhi, vice-président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme