Interrogé sur les violences urbaines survenues en France depuis la mort le 27 juin d'un jeune de 17 ans tué par un policier lors d'un contrôle routier, Didier Reynders a prôné «une réflexion» sur l'organisation du maintien de l'ordre
«Je suis très étonnée parce le maintien de l'ordre ne fait pas partie des prérogatives européennes», a réagi Laurence Boone, la secrétaire française d'Etat chargée de l'Europe
En déplacement à Pau, le président Emmanuel Macron a promis de «continuer de travailler» pour répondre aux difficultés des quartiers mises en lumière par une semaine d'émeutes urbaines
A Versailles, la chambre de l'instruction de la cour d'appel a décidé dans la matinée le maintien en détention provisoire du policier auteur du tir fatal Nahel, 17 ans, dont la mort le 27 juin a embrasé de nombreux quartiers du pays
«Nous avons tous vécu un moment important dans la vie de la nation, donc on va continuer de travailler. D'abord la première réponse, c'est l'ordre et le calme, la concorde», a déclaré Emmanuel Macron
Selon son entourage, ces échanges seront dans «le prolongement» de ceux de mardi avec quelque 300 maires réunis l'Elysée
"Plus de 4.000 personnes, jeunes pour l'essentiel, ont été, sont ou seront traduites devant la justice et cela va nous permettre de saisir à qui nous avons à faire"
"Pourquoi dans certains endroits, c'est des jeunes issus de l'immigration, dans d'autres pas du tout", "ce sont des jeunes qui sont connus des services (...) et dans la plupart des endroits pas du tout"
Lors de son audition par l'Inspection générale de la police nationale, Florian M., 38 ans, a assuré avoir hurlé à Nahel de couper le contact et confirme avoir à plusieurs reprises frappé le pare-brise de la voiture"
Il conteste en revanche avoir jamais dit à l'adolescent: "tu vas prendre une balle dans la tête"
"Certains sont pour l’autorité, à droite, d’autres pour la politique de la ville, à gauche", a résumé à sa sortie de l'Elysée Manuel Aeschlimann, maire LR d'Asnières-sur-Seine
La Première ministre, qui doit visiter jeudi un quartier touché par les violences à Lisieux (Calvados), a aussi reproché à Marine Le Pen de faire le choix de la "division" en opposant les territoires ruraux, où le RN progresse, aux quartiers
Aimène Bahouh, 25 ans, se déplaçait en voiture, vitre ouverte, «pour aller se ravitailler à la pompe à essence au Luxembourg» après sa journée de travail
D'autres personnes ont également été blessées plus légèrement par des tirs selon des témoignages obtenus par l'AFP, confirmés par le parquet