Les familles des victimes de l'explosion du port de Beyrouth organisent un sit-in massif

Des familles libanaises de victimes de l'explosion du port de Beyrouth du 4 août 2020 brandissent des portraits de leurs proches, tandis que d'autres mettent le feu à des pneus lors d'un sit-in devant le Palais de justice de Beyrouth, le 17 janvier 2022. (AFP).
Des familles libanaises de victimes de l'explosion du port de Beyrouth du 4 août 2020 brandissent des portraits de leurs proches, tandis que d'autres mettent le feu à des pneus lors d'un sit-in devant le Palais de justice de Beyrouth, le 17 janvier 2022. (AFP).
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Publié le Vendredi 13 janvier 2023

Les familles des victimes de l'explosion du port de Beyrouth organisent un sit-in massif

  • Des familles se sont rassemblées devant le Palais de justice de Beyrouth alors que les membres du Conseil supérieur de la magistrature tentaient de faire passer en force le remplacement de Bitar
  • William Noun, frère d'une des victimes et porte-parole des familles, a remercié «les juges qui ont empêché le quorum»

BEYROUTH: Les familles des victimes de l'explosion du port de Beyrouth au mois d’août 2020 ont organisé un sit-in de masse pour protester contre l'obstruction de l'enquête officielle.

Cette dernière se trouve en effet dans l’impasse depuis plus d'un an. Elle s'est abîmée dans les méandres de la politique libanaise. Plusieurs suspects, parmi lesquels des ministres et d'anciens Premiers ministres, ont échappé aux interrogatoires et ont contre-attaqué l'enquêteur principal, Tarek Bitar.

Le Courant patriotique libre, le Hezbollah et le mouvement Amal font tous pression pour que Bitar soit démis de ses fonctions afin de forcer la libération des suspects qui sont maintenus en détention. On compte parmi eux Badri Daher, l’ancien directeur des douanes.

Jeudi dernier, des familles se sont rassemblées devant le Palais de justice de Beyrouth alors que des membres du Conseil supérieur de la magistrature tentaient d'imposer le remplacement de Bitar. La motion a toutefois échoué après que deux juges, dont le président du conseil, Souhail Abboud, ont refusé d'y assister.

William Noun, frère d'une victime et porte-parole des familles, a remercié «les juges qui ont bloqué le quorum». Il a déclaré: «Nous n'avons pas de problème avec les juges ou le tribunal, mais avec ceux qui tentent d'entraver l'enquête. Ceux qui sont morts dans l'explosion ne sont pas des numéros et le tribunal représente la justice.»

Le député Melhem Khalaf, ancien président de l'Association du barreau de Beyrouth, a déclaré à Arab News que la tentative pour remplacer Bitar visait à «embrouiller le crime du siècle et se retourner contre la justice, le système judiciaire et la loi».

La manifestation s’est déroulée le lendemain du jour où des familles de victimes ont jeté des pierres sur le Palais de justice, brisant plusieurs fenêtres.

Plusieurs manifestants ont été convoqués pour être interrogés sur des accusations de vandalisme et de dégradation de biens publics. Cela a rendu le groupe encore plus furieux: ses membres ont déclaré qu'ils étaient traités «comme des criminels, alors qu'il s'agit de familles de victimes innocentes».

Khalaf a qualifié la convocation d’«acte suspect et injuste envers les familles des victimes qui sont déjà maltraitées», ajoutant: «Nous ne les laisserons pas capoter l'affaire et insulter les familles des victimes.»

De nombreux députés kataëb (qui appartiennent au mouvement des Phalanges libanaises, NDLR) et réformateurs, dont Sami Gemayel, Waddah Sadek, Elias Hankach et Michel Doueihy, ont rejoint la manifestation en solidarité avec les familles qui brandissaient des photos de leurs victimes.

Le député Hankach a lancé: «Il est honteux que les familles des victimes soient convoquées, alors que les personnes accusées du crime n'assistent pas à leurs audiences et se considèrent au-dessus de la loi. Ils défient le système judiciaire. Comment peuvent-ils demander aux familles des victimes de rester pacifiques?»

Le député Ghassan Hasbani, qui s'est joint à la manifestation de jeudi, a indiqué pour sa part: «Personne ne peut échapper au châtiment, quel que soit le temps que cela prend, car les ayants droit sont toujours plus puissants.»

L'explosion du port a été provoquée par 1 750 tonnes de nitrate d'ammonium et d'autres matières explosives stockées dans un entrepôt. Plus de deux cent trente personnes ont trouvé la mort et six mille cinq cents ont été blessées lors de l'explosion, qui a ravagé le front de mer de Beyrouth et les quartiers voisins.

Bitar avait cité à comparaître l'ancien Premier ministre Hassan Diab, ainsi que trois anciens ministres – Ali Hassan Khalil (Finances), Ghazi Zeaiter (Travaux publics) et Nohad Machnouk (Intérieur) – afin qu'ils soient poursuivis pour «homicide volontaire éventuel» et négligence.

Ils savaient tous que le nitrate d'ammonium était stocké dans des conditions dangereuses, mais n'ont rien fait pour y remédier.

Amnesty International a déclaré jeudi qu'il était «absurde» que personne n'ait été tenu pour responsable, plus de deux ans après la catastrophe.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Le ministre saoudien des finances avertit que les conflits constituent la plus grande menace pour l'économie mondiale

Environ 1 000 leaders d’opinion de 92 pays sont à Riyad pour le forum du WEF afin de « promouvoir des approches avant-gardistes face aux crises interconnectées » (Photo, Abdulrahman Fahad Bin Shulhub/AN)
Environ 1 000 leaders d’opinion de 92 pays sont à Riyad pour le forum du WEF afin de « promouvoir des approches avant-gardistes face aux crises interconnectées » (Photo, Abdulrahman Fahad Bin Shulhub/AN)
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  • Mohammed Al-Jadaan : Les guerres à Gaza et en Ukraine "exercent une forte pression sur l'émotion économique".
  • L'Arabie saoudite a pour "objectif spécifique" de désamorcer les tensions régionales, a-t-il déclaré lors d'un panel du Forum économique mondial

RIYAD: L'Arabie saoudite a appelé dimanche à une "désescalade" au Moyen-Orient et mis en garde contre les conséquences économiques de la guerre à Gaza, à l'ouverture d'une réunion spéciale du Forum économique mondial (WEF), en présence de nombreux dirigeants et hauts responsables.

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, les représentants palestiniens et de haut diplomates impliqués dans les efforts visant à mettre fin au conflit entre Israël et le Hamas palestinien figurent sur la liste des participants à ce sommet organisé sur deux jours dans la capitale Ryad.

La guerre à Gaza ainsi que les conflits en Ukraine et ailleurs exercent "une forte pression" sur l'environnement économique, a déclaré le ministre saoudien des Finances, Mohammed al-Jadaan, lors d'un panel.

"Je pense que les pays, les dirigeants et les personnes qui font preuve de sang-froid doivent l'emporter et faire en sorte qu'il y ait une désescalade", a-t-il poursuivi.

La guerre a été déclenchée par l'attaque du Hamas le 7 octobre en Israël, qui a entraîné la mort de 1.170 personnes, selon un décompte de l'AFP à partir de données officielles israéliennes.

Plus de 250 personnes ont été enlevées et 129 restent captives à Gaza, dont 34 sont mortes selon des responsables israéliens.

En représailles, Israël a juré d'anéantir le mouvement islamiste au pouvoir à Gaza depuis 2007, et lancé une offensive ayant fait 34.454 morts, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Alors qu'Israël se prépare à lancer une offensive terrestre à Rafah, une ville du sud de la bande de Gaza où s'entassent 1,5 millions de Palestiniens, le Président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a exhorté depuis Ryad les Etats-Unis à intervenir pour empêcher une telle opération, qui serait selon lui "le plus grand désastre de l'histoire du peuple palestinien".

«Nouvelle dynamique»

Le président du WEF, Borge Brende, avait parlé samedi d'"une sorte de nouvelle dynamique dans les discussions autour des otages, et (...) d'une sortie possible de l'impasse dans laquelle nous nous trouvons à Gaza".

Israël n'est pas représenté au sommet, et les négociations sur une trêve à travers une médiation américaine, qatarie et égyptienne, se déroulent ailleurs, mais l'évènement sera "une occasion d'avoir des discussions structurées" avec "des acteurs clés", avait-il souligné lors d'une conférence de presse.

Le département d'Etat américain a indiqué qu'Antony Blinken fera le déplacement lundi à Ryad pour "discuter des efforts en cours visant à parvenir à un cessez-le-feu à Gaza qui permette la libération des otages". Il "mettra aussi l'accent sur l'importance de prévenir une extension" régionale de la guerre.

Le Hamas a dit samedi "étudier" une contre-proposition israélienne en vue d'une trêve associée à la libération d'otages, au lendemain de l'arrivée en Israël d'une délégation de médiateurs égyptiens pour tenter de relancer les négociations dans l'impasse.

Dans ses commentaires, M. Al-Jadaan a déclaré : "En matière de planification économique, il n'y a pas de mal à changer... à s'adapter aux nouvelles circonstances. C'est le conseil que je donnerais à tout le monde. Vous avez besoin d'un plan à long terme, comme Saudi Vision 2030, et de doubler la mise en œuvre, mais vous devez également vous assurer que vous vous adaptez.

"À plus long terme, indépendamment de ce qui se passe aujourd'hui, vous devez vous concentrer sur votre propre personnel, votre capital humain. C'est le jeu à long terme qui est essentiel.

"Je peux dire ceci : L'Arabie saoudite et la région ont les moyens de le faire, mais il y a beaucoup de pays qui auront du mal à fournir une éducation et des soins de santé de qualité à leur population", a-t-il déclaré.

Un millier de fonctionnaires, d'experts et de leaders d'opinion de 92 pays se trouvent à Riyad pour la réunion spéciale du Forum économique mondial sur la collaboration mondiale, la croissance et l'énergie pour le développement.

L'événement vise à "promouvoir des approches prospectives des crises interconnectées, tout en restant réaliste quant aux compromis à court terme" et à "travailler pour combler le fossé croissant entre le Nord et le Sud sur des questions telles que les politiques économiques émergentes, la transition énergétique et les chocs géopolitiques".

Depuis le début de la guerre, l'Arabie saoudite travaille avec d'autres pays pour tenter de mettre fin au conflit qui menace d'embraser la région.


Il n'est pas autorisé d'accomplir le Hajj sans permis selon le Council of Senior Scholars

Des pèlerins musulmans se rassemblent autour de la Kaaba dans la Grande Mosquée de la ville sainte de La Mecque, le 30 juin 2023, lors du pèlerinage annuel du Hajj. (AFP)
Des pèlerins musulmans se rassemblent autour de la Kaaba dans la Grande Mosquée de la ville sainte de La Mecque, le 30 juin 2023, lors du pèlerinage annuel du Hajj. (AFP)
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  • Le conseil a indiqué que l'obtention d'un permis est obligatoire pour se conformer à la charia, faciliter le Hajj et sauvegarder le caractère sacré des lieux saints
  • Plus le nombre de pèlerins est conforme aux chiffres autorisés, meilleure est la qualité des services et plus faible est le risque de préjudice

RIYAD : Le Conseil des hauts savants d'Arabie saoudite a déclaré dans un communiqué qu'il est obligatoire pour les musulmans d'obtenir un permis pour le Hajj s'ils veulent accomplir le pèlerinage.

Le conseil a indiqué que l'obtention d'un permis est obligatoire pour se conformer à la charia, faciliter le Hajj et sauvegarder le caractère sacré des lieux saints. L'accomplissement du Hajj sans permis est considéré comme un péché, selon l'interprétation du conseil.

Il a clairement indiqué qu'il n'était pas permis de se rendre au Hajj sans avoir obtenu de permis et que « ceux qui le font commettent un péché », peut-on lire dans la déclaration.

La déclaration du conseil note que les agences gouvernementales responsables de l'organisation de la saison du Hajj développent un plan complet basé sur les nombres autorisés de participants qui couvrent tous les aspects, y compris la sécurité, la santé, l'hébergement, la restauration et d'autres services.

Plus le nombre de pèlerins est conforme aux chiffres autorisés, meilleure est la qualité des services et plus faible est le risque de préjudice.

Il s'agit notamment d'éviter les situations où les pèlerins dorment sur les routes, ce qui peut entraver leurs déplacements et entraîner des pertes humaines.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Le prince Faiçal, ministre saoudien des Affaires étrangères, accueille à Riyad une réunion ministérielle arabe sur Gaza

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
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Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
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  • Les ministres ont mis en garde contre la poursuite des mesures israéliennes illégales en Cisjordanie et à Jérusalem-Est occupée, qui compromettent la solution des deux États, notamment l'expansion des colonies,
  • Les ministres ont souligné la nécessité d'un État de Palestine basé sur les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale, conformément aux résolutions internationales pertinentes

RIYAD : Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Ont participé à cette réunion Ayman Al-Safadi (Jordanie), Sameh Shoukry (Égypte), Hussein Al-Sheikh (Palestine), secrétaire du comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), Anwar ben Mohammed Gargash, conseiller diplomatique du président des Émirats arabes unis, et Mohammed ben Abdelaziz Al-Khulaifi, ministre d'État au ministère qatari des Affaires étrangères.

Ils ont discuté de la nécessité de mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza, de parvenir à un cessez-le-feu immédiat et complet, d'assurer la protection des civils conformément au droit humanitaire international et de lever toutes les restrictions qui empêchent l'entrée de l'aide humanitaire dans l'enclave.

Ils ont également exprimé leur soutien à tous les efforts visant à la reconnaissance internationale d'un État palestinien indépendant, ce qui, selon eux, est essentiel pour que les Palestiniens puissent prendre des mesures irréversibles en vue de mettre en œuvre la solution des deux États.

Les ministres ont souligné la nécessité d'un État de Palestine basé sur les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale, conformément aux résolutions internationales pertinentes.

Ils ont exprimé leur rejet catégorique de toute tentative de déplacer le peuple palestinien de sa terre et de toute opération militaire dans la ville palestinienne de Rafah.

Les ministres ont mis en garde contre la poursuite des mesures israéliennes illégales en Cisjordanie et à Jérusalem-Est occupée, qui compromettent la solution des deux États, notamment l'expansion des colonies, la confiscation de terres, les opérations militaires contre les Palestiniens, les attaques de colons et les atteintes à la liberté de culte des musulmans et des chrétiens.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com