«Corsica Libera invite tous les Corses qui se reconnaissent dans l’idée nationale à ne pas se rendre aux urnes ce dimanche pour le premier tour de l’élection présidentielle française», a indiqué ce parti
Il a souligné que ce boycott «s’inscrit dans la constance de l'engagement indépendantiste», le justifiant par «le mépris de Paris à l’égard du peuple corse et de la démocratie corse»
Les parents, l'épouse, le frère, la sœur et les deux enfants d'Yvan Colonna «considèrent que l'administration pénitentiaire est juridiquement responsable de son décès»
Cette action fait suite au refus du garde des Sceaux «de faire droit à leur demande préalable de réparation des préjudices subis»
Répondant aux jets de cocktails Molotov et de bombes agricoles, les policiers répliquaient avec des lances à eau, des grenades lacrymogènes et des grenades assourdissantes
Selon la préfecture, ces affrontements ont fait 15 blessés, 14 manifestants et un policier, dont trois blessés graves
La manifestation s'était élancée vers 15h00 derrière deux larges banderoles portant le désormais traditionnel slogan «État français assassin»
Cette marche réunissait au moins 3 800 personnes selon un premier comptage des autorités, 14 000 selon les organisateurs, un large collectif nationaliste demandant «justice et vérité» pour Yvan Colonna
Yvan Colonna est décédé lundi soir. A son arrivée en Corse mercredi soir, à l'aéroport d'Ajaccio, où là aussi les drapeaux étaient en berne, son corps a été escorté en silence par des milliers de personnes
La famille du préfet assassiné ne s'est, elle, pas exprimé sur les faits, survenus le 2 mars à la maison centrale d'Arles (Bouches-du-Rhône)
Yvan Colonna, qui purgeait une peine de prison à perpétuité pour sa participation à l'assassinat du préfet Claude Erignac en 1998 à Ajaccio, avait été violemment agressé dans la salle de sport de la prison d'Arles
Au lendemain de l'annonce du décès d'Yvan Colonna le recueillement a prédominé sur l'île, contrastant avec les scènes de violences qui ont émaillé les différentes manifestations de soutien au militant corse pendant près de deux semaines