Il s'agit d'un nouveau procès pour Salah Abdeslam, condamné en juin en France à la perpétuité incompressible pour sa participation à la préparation des attentats du 13 novembre 2015 (130 morts à Paris et Saint-Denis)
En mars 2016, la même cellule jihadiste --repliée en Belgique où elle s'était en partie constituée en septembre-octobre 2015-- avait perpétré des attentats-suicides à Bruxelles, également revendiqués par le groupe Etat islamique
Trois des quatre accusés du premier procès, en novembre-décembre 2020, avaient fait appel
Mais deux d'entre-eux, dont le Belgo-Marocain Mohamed Bakkali, impliqué comme "logisticien" dans les attentats du 13-Novembre, ont finalement renoncé à leur appel
Le ministère public a demandé la plus lourde peine, la réclusion criminelle à perpétuité avec une période de sûreté de 22 ans, à l'égard du Franco-Turc Ali Riza Polat
Pendant trois jours de terreur, les frères Kouachi et Amedy Coulibaly avaient ciblé Charlie Hebdo à Paris, puis tué une policière à Montrouge, en région parisienne, avant de mener une prise d'otages dans un Hyper Cacher de la capitale
Le ministère public prendra ses réquisitions à l'égard du principal accusé, Ali Riza Polat, dans l'après-midi
Pour la représentante du parquet général, Amar Ramdani, 41 ans, a apporté un "soutien logistique déterminant" à Amedy Coulibaly, en lui fournissant les armes qui ont "servi à tuer"
La vidéo sera montrée jeudi «en fin de matinée», a annoncé mercredi le président Laurent Raviot après avoir visionné lui-même les images pour l'instant sous scellés
La plupart des avocats de parties civiles sont favorables au visionnage, qui peut participer au processus de «reconstruction»
Deux ans après leur premier procès, deux proches d'Amedy Coulibaly sont rejugés jusqu'au 21 octobre devant la cour d'assises spéciale
Ali Riza Polat, Franco-Turc de 37 ans contre lequel pèsent les charges les plus lourdes et qui encourt la perpétuité, avait marqué la première audience par ses coups d'éclat et ses invectives
Un enquêteur de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), témoignant par visioconférence sous couvert de l'anonymat, a décortiqué jeudi devant la cour d'assises spéciale de Paris cette revendication «opportuniste»
A l'époque, comme l'ont souligné d'autres enquêteurs devant la cour, le groupe jihadiste, «attaqué de tous les côtés», était en perte de vitesse