L'islamologue suisse Tariq Ramadan a été condamné vendredi par le tribunal correctionnel de Paris à 3.000 euros d'amende, dont 2.000 avec sursis, pour avoir révélé dans un livre et à la télévision l'identité d'une des femmes qui l'accusent de viol
Dans le livre de M. Ramadan, « Devoir de vérité », sorti en septembre 2019, le vrai nom de « Christelle » est cité 84 fois. M. Ramadan l'avait aussi notamment prononcé lors d'une interview sur le média français BFMTV-RMC
La seconde plainte accuse « Christelle » d'avoir retouché des captures d'écran d'une conversation Skype avec l'islamologue pour accréditer sa version des faits
Tariq Ramadan a déjà déposé plusieurs plaintes en « dénonciation calomnieuse » contre ses accusatrices
L'avocat des victimes, Me Arié Alimi, a déposé une plainte pour que l'enquête soit requalifiée en "tentative de meurtre à raison de l'appartenance de la victime à une race ou à une religion"
"Il est à craindre que ce type d'acte se renouvelle compte tenu du climat délétère stigmatisant les musulmans ; il faut que les autorités cessent la chasse aux sorcières (…) pouvant aboutir à d'autres radicalisations", a-t-il ajouté
L'agression, mardi, d'un adolescent de seize ans, dont les mains ont été amputées et les yeux arrachés, a été présentée comme un acte de vengeance et a choqué le pays
Le roi Abdallah II a ordonné que l'adolescent soit pris en charge à l'hôpital King Hussein d'Amman et a demandé que des mesures légales les plus sévères soient prises à l'encontre des auteurs de l'agression