Marseille: Rassemblement pour Mohamed, possible victime d'un tir de LBD policier

Des personnes se rassemblent en hommage à Mohamed B. à la cité Air-Bel à Marseille, dans le sud de la France, le 6 juillet 2023 (Photo, AFP).
Des personnes se rassemblent en hommage à Mohamed B. à la cité Air-Bel à Marseille, dans le sud de la France, le 6 juillet 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 07 juillet 2023

Marseille: Rassemblement pour Mohamed, possible victime d'un tir de LBD policier

  • Quelque 200 personnes se sont rassemblées jeudi en fin d'après-midi cité Air Bel, à Marseille, au pied de l'immeuble où vit la veuve de Mohamed
  • Mohamed, 27 ans, marié, père d'un enfant et dont la veuve attend un deuxième enfant, a perdu la vie dans la nuit de samedi à dimanche

MARSEILLE: Quelque 200 personnes se sont rassemblées jeudi en fin d'après-midi cité Air Bel, à Marseille, au pied de l'immeuble où vit la veuve de Mohamed, mort dans la nuit de samedi à dimanche, possiblement victime d'un tir de LBD policier.

Un appel à une marche blanche avait été lancé et relayé sur les réseaux sociaux, notamment par des associations et des collectifs citoyens, sans que la famille de Mohamed en soit à l'origine.

"La famille est touchée par cet élan de solidarité", a déclaré à la presse Kaouther Ben Mohamed, présidente de l'association "Marseille en colère !". "On parle d'un papa qui ne va pas voir naître un de ses enfants et qui ne verra pas grandir ses enfants", a-t-elle martelé, relayant notamment l'appel au calme et à la justice de la mère de Mohamed.

"Sa mère dit que son fils n'était pas dans les émeutes, qu'il filmait à côté de Foot Locker (NDLR: un magasin du centre de Marseille pillé dans la nuit de samedi à dimanche), et après, on n'a plus rien", a ajouté Mme Ben Mohamed, rapportant les propos de la mère du jeune homme. "Elle a demandé via ses conseils qu'on retrace son chemin avec les caméras de vidéosurveillance pour comprendre ce qu'il s'est passé".

"Pour qu'il y ait apaisement, il faut qu'il y ait justice, l'un ne pourra pas aller sans l'autre", a-t-elle conclu.

Mohamed, 27 ans, marié, père d'un enfant et dont la veuve attend un deuxième enfant, a perdu la vie dans la nuit de samedi à dimanche, après avoir fait un malaise alors qu'il circulait à scooter au coeur de Marseille. La ville était alors secouée par de violentes émeutes dans le sillage de la mort de Nahel à Nanterre, et un dispositif policier fortement renforcé avait été déployé.

«Choc violent au niveau du thorax»

C'est lors de son autopsie qu'a été repérée sur sa poitrine la trace de ce qui pourrait être l'impact d'un tir de LBD.

Le parquet de Marseille a estimé "probable" que son décès ait été "causé par un choc violent au niveau du thorax causé par le tir d'un projectile de 'type Flash-Ball'" et ouvert une information judiciaire pour "coups mortels avec usage ou menace d'une arme". La police judiciaire et l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) ont été co-saisies de l'enquête.

"Il faudrait que ça change, il y a eu trop de morts, trop de jeunes qui partent pour un oui ou pour un non. C'est toujours la même chose, comme une cassette qui répète toujours la même chose", a témoigné auprès de l'AFP Zoulika Zemmar, mère de famille, venue au rassemblement de jeudi d'un quartier voisin.

"On demande des éclaircissements, on ne veut pas que ça passe à la trappe comme le cas de Souheil", a souligné de son côté Mohamed Benmeddour, éducateur dans les quartiers nord, faisant référence au cas d'un jeune de 19 ans mortellement blessé par un policier à la Belle-de-Mai à Marseille en août 2021 lors d'un refus d'obtempérer.

Présent lui aussi, le père de Souheil, Issam El Khalfaoui, voulait "soutenir la famille" de Mohamed: "Encore un jeune tué par un policier, certainement", a-t-il déclaré. "Et je suis aussi venu dénoncer le fait qu'a priori l'IGPN commence à dire que (les faits) n'ont pas été filmés. Tout a été filmé, sauf le tir, comme par hasard."


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
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  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
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  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
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  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.