«Tout le monde savait.» C’est ce qui se répète depuis le cataclysme qui a rayé le port de Beyrouth et la moitié de la capitale
«Tout le monde», en allusion aux responsables du gouvernement qui avaient été informés à plusieurs reprises que le nitrate d’ammonium était mal stocké dans le port
Des questions restent sans réponse, notamment comment une énorme quantité de nitrate d'ammonium a été stockée de manière dangereuse dans la capitale pendant des années
L'explosion a été l'une des plus grandes explosions non nucléaires jamais enregistrées, tuant plus de 200 personnes
Un an après l’événement dévastateur, le British Museum et The European Fine Art Foundation ont annoncé qu’ils allaient s’associer pour aider à restaurer certains objets antiques endommagés par l’explosion
La plupart des récipients sont irréparables et seuls 15 d’entre eux ont été identifiés comme pouvant être restaurés
Des cercueils sont lancés par-dessus la clôture alors que les manifestants continuent d'exiger que les responsables accusés de l'explosion du port soient privés d'immunité
Les familles des victimes accusent l'ingérence politique d'avoir fait dérailler le processus de la justice
Le juge en charge de l'enquête a rejeté une requête des députés réclamant des « preuves » supplémentaires avant la levée de l'immunité des responsables
En juin, une cinquantaine d'ONG, dont Amnesty et Human Rights Watch, ont réclamé une enquête de l'ONU sur le drame après avoir dénoncé «des ingérences politiques flagrantes»
Près d'un an après l'explosion du 4 août, de nombreux Libanais sont en colère, car aucun haut responsable n'a été tenu de rendre des comptes
La demande du juge Tarek Bitar d'interroger Abbas Ibrahim, directeur de la Sûreté générale, a été rejetée par le ministre de l'Intérieur démissionnaire, Mohammed Fahmi
La visite de Bukhari à Bkerké coïncide avec le voyage en Arabie saoudite aujourd’hui des ambassadeurs français et américain au Liban pour discuter des moyens d’exercer des pressions pour la formation d’un gouvernement
«Le Royaume a toujours respecté le choix des Libanais, leur identité, leur pluralisme, leur système, leurs traditions et leur mode de vie», a affirmé Al-Raï