«J'ai attendu trois heures aujourd'hui, plus de deux heures hier, pour obtenir un sac de pain... Et puis quoi encore ?», s'indigne M. Mansour, père de famille de 48 ans, devant une boulangerie de Beyrouth.
La situation se complique avec la guerre en Ukraine, d'où le Liban importe habituellement 80% de son blé. Aussi, l'explosion dévastatrice en août 2020 au port de Beyrouth a rendu l'importation et le stockage d'autant plus compliqués
La guerre qui va entrer le 24 juillet dans son sixième mois est livrée dans l'une des régions les plus fertiles d'Europe par deux des plus grands producteurs de céréales du monde
usqu'à 25 millions de tonnes de blé et d'autres céréales sont immobilisées dans les ports ukrainiens par des bâtiments de guerre russes et des mines terrestres posées par Kiev pour éviter un assaut amphibie
Dans la foulée de l'invasion russe, le cours du blé a grimpé jusqu'à plus de 400 euros la tonne en mai sur le marché européen, le double de l'été dernier
Les famines ne sont «jamais liées à la production alimentaire», «elles sont toujours causées par des problèmes d'accès», soulignait récemment Arif Husain, économiste en chef du Programme alimentaire mondial (PAM)
Un euphémisme dans un pays de quelque 25 millions d'habitants qui compte 2 500 boulangeries et où le pain est un aliment central, toutes classes sociales confondues
Mais la Côte d'Ivoire ne produit pas de blé et l'importe, de France principalement. Or l'offre mondiale s'est effondrée - l'Ukraine et la Russie en guerre étant deux gros producteurs - et comme ailleurs dans le monde, les prix ont bondi
La Tunisie, qui importe 66% de sa consommation de céréales et notamment de la région de la mer Noire, veut réduire sa dépendance
Mais les agriculteurs des plaines ensoleillées de Cebalet Ben Ammar, au nord de la capitale Tunis, sont pénalisés par du matériel délabré et un manque d'aide financière du gouvernement
Dans le village de Khotmanovo, 170 kilomètres au sud de Moscou, sur les rives de la rivière Oka, Tchiorny Khleb ("Pain noir") fait partie des petites exploitations qui se sont multipliées en Russie
A "Tchiorny Khleb", qui cultive divers céréales sur un peu plus de 1.000 hectares, le blé encore vert arrive au genou et l'on profite du calme avant l'activité intense de la récolte
Les deux ministres ont confirmé l’importance pour les pays du Groupe des sept d’unir leurs efforts pour imposer des sanctions à la Russie et soutenir l’Ukraine
Il s’agit du premier entretien téléphonique entre les deux ministres depuis la prise de fonction de la ministre française en mai