Devant les risques d'attentat, Taylor Swift annule ses concerts à Vienne

Un steward guide les fans de la chanteuse américaine Taylor Swift, également connus sous le nom de Swifties, alors qu'ils arrivent pour acheter des marchandises à l'extérieur du stade national de Varsovie, le 31 juillet 2024, un jour avant le premier des trois spectacles de la tournée Eras Tour de la pop star. (AFP)
Un steward guide les fans de la chanteuse américaine Taylor Swift, également connus sous le nom de Swifties, alors qu'ils arrivent pour acheter des marchandises à l'extérieur du stade national de Varsovie, le 31 juillet 2024, un jour avant le premier des trois spectacles de la tournée Eras Tour de la pop star. (AFP)
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Publié le Vendredi 09 août 2024

Devant les risques d'attentat, Taylor Swift annule ses concerts à Vienne

  • Choc pour les dizaines de milliers de fans attendus en force à Vienne: la star américaine Taylor Swift a annulé mercredi ses concerts prévus cette semaine dans la capitale autrichienne
  • La police avait fait état plus tôt de l'arrestation de deux personnes, dont un jeune homme de 19 ans accusé de cibler les concerts de l'artiste

VIENNE: Choc pour les dizaines de milliers de fans attendus en force à Vienne: la star américaine Taylor Swift a annulé mercredi ses concerts prévus cette semaine dans la capitale autrichienne après la révélation par la police d'un projet d'attentat islamiste.

"Avec la confirmation par les autorités d'un projet d'attaque terroriste au stade Ernst Happel, nous n'avons pas d'autre choix que d'annuler les trois concerts pour la sécurité de tous", ont annoncé dans la soirée les organisateurs sur Instagram, précisant que les billets seraient automatiquement remboursés "dans un délai de 10 jours".

La police avait fait état plus tôt de l'arrestation de deux personnes, dont un jeune homme de 19 ans accusé de cibler les concerts de l'artiste.

Ce citoyen autrichien, qui avait "prêté allégeance" au groupe jihadiste Etat islamique (EI), a été interpellé à l'issue d'une opération spéciale en Basse-Autriche, à une heure de Vienne, selon le directeur général de la Sécurité publique, Franz Ruf.

"Nous avons découvert des actes préparatoires avec une focalisation sur les concerts de Taylor Swift à Vienne", a-t-il déclaré à la presse, précisant que "des substances chimiques" avaient été "saisies" au domicile du suspect.

Il était de connivence avec une autre personne, elle aussi "radicalisée sur internet", qui a été arrêtée à Vienne, a souligné M. Ruf, sans plus de détails.

Les autorités avaient promis un renforcement des mesures de sécurité et contrôles à l'entrée du stade mais cela n'a visiblement pas suffi à rassurer les organisateurs.

- "Pas de mots" -

Sur les groupes officiels WhatsApp des Swifties, c'était la panique à l'annonce de la nouvelle, les administrateurs croulant sous des milliers de messages.

Marie Sereinig, lycéenne de 15 ans venue du sud du pays alpin pour assister au show avec sa tante, avait prévu depuis des mois sa tenue et trépignait d'impatience.

"Je suis tout simplement choquée et très triste. Mais je peux aussi comprendre que Taylor Swift n'ose pas monter sur scène dans ces conditions", a-t-elle dit à l'AFP.

D'autres fans confiaient leur désarroi. "Je n'ai vraiment pas de mots", a réagi Flora Zoe Koberwein, une étudiante de 20 ans, "désolée pour ceux qui ont voyagé de si loin".

"C'est une grande déception" pour tous les spectateurs, a commenté sur X le chancelier conservateur Karl Nehammer, tout en se félicitant que cette "très grave (...) menace ait pu être identifiée et combattue à temps et qu'une tragédie ait été évitée".

La chanteuse de 34 ans devait se produire à partir de jeudi à Vienne dans le cadre de sa tournée "Eras", dont la partie européenne a démarré en mai à Paris.

Après la France, elle s'est rendue en Suède, au Portugal, en Espagne, au Royaume-Uni, en Irlande, aux Pays-Bas, en Suisse, en Italie, en Allemagne et en Pologne, avec à chaque fois un impact notable sur l'économie locale.

Cette sixième tournée de Taylor Swift a débuté en mars 2023 aux Etats-Unis, devenant à la fin de l'an dernier la première de l'histoire à écouler plus d'un milliard de dollars de billets. Ce chiffre devrait plus que doubler d'ici son terme au Canada en décembre.

En Autriche, plus de 170.000 spectateurs étaient attendus pour des retombées estimées à quelque 100 millions d'euros, selon les chiffres donnés par l'agence de presse APA.

L'Autriche a musclé ses mesures préventives depuis un attentat jihadiste survenu le 2 novembre 2020 et ayant fait quatre morts, le premier à avoir frappé ce pays de 9,1 millions d'habitants habituellement très sûr.


À l'ONU, l'Arabie saoudite appelle à une collaboration mondiale lors de la COP16 à Riyad pour lutter contre la dégradation des terres

L'événement a eu lieu en marge de l'Assemblée générale des Nations unies à New York. (Photo: fournie)
L'événement a eu lieu en marge de l'Assemblée générale des Nations unies à New York. (Photo: fournie)
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  • L'Arabie saoudite a appelé les décideurs politiques du monde entier à s'attaquer d'urgence à la destruction des terres et à la sécheresse avant la COP16 qui se tiendra à Riyad en décembre
  • L'Arabie saoudite a exhorté les délégués à se préparer à prendre des mesures décisives lors de la prochaine réunion, en exposant une feuille de route pour l'action et l'engagement internationaux

RIYAD: L'Arabie saoudite a appelé les décideurs politiques du monde entier à s'attaquer d'urgence à la destruction des terres et à la sécheresse avant la 16e Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (COP16) qui se tiendra à Riyad en décembre.

Lors de l'événement "Road to Riyadh" organisé par le Royaume en marge de l'Assemblée générale des Nations unies et ouvert par le ministre des affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan, l'Arabie saoudite a exhorté les délégués à se préparer à prendre des mesures décisives lors de la prochaine réunion, en exposant une feuille de route pour l'action et l'engagement internationaux et en dévoilant le programme thématique de la CdP.

Selon un communiqué de presse annonçant la réunion, chaque seconde, l'équivalent de quatre terrains de football de terres saines se dégradent, ce qui représente au total 100 millions d'hectares par an.

Le futur président de la COP16 et ministre saoudien de l'Environnement, de l'eau et de l'agriculture, Abdelrahman Abdelmohsen Al-Fadley, a déclaré: "Nous vivons un moment charnière pour notre planète. La restauration des terres est essentielle pour assurer un avenir prospère aux générations futures".

Il a ajouté: "Il est essentiel que la communauté internationale s'unisse pour apporter des solutions ambitieuses et durables afin de freiner la dégradation des terres, de lutter contre la sécheresse et de promouvoir l'utilisation durable des ressources naturelles”.

"Nous devons renforcer la coopération internationale pour relever les défis environnementaux urgents auxquels notre planète est confrontée".

Le ministre a souligné que le fait que l'Arabie saoudite accueille la COP16, du 2 au 13 décembre, reflète son engagement en faveur de la préservation et de la restauration de l'environnement, tant au niveau national qu'international, en citant des initiatives telles que l'Initiative verte saoudienne, l'Initiative Moyen-Orient Vert et l'Initiative mondiale pour les terres du G20.

Bien que les tendances en matière de dégradation des terres varient d'une région à l'autre, les données de l'UNCCD indiquent que, si les tendances actuelles se poursuivent, le monde devra restaurer 1,5 milliard d'hectares de terres dégradées d'ici 2030 pour atteindre les objectifs de neutralité en matière de dégradation des terres énoncés dans les objectifs de développement durable.

À Riyad, sous la présidence saoudienne de la COP16, une forte pression sera exercée pour obtenir des engagements plus concrets afin d'accélérer les efforts de restauration et d'atteindre cet objectif crucial.

Lors de l'événement "Road to Riyadh", de hauts responsables d'organisations internationales, de gouvernements et de la société civile ont également abordé la nécessité croissante d'accroître l'ambition et de relever les défis mondiaux causés par la dégradation des terres, notamment la sécheresse, l'insécurité alimentaire et les migrations forcées, ainsi que le besoin urgent d'une action multilatérale pour s'y attaquer.

Le secrétaire exécutif de l'UNCCD, Ibrahim Thiaw, a déclaré: "La dégradation des terres et la sécheresse touchent près de la moitié de la population mondiale, en particulier les communautés autochtones, les petits exploitants agricoles, les femmes et les jeunes".

"La COP16 à Riyad sera un moment clé pour accélérer la restauration des terres à grande échelle et renforcer la résistance à la sécheresse, avec des avantages multiples pour les populations, la nature et le climat".

"Notre succès dépend de l'ambition de toutes les parties et de notre engagement à redéfinir notre relation avec la terre pour les générations futures".

Selon la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification, jusqu'à 40 pour cent des terres de la planète sont déjà dégradées, ce qui affecte directement quelque 3,2 milliards de personnes. Dans le même temps, les sécheresses sont plus fréquentes et plus intenses - elles ont augmenté de 29 pour cent depuis 2000. On estime que 75 pour cent de la population mondiale sera touchée par la sécheresse d'ici 2050.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


"Personne" n'arrive à "arrêter" Netanyahu, déplore le chef de la diplomatie européenne

Le haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, assiste à une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE, des pays de l'Indo-Pacifique et de l'ASEAN, à Bruxelles, Belgique, le 2 février 2024. (REUTERS)
Le haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, assiste à une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE, des pays de l'Indo-Pacifique et de l'ASEAN, à Bruxelles, Belgique, le 2 février 2024. (REUTERS)
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  • Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a déploré vendredi soir à l'ONU que "personne", pas même les Etats-Unis, ne puisse "arrêter" Benjamin Netanyahu dans ses guerres contre le Hamas à Gaza et le Hezbollah au Liban
  • Le Premier ministre israélien, vendredi à la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU, a menacé l'Iran de "frappes" si son pays était attaqué jusqu'à la victoire

Nations unies, États-Unis: Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a déploré vendredi soir à l'ONU que "personne", pas même les Etats-Unis, ne puisse "arrêter" le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans ses guerres contre le Hamas à Gaza et le Hezbollah au Liban.

"Nous mettons toute la pression diplomatique pour un cessez-le-feu. Mais personne ne semble capable d'arrêter Netanyahu que ce soit à Gaza ou en Cisjordanie", les territoires palestiniens, a déclaré M. Borrell à des journalistes après un Conseil de sécurité consacré à la bande de Gaza ravagée par un an de conflit.

Le Premier ministre israélien, vendredi à la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU, a menacé l'Iran de "frappes" si son pays était attaqué et promis de continuer à frapper le Hamas palestinien à Gaza et le Hezbollah pro-iranien au Liban, jusqu'à la victoire.

Israël a dit mener dans la nuit de vendredi à samedi de nouvelles frappes à Beyrouth visant des dépôts d'armes du Hezbollah, peu après un premier raid meurtrier qui a ciblé, selon l'armée, le "quartier général" du mouvement armé pro-iranien.

L'escalade suscite l'inquiétude internationale.

"Nous nous dirigeons vers une longue guerre", a prédit M. Borrell, qui à 77 ans prendra sa retraite à la fin de l'année.

Lundi, le diplomate espagnol avait, à l'unisson des dirigeants mondiaux, prévenu que le Liban était "au bord d'une guerre totale".

M. Netanyahu a d'emblée rejeté en arrivant à New York cette semaine l'appel international au cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, une trêve parrainée par la France et les Etats-Unis, l'allié politique et militaire indéfectible de l'Etat hébreu.

Nombre d'appels à des cessez-le-feu dans la bande de Gaza entre l'armée israélienne et le Hamas palestinien sont aussi restés lettre morte depuis un an.

A quelques semaines de la présidentielle américaine du 5 novembre entre Donald Trump et Kamala Harris, la situation au Proche-Orient "doit impliquer la communauté internationale", a estimé le patron de la diplomatie européenne.

"Nous ne pouvons pas simplement compter sur les Etats-Unis. Ils ont essayé de nombreuses fois et n'y sont pas parvenus", a-t-il regretté.


Des Iraniens dans la rue pour dénoncer les frappes israéliennes au Liban et à Gaza

Des Iraniens brandissent leur drapeau national ainsi que des drapeaux palestiniens et du Hezbollah libanais lors d'une manifestation anti-israélienne à Téhéran, le 27 septembre 2024. (AFP)
Des Iraniens brandissent leur drapeau national ainsi que des drapeaux palestiniens et du Hezbollah libanais lors d'une manifestation anti-israélienne à Téhéran, le 27 septembre 2024. (AFP)
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  • Des milliers d'Iraniens ont défilé vendredi à Téhéran et à travers le pays pour condamner les frappes israéliennes contre le Liban et Gaza
  • Des rassemblements similaires ont eu lieu dans d'autres villes iraniennes, notamment à Semnan (est), Qom et Kashan (centre), Kermanshah (ouest), Chiraz et Bandar Abbas (sud), d'après les images de la télévision d'Eta

TEHERAN: Des milliers d'Iraniens ont défilé vendredi à Téhéran et à travers le pays pour condamner les frappes israéliennes contre le Liban et Gaza, selon un vidéaste de l'AFP et des images des médias d'Etat.

Mercredi, le pouvoir avait appelé à manifester "en soutien au Hezbollah du Liban" et pour "condamner les crimes barbares du régime sioniste en Palestine", selon l'agence officielle Irna.

Le mouvement armé libanais fait partie de ce que l'Iran appelle l'"axe de la résistance" contre Israël -- ennemi juré de la République islamique -- qui regroupe les mouvements soutenus par l'Iran dans la région, comme le Hamas palestinien, le Hezbollah, les rebelles houthis au Yémen ou encore des groupes irakiens.

A Téhéran, un rassemblement a eu lieu après la grande prière du vendredi autour de la place d'Enghelab située dans le centre de la capitale, a constaté un vidéaste de l'AFP.

Les manifestants brandissaient des portraits du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, ainsi que des drapeaux du groupe libanais et celui de la Palestine.

"Israël est détruit, le Liban est victorieux" et "un bain de sang au Liban", ont scandé les manifestants.

Des rassemblements similaires ont eu lieu dans d'autres villes iraniennes, notamment à Semnan (est), Qom et Kashan (centre), Kermanshah (ouest), Chiraz et Bandar Abbas (sud), d'après les images de la télévision d'Etat.

Depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023 entre Israël et le Hamas, le Hezbollah soutient le mouvement islamiste palestinien en tirant quasi quotidiennement des missiles sur le nord d'Israël, qui réplique.

Ces derniers jours, d'intenses frappes israéliennes visent les bastions du mouvement chiite dans le sud et l'est du Liban ainsi que dans la banlieue sud de Beyrouth ayant fait au moins 700 morts selon les autorités libanaises.

Depuis des semaines, l'Iran et ses alliés régionaux menacent Israël depuis l'assassinat fin juillet à Téhéran du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh, qu'ils imputent à Israël, et celui de Fouad Chokr, le chef militaire du Hezbollah, tué dans une frappe israélienne près de Beyrouth.